L'affaire [Djilsime]

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 Cela faisait trois jours qu'il avait envoyé sa demande d'entretien à l'entreprise de Paul Julot. 

Trois jours qu'il attendait patiemment une réponse qui ne venait pas. 

Trois jours qu'il se tournait et se retournait dans son lit, cherchant une explication, une idée, une illumination.

 Mais plus que tout, cela faisait encore trois jours sans nouvelle de Maxime. 

Au début, il ne s'était pas inquiété. 

Il avait décidé de se concentrer entièrement sur son boulot. 

Sauf que maintenant, le boulot était fait, l'appartement était nettoyé, sa boite e-mail triée, sa galerie nettoyée, ses appareils photos entretenus. 

Bref, plus rien ne pouvait lui donner une excuse pour éviter de confronter ce nouveau mystère : où était passé le journaliste parisien. Sidjil avait appelé sa rédaction et s'était vu répondre que personne ne le savait, qu'ils avaient simplement reçu la consigne de ne pas le déranger. 

Il avait tenté de joindre Elian, Sam et les autres, mais ils n'avaient pas eu de nouvelles depuis un moment non plus. Malgré tout, ils avaient convenu de se voir dans l'après-midi pour en discuter et plus simplement pour échanger à nouveau.

Il était 15 heures quand Sidjil arriva chez Sam. Il sonna et presque immédiatement la porte s'ouvrit. Sidjil s'attendait à voir toute la troupe déjà installée mais il ne trouva que Sam, qui semblait à peine sortir du lit. 

Une accolade et un thé plus tard, les deux hommes s'étaient installés sur le petit balcon de l'appartement de Sam. Sidjil commença :

« Les autres ne sont pas là ?

— Non et ils ne viendront pas. Elian est bloqué au taf, la mère de Jules est à l'hôpital à cause d'une mauvaise chute.

— Et Guillaume ? Demanda Sid.

— Lui ! M'en parle pas, il vient d'apprendre qu'il allait être papa ! Sa copine lui a annoncé il y a une heure, alors tu penses bien qu'on ne va pas le voir ici, rigola Sam.

— Mais non !! Et comment, enfin, il en voulait un ?

— Oui et depuis longtemps, expliqua Sam, Lisa sa copine est super sympa, elle n'était pas là à Halloween à cause de son travail mais tu auras des occasions de la rencontrer.

— Whaou, c'est fou je veux dire, qu'ils se projettent déjà là-dedans...

— C'est sur que pour les célibataires que nous sommes ça fait tout drôle, ricana Sam.

Un silence s'installa, un de ceux qui laissent le temps de se remettre d'une nouvelle, de réfléchir, un silence juste ce qu'il faut pour prendre le temps de relancer la conversation après.

 Sidjil profita de ce temps pour observer plus attentivement son nouveau pote. 

Pote, car il était encore un peu trop tôt pour le considérer comme un ami.