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            Allongé sur son lit, Maxime fixait le plafond, immobile

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            Allongé sur son lit, Maxime fixait le plafond, immobile. Devant ses yeux, il rejouait en boucle sa soirée de la veille. Aliénor avait été une source d'informations inestimable, mais aussi une oreille attentive. Il n'avait pas pu se résoudre à lui raconter son enfance, mais il lui avait confié toute son aventure avec Sidjil.

            Il lui avait parlé de leurs débuts, de leurs disputes, de leurs rapprochements, de leurs baisers, et enfin, de leur séparation. Durant tout le temps qu'il avait mis à parler, elle ne l'avait ni interrompu, ni moqué. Elle était restée à l'écouter avec attention, comme l'aurait fait un bon ami. Puis, une fois que le brun eut fini, elle reprit la parole pour lui donner son opinion, pour le conseiller, pour le rassurer aussi. Il s'était confié à cœur ouvert, et elle l'avait écouté avec respect et douceur.

            Leur conversation avait été bien différente de celle avec Thomas. Si ce dernier lui avait donné des conseils sur le fait de vivre son éventuelle, après tout, Maxime n'était sûr de rien, homosexualité, Aliénor, elle, lui avait parlé en connaissant sa notoriété et le monde du journalisme.

            Il avait, en effet, appris au détour de l'une de leurs conversations qu'Aliénor était la fille de Raoul, l'un de ses concurrents dans le journalisme parisien.

            Il ressortait des deux conversations, celle avec Thomas et celle avec Aliénor, un sentiment étrange pour le brun. Il n'avait pas l'habitude de parler de lui aux gens. Il ne rencontrait d'ailleurs personne à qui il se sentait obligé de raconter sa vie pour éviter cela. Pourtant, au cours des trois derniers jours, il avait déjà raconté sa vie avec Sidjil à deux personnes.

            Deux personnes qui avaient immédiatement commencé à le conseiller, comme s'il pouvait se passer quelque chose de sérieux avec Sidjil, et comme si Maxime était gay. Or, le brun continuait à se dire qu'il ne l'était pas. Il ne voulait pas se dire gay sans avoir vraiment pris le temps d'y réfléchir. Il savait qu'il aimait embrasser Sid, mais cela le rendait-il automatiquement gay ?

            De plus, le brun n'aimait pas cette idée de rigidité. Comme s'il était obligé d'être soit gay, soit hétéro. Tu embrasses une fille, tu es hétéro. Tu embrasses un garçon, tu es gay. Malgré tout, il le savait, embrasser Sidjil était un acte homosexuel. Mais cela faisait-il de lui un gay pour autant ?

            Peut-être qu'en ce moment, il n'était attiré que par Sid, peut-être par les garçons en général, sans y avoir vraiment fait attention, et qu'ainsi, il était gay pour le moment. Peut-être aussi que dans dix ans, il ne serait attiré que par les filles et qu'il redeviendrait hétéro ?

            Il aurait pu se dire bisexuel, mais il ne pensait pas qu'il était attiré par les garçons quand il était plus jeune et exclusivement attiré par les filles. Non, à l'époque, il était complètement hétéro.

L'affaire [Djilsime]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant