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            Bercé par les ronronnements des rails, Sidjil somnolait paisiblement

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            Bercé par les ronronnements des rails, Sidjil somnolait paisiblement.

            Il avait pris le premier train pour Paris et c'était donc retrouvé à cinq heures tapantes sur le quai de la gare en ce début de mois de septembre. Cela faisait déjà trois longues heures qu'il était lové sur son siège, essayant de capturer le plus de minutes de repos possible. Les rayons encore timides du soleil lu réchauffaient doucement le visage, l'enveloppant encore plus profondément dans son demi-sommeil.

            Il arriverait à la capitale aux alentours de quatorze heures. Cela lui laissait largement le temps de se préparer mentalement à son rendez-vous et de travailler légèrement sur ses quelques autres idées d'articles à venir.

            Mais le travail attendrait encore au moins une petite heure car il était bien trop confortablement installé pour s'y mettre tout de suite. À la place, il laissa son esprit divaguer à travers ses mille pensées. L'une d'elles résonnait plus que les autres depuis hier : est-ce que les journalistes de l'Ulipzert avait aussi étaient mis au courant de cette affaire ? Ou pire, serait-ce une de leur invention pour encore rabaisser l'Erthas ?

            Bien que ce soit plus que probable, il préféra ne pas y penser. Dans le cas où eux aussi avaient été prévenus, il jura que si ces enflures raflaient cette enquête, il mettrait un bon moment avant de s'en remettre. Il détestait leur façon de concevoir le journalisme. Ils ne faisaient qu'interviewer quelques célébrités ici et là et raconter des histoires peu intéressantes. En lisant l'Ulipzert, on ne voyageait pas, on stagnait dans un monde fade, gris et ennuyant.

              À l'inverse, la valeur première de l'Erthas était de faire voyager le lecteur en l'informant des enjeux et des nouvelles du monde dans lequel il vivait. La rédaction avait des collaborateurs éparpillés un peu partout sur le globe et de nombreux reportages en cours de réalisation.

             Quand il repensa à celui dont il était rentré deux semaines plus tôt, il sourit. Son voyage avait été extrêmement enrichissant et il avait encore rencontré de magnifiques personnes. Il espérait que son travail permettrait de donner de la visibilité aux problèmes de ces populations et ainsi, qu' il pourrait à son échelle, aider ses amis.

            Après s'être emmêlé dans le fil de ses pensées, il décida qu'il était l'heure de s'activer. Il alluma son ordinateur et se mit en tête de lire les retours qu'il avait reçus sur son article.

            Une bouffée de fierté l'envahit quand il découvrit, sans réelle surprise pourtant, que son travail avait une fois de plus fait l'unanimité. Par centaines, des retours plus que positifs complimentaient la facilité qu'il avait à rendre compréhensible et abordable un tel sujet.

             Cette nouvelle le remplie de joie. Bien sûr, il savait qu'il était bon dans ce qu'il faisait, ce n'était pas faire preuve d'égocentrisme que de l'affirmer. Et puis, ce serait se voiler la face que de cacher le fait que depuis qu'il avait intégré pleinement la rédaction le journal explosait tous ses précédents records. Il savait que ce n'était pas dû qu'à son travail, mais il avait grandement participé à instaurer le vent de fraîcheur et de nouveauté qui portait l'Erthas à un niveau encore jamais atteint par le journal.

L'affaire [Djilsime]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant