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            Se jetant un regard dans le miroir, le journaliste eut un petit signe d'appréciation envers lui-même

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            Se jetant un regard dans le miroir, le journaliste eut un petit signe d'appréciation envers lui-même. Il devait bien se l'avouer, il se trouvait vraiment pas mal dans cette tenue. Certes, il ne sortait que pour aller prendre un café avec de vieilles connaissances, mais Maxime connaissait très bien le monde dans lequel il évoluait. Ces gens-là, même s'ils avaient été de grands amis, n'en louperaient pas une. Il suffisait qu'il fasse un pas de travers, qu'il dise une parole de trop, mal placée, qu'il n'hoche pas assez vite ou fort la tête, qu'il n'ait pas le bon avis, et il serait mis sur liste rouge.

            Lorsque Maxime avait compris que le dossier ne contenait pas le nom de la famille J, il avait tout de suite pensé à ces connaissances-là. Celles qu'il avait rencontrées à l'école supérieure, officiellement, mais qu'il connaissait en réalité déjà. Le monde bourgeois se connaît. On sait qui est qui, et si on ne sait pas qui tu es, c'est que tu n'es pas vraiment l'un d'entre nous.

            Le problème pour Maxime, c'était que sa mère, malgré qu'elle soit rentrée dans cette classe sociale, n'avait jamais vraiment voulu en faire partie. Dans cette logique, elle n'avait jamais présenté Maxime en dîner ou soirée mondaine, elle ne l'avait jamais fait rencontrer les autres enfants de grandes familles. En réalité, les seuls qu'elle avait tenu à lui présenter étaient déjà dans le milieu du journalisme. Les seuls à même de l'aider, au final.

            On pouvait ici voir l'esprit pragmatique de sa mère, dont Maxime avait en partie hérité. Sauf que, en conséquence de tout ça, le brun n'était pas vraiment le bienvenu dans les soirées de ce milieu. Ce qui, habituellement, ne le dérangeait pas, mais qui lui posait quelques problèmes maintenant.

            Le seul avantage qu'il avait trouvé à être bourgeois, en dehors de l'argent, était celui du réseau. Un avantage qu'il ne possédait pas vraiment.

            Heureusement pour lui, il avait gardé le numéro de trois anciennes connaissances qui avaient accepté avec joie, du moins c'est ce qu'ils lui ont dit, de prendre un café avec lui. La raison officielle était de reprendre des nouvelles après plusieurs années, mais ils n'étaient pas dupe et Maxime se doutait qu'ils lui demanderaient très vite la vraie raison de ce rendez-vous soudain.

            Une fois complètement prêt, le jeune journaliste partit assez rapidement. Il ferma la porte derrière lui, laissant l'appartement vide.

            « Je me demande si Sid s'en sort », pensa-t-il en rangeant son trousseau de clés dans son sac.

            Une fois en bas de l'immeuble, il leva les yeux au ciel pour grimacer face au mauvais temps. Heureusement pour lui, il serait bientôt au chaud avec une bonne tasse de café. Rien qu'imaginer la sensation du café brûlant dans sa gorge lui permit de se réchauffer et d'accélérer le pas.

            Maxime, comme il l'avait prévu, fut le premier arrivé et put ainsi avoir le plaisir de choisir la table. Il prit sa place habituelle dans ce café-ci. Parce qu'évidemment, Maxime avait une table habituelle dans chaque café de Paris, même les plus lugubres où le café servi donnait la nausée. Rien n'arrêtait un addict.

L'affaire [Djilsime]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant