➢ 32

166 17 19
                                    

             Après une heure à dériver sur les berges de la seine, les deux hommes avaient repris la direction de l'appartement

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

             Après une heure à dériver sur les berges de la seine, les deux hommes avaient repris la direction de l'appartement. Alors qu'ils apercevaient la porte bleue délavée de l'entrée de l'immeuble, Sidjil sentit son téléphone vibrer au fond de sa poche. A peine eut-il vu le nom s'afficher sur l'écran noir qu'il décrocha.

              « Allô Sid ?

              — Salut ça va ? répondit le brun avec un sourire.

              — Tout va bien à Paris ? demanda la voix de Nicolas, son meilleur ami depuis le lycée. »

             Ne voulant pas s'étendre sur le sujet en présence de Maxime, Sidjil répondit simplement :

             « Nickel chrome !

               — Tant mieux, tant mieux... Bon Sid, si je t'appelle, tu te doutes que c'est qu'il s'est passé quelque chose ici. Je vais te la faire courte : ta mère est passée à la rédac et elle était, disons... furieuse de ne pas t'y trouver.

               — Comment ça ? répliqua-t-il, une pointe d'inquiétude dans la voix.

               — Elle t'a laissé une lettre et un colis dans ton bureau et m'a chargé de te dire « qu'il faudrait mieux pour ce gamin qu'il rapplique rapidement. Dis-lui que j'attends une réponse à ma lettre d'ici à quarante-huit heures. » Ensuite, elle a fait son habituel tour de la rédac, déposé ses articles au correcteur et est repartie. Je crois qu'elle a un vol dans la journée pour je ne sais où. Elle vient de finir son article sur les Ouïghours. Alors, si j'étais toi, je viendrais ici rapidement. »

              Merde. Alors celle-là, il ne l'avait pas vu venir. Sa mère, qu'il avait beau adoré, avait bien quatre mois d'avance sur son retour en France. Et Nicolas la disait furieuse... Ça ne lui disait rien qui vaille. Et cette histoire de colis... Il devait partir. Immédiatement.

            Il raccrocha après avoir salué Manas, se retourna vers Maxime et sans même vraiment le regarder annonça.

            « Je dois partir pour Toulouse.

           — Quand ?

           — Maintenant. »

            Il croisa le temps d'une seconde, une seconde de trop, le regard de l'autre et eut la tristesse d'y trouver ce qu'il redoutait : de la peine. Son cœur se serra encore plus quand la voix du Parisien se brisa légèrement en lui demandant :

             « Mais tes affaires ? Tu vas quand même passer à l'appart, non ? »

            « Je pars à la gare maintenant. Je t'enverrai un message pour te dire quand je reviens. »

           Et en trois grandes enjambées, il disparut du champ de vision de Maxime.

***

L'affaire [Djilsime]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant