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           Maxime, allongé sur le dos dans son lit, avait les yeux fixés sur son plafond depuis bien une heure ou deux

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           Maxime, allongé sur le dos dans son lit, avait les yeux fixés sur son plafond depuis bien une heure ou deux. Soufflant en comprenant que Morphée ne viendrait, encore une fois, pas le voir avant le lever du jour, il se décida à quitter ses draps.

            Le brun ne prit pas la peine de se changer, et se dirigea à pas lent jusqu'à son bureau. Il retrouva sur celui-ci les articles imprimés que ses journalistes lui avaient envoyés et qu'il devait lire pour décider s'il leur donnait une chance d'apparaître dans le prochain numéro ou non, une tâche à laquelle il avait fini par s'habituer.

            En effet, il n'y a pas si longtemps, l'Ulipzert n'avait pas besoin de vérifier chacun de ses articles pour être sûr de faire de bonnes ventes. L'Ulipzert, c'était le projet de vie de sa mère, un journal qui fournissait des informations sourcées et faciles à comprendre, destiné à ceux qui voulaient se renseigner sans savoir où aller, un journal qui parlait de tout sans tabou, mais jamais de rien, un journal familial pour les moyens et les grands, bref, un journal familiale.

            Sa mère s'était battue toute sa vie pour donner vie à ce projet qui lui tenait tant à cœur. Elle avait dû affronter de nombreuses difficultés en tant que femme dans un monde dominé par les hommes. Cependant, sa persévérance avait fini par porter ses fruits.

            Maxime le savait. Un jour, ce journal serait le sien. Il en deviendrait le principal et unique actionnaire. Il serait à lui de ne pas le faire sombrer et de le faire prospérer, coûte que coûte. Bien que ce jour ne soit pas encore arrivé, le brun donnait déjà le meilleur de lui-même pour faire prospérer l'entreprise familiale.

            C'est pourquoi il avait demandé à tous leurs journalistes de lui envoyer leurs articles terminés. Il prenait soin de s'assurer que chaque journal qu'ils imprimaient soit parfait. Il maudissait un peu plus chaque jour les journalistes de l'Erthas, leur principal concurrent.

            Depuis environ deux ans, le petit journal qui, à l'origine, était destiné à satisfaire la curiosité des personnes qui ne pouvaient pas se permettre de voyager, avait réussi à se rendre plus accessible. Ses ventes avaient donc explosé, et l'Ulipzert était rarement mentionné. Maxime le savait, mais le simple fait que l'Erthas soit plus cité que son journal le dérangeait.

            « Raison de plus pour mener cette enquête et faire couler ces bons à rien d'Erthas », pensait-il avec amertume.

            Maxime s'était longtemps demandé comment ce journal, ou, si l'on peut l'appeler ainsi, avait pu soudainement plaire au grand public. Dans le plus grand secret, il avait mené son enquête. Si vous lui aviez dit il y a deux ans qu'il s'intéresserait à ce "journal", il vous aurait pris pour un fou et vous aurait conseillé de consulter un médecin. Pourtant, c'est ce qu'il avait décidé de faire après plusieurs semaines d'insomnie causées par cette question sans réponse.

L'affaire [Djilsime]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant