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            Maxime ne comprenait pas quelle étrange folie l'avait poussé à saisir le poignée de Sidjil pour le tirer avec lui dehors

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            Maxime ne comprenait pas quelle étrange folie l'avait poussé à saisir le poignée de Sidjil pour le tirer avec lui dehors. En vérité, il ne savait même pas où il comptait aller, et maintenant qu'il avait contraint le brun à le suivre, il se voyait mal lui annoncer. Alors, Maxime se dirigea vers le parc où il avait pris l'habitude d'aller quand la pression des études ou du journal devenait trop difficile à supporter.

            Sidjil ne dit rien et le suivit en silence, semblant comprendre qu'une tempête d'émotions agitait l'esprit du plus petit. En effet, ce dernier oscillait entre la colère envers sa mère et la frustration envers le brun. Un des problèmes semblait plus facile à régler, tant et si bien qu'il s'arrêta au milieu d'un chemin du parc pour se retourner vers Sidjil.

            Ce dernier s'arrêta à son tour et planta son regard dans celui de Maxime. Il semblait chercher à comprendre l'ouragan qui transparaissait dans les yeux marron. Doucement, comme pour ne pas l'effrayer et pour vérifier à chaque instant qu'il ne le repoussait pas, Sidjil s'avança vers le brun. Il ne s'arrêta qu'une fois que leurs corps furent si proches que leurs respirations se mélangeaient.

            Aucun des deux n'osa franchir la distance qui les séparait encore. Ils avaient conscience que tout changerait après cela, sans pour autant réussir à imaginer tout ce que cela pourrait engendrer. La peur de l'inconnu et le désir d'embrasser l'autre bouillonnaient dans leurs veines.

            Aucun des deux ne sut combien de temps s'était écoulé avant que Maxime ne franchisse cette limite, la dernière qui restait. À partir de là, les règles de leur petit jeu, qui venait pourtant de commencer, volaient en éclats. Si le jeu continuait, la seule règle qui ne partirait pas serait celle du consentement de l'autre. Après tout, si embrasser l'autre n'était pas proscrit, la limite de l'interdit, la limite des relations professionnelles, devenait floue.

***

            Le lendemain matin, aucun des deux ne parla du baiser échangé la veille ni de ce qu'il pouvait bien signifier. Ils agirent comme si de rien n'était. C'est dans cette optique de se changer les idées que le brun entraîna l'autre dans une recherche de nouveaux vêtements.

            Tout cela était parti d'une question de Maxime plutôt en ce début d'après-midi :

            « Avec le froid qui arrive, ça te dit qu'on te trouve des trucs ? demanda le brun en jetant un regard à Sidjil.

            — Oh, heu, ouais, j'y avais même pas pensé...

            — Attends, tu te disais vraiment que tu tiendrais l'hiver qui est déjà là avec tes trois pauvres t-shirts à manches longues ?

            — Oui ? »

            Maxime dû faire une drôle de tête, car cette réponse arracha un rire franc à son colocataire. Ce dernier tenta tout de même de le retenir, sans grand succès. Maxime se mordit les lèvres face à cette vision. Oui, Sidjil était adorable comme ça. Détendu, riant, joyeux. Le brun se dit un instant qu'il pourrait facilement s'habituer à tout ça.

L'affaire [Djilsime]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant