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            Sur le chemin du retour, alors qu'ils n'étaient qu'à quelques minutes de leur appartement, le téléphone de Sidjil sonna

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            Sur le chemin du retour, alors qu'ils n'étaient qu'à quelques minutes de leur appartement, le téléphone de Sidjil sonna. Maxime n'eut pas l'occasion de lire le nom de l'appelant avant que le brun ne décroche.

            « Salut, ça va ? »

            « Ouais, nickel chrome. »

            « Comment ça ? »

            Rapidement, le petit brun comprit que l'appel n'était pas positif ; en effet, son colocataire fronçait les sourcils d'insatisfaction.

            Quand le regard de Maxime croisa celui de Sidjil, après que ce dernier eut raccroché, il sentit son ventre se tordre. Il n'était pas sûr d'apprécier ce que son « ami » allait lui annoncer.

            « Je dois partir pour Toulouse.

            — Quand ?

            — Maintenant. »

            Le ton de Sidjil était froid, distant, un ton qui se rapprochait un peu trop de celui de leurs premiers échanges. Une petite boule s'était logée dans la gorge de Maxime, bien qu'il ne comprenne pas vraiment pourquoi.

            « Mais tes affaires ? Tu vas quand même passer à l'appart, non ? »

            Le Parisien le sentait, sa voix était pitoyable, et il n'imaginait même pas la tête qu'il devait faire face à son acolyte. Ce dernier, pourtant, ne fut pas plus tendre avec lui. Pourquoi aurait-il dû l'être ? Ils n'étaient même pas amis après tout.

            « Je pars à la gare maintenant. Je t'enverrai un message pour te dire quand je reviens. »

            Et le brun partit. Sans même un signe vers Maxime, sans même une parole de plus. Le brun ignorait pourquoi ce départ si brutal lui faisait tant de mal.

            Alors qu'il repartait vers son appartement, il tenta de se convaincre que ce qui le blessait était le fait de ne pas savoir pourquoi Sidjil était parti. Mais il ne faisait que se mentir un peu plus à lui-même. Au fond, même s'il l'avait su, il en aurait voulu au brun de ne pas lui avoir proposé de l'accompagner.

            Mais pourquoi lui aurait-il proposé cela ? Ils n'étaient rien l'un pour l'autre, ils ne se devaient rien. Il ne lui devait rien. Il avait le droit de partir. Il n'était même pas obligé de revenir.

            Cette pensée figea sur place le jeune homme alors qu'il venait d'enfoncer ses clés dans la serrure de sa porte. Et s'il ne revenait pas ? S'il l'abandonnait comme ça ? Après tout, Maxime ne lui servait plus à rien. Il n'avait plus besoin de lui.

            Un petit sanglot monta dans la gorge du journaliste qui plaqua sa main sur sa bouche, refusant de faire le moindre bruit qui puisse alerter le voisinage. Putain, mais que lui arrivait-il ? Pourquoi le départ de Sidjil lui faisait-il si mal ? Pourquoi savoir que Julien avait reçu l'amour du brun le rendait-il si jaloux ?

L'affaire [Djilsime]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant