Chapitre XVIII

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Une nouvelle journée se levait sur les îles d'Apeliote. Une journée ensoleillée et calme bien que fraîche sans être glaçante. L'hiver était là dans le nord mais il était timide alors que le sud devait souffrir de la neige, si ce n'était du côté de Sand puisqu'ils étaient entourés par le désert. Un bateau accostait au port marchand de Doulos et un homme en descendit, remerciant ceux qui l'avaient mené là. Il leur fit signe alors qu'ils levaient l'ancre. Il s'avança entre les stands d'épices, de poissons, de viandes, de boissons, écoutant les marchands tenter de l'alpaguer mais il les ignorait. Il avait un but bien précis, retrouver Jordin. L'homme marchait donc tranquillement, profitant de la brise marine et du soleil qui caressait son visage. Il retira sa cape, ayant un peu chaud. En mer, le temps était moins clément mais une fois les pieds sur terre, il faisait meilleur. Il ne savait pas où retrouver le chef des rebelles mais il continuait de parcourir les rues du village qui bordaient le port dans l'espoir de le voir ou d'être vu. Sans crier gare, quelqu'un le tira dans une ruelle et des lèvres vinrent à la rencontre des siennes. L'homme ferma les yeux, profitant de la douceur de ce baiser avant d'afficher un large sourire.

-Jordin, mon amour, souffla-t-il en gardant ses lèvres étirées.
-Garmen... Seuls les dieux savent à quel point tu m'as manqué, souffla le jeune homme en venant ensuite le serrer dans ses bras.

Les deux profitèrent de leur étreinte, de leurs retrouvailles, après trois mois passés loin l'un de l'autre. Ils eurent du mal à se séparer mais ils se devaient de le faire pour éviter les yeux curieux et ils devaient parler puisque cela faisait un moment que Jordin avait quitté le camp pour s'occuper des rebelles des îles. 

-Alors, quelles sont les nouvelles à Ponenterra ? demanda-t-il, tout sourire.
-Le camp s'approche d'Orien. Nous avons élu domicile près de Soxtra mais à ma connaissance, ils devraient arriver demain au château. La... Myla y sera en sécurité, dit-il, se corrigeant pour éviter que des oreilles indiscrètes entendent ses paroles. 
-Bien ! C'est une bonne chose, affirma Jordin.
-C'est certain surtout que... souffla Garmen.
-Quoi donc ? fit le jeune homme en fronçant les sourcils.
-N'as-tu pas entendu parlé du massacre qui a eut lieu à Ponenterra ? demanda son bras droit.
-Ces jeunes femmes tuées ? Si, malheureusement... J'en ai eu vent. Je n'ai cessé de me torturer pour comprendre comment cela avait-il pu arriver, répondit-il, attristé par ces morts inutiles.
-Alin est persuadé qu'il y a un traître parmi nous. Que quelqu'un a vendu sa présence au roi... l'informa Garmen.
-Impossible ! Mes hommes sont loyaux, assura Jordin. Ils peuvent parfois se montrer idiots ou maladroits mais jamais ils n'auraient dénoncé son existence au roi. Je n'y crois pas... fit-il, sûr de lui. À moins que tu me dises qu'il a été trouvé... 
-Non. Personne. Nyala n'a cessé d'écouter nos hommes tel un oiseau perché discrètement sur sa branche mais elle n'a rien trouvé de révélateur... répondit le bras droit avant de soupirer, baissant les yeux.
-Que me caches-tu ? Je le sens... souffla Jordin en lui remontant le menton.
-Alin pense savoir qui c'est et il faut que tu rentres. Je sais que tu es ici pour nos hommes mais il faut que tu règles ça et rapidement avant que quelqu'un se fasse tuer, lâcha-t-il.
-Qui ? Qui serait le traître d'après mon cousin ? demanda Jordin.
-C'est... souffla Garmen avant de secouer la tête. C'est ridicule. Il a tort...
-Mais qui donc ?! Réponds-moi, je t'en prie... répéta le jeune homme.
-Nyala, finit-il par dire.
-Quoi ? Mais... Non ! Impossible ! J'ai déjà du mal à douter de nos hommes alors Nyala... Jamais elle ne ferait une chose pareille ! affirma le lord d'Orien.
-Je le sais ! Je n'ai eu de cesse de lui répéter mais il refuse d'écouter. Il en est convaincu, rétorqua Garmen.
-Mais, par les dieux, pour quelle raison ?! s'inquiéta Jordin.
-L'amour qu'il porte à Myla le rend fou... Il pense qu'elle désire celle qu'il aime et qu'elle cherche à lui enlever par tous les moyens. Il semble persuadé que celle qui lui a toujours été fidèle cherche à le nuire... Je te le dis, mon amour, il devient fou... lui expliqua-t-il.
-Pourquoi ferait-elle une telle chose ? Et si elle convoite Myla, pourquoi la dénoncer ? Ca ne fait pas sens, réfléchit-il à haute voix.
-Il est sûr qu'un traître se cache parmi nous, pourtant il n'y a personne de suspect. Il en a conclut que la personne qui cherchait les traîtres était le traître. Je l'ai supplié de réfléchir à ce qu'il disait, qu'il ne voyait que ce qu'il désirait voir et que ce n'était pas possible. Nyala est plus loyale que quiconque dans ce camp. Il faut que tu rentres ou elle se fera tuer par son ami le plus proche, affirma le bras droit, inquiet pour la vie de son amie.
-Je ne pensais pas que mon absence aurait de telles répercussions. Tu as raison, il faut que je rentre au plus vite. Nous partirons demain, dès l'aube, affirma-t-il. Allons dans une taverne, j'ai besoin de boire après cette nouvelle grotesque, grogna le jeune homme en marchant avec son amant à ses côtés.

Jordin ne comprenait pas d'où lui venait une idée pareille. Nyala avait rejoint les rebelles dès le début, cinq ans plus tôt. Elle avait prouvé son honnêteté depuis bien longtemps. Elle avait toujours été là pour les prévenir d'éventuelles attaques, elle les avait sauvé plus d'une fois des autres et d'eux-mêmes, elle avait été un soutien pour eux depuis le départ. Il était impossible qu'elle soit la traître qui avait vendu Rhiannon. De plus, Jordin avait pu voir à quel point elles s'entendaient bien et étaient devenues amies bien qu'il avait aussi vu qu'elle était devenue distante avec la princesse pour une raison qui lui était inconnue mais ça ne prouvait aucunement qu'elle avait trahi le camp et Rhiannon. Nyala avait ses défauts mais la traîtrise... Non. Ca n'en faisait pas parti. 

Une fois dans la taverne, le chef des rebelles décida de s'installer à une table, tout au fond, à l'écart des oreilles qui pouvaient traîner. Ils s'installèrent et il demanda deux pintes de bière. Jordin était songeur. Il se creusait la tête pour comprendre d'où cette idée saugrenue avait-elle pu émerger. Il fronça les sourcils ensuite, se rappelant de quelque chose. Alin était-il encore bloqué sur cela ? L'amour qu'il portait à Rhiannon était-il la raison pour laquelle il en était venu à cette conclusion ? Garmen observait Jordin dans sa réflexion interne, se demandant à quoi il pensait et ce qui semblait le contrarier.

-Jordin ? À quoi penses-tu ? demanda-t-il, souhaitant savoir.
-Te souviens-tu de Maghali ? le questionna-t-il.
-Oh, oui. Charmante jeune femme... Mais pourquoi me demandes-tu cela ? poursuivit Garmen.
-Te souviens-tu de ce qu'il s'est passé ? continua le lord.
-Et bien... Alin lui a demandé sa main mais elle a refusé, avouant que quelqu'un d'autre occupait ses pensées et que leur amour ne mènerait nulle part, répondit le bras droit.
-Sais-tu qui était ce quelqu'un d'autre ? l'interrogea Jordin.
-Non, ça, je ne le sais pas. Le sais-tu ? demanda-t-il perplexe.
-En effet, soupira le jeune homme.
-Nyala... devina Garmen, surpris malgré tout.

Jordin hocha la tête, le regard fixé sur sa bière qui venait d'arriver.

-Es-tu en train d'insinuer qu'Alin pense qu'elle souhaite lui prendre Myla et qu'il a décidé qu'elle devait mourir pour conserver cette relation ? supposa le bras droit.
-D'ordinaire, je t'aurai répondu que cette idée n'est que pur mensonge mais je ne vois que ça... répondit-il avant de secouer la tête. Je ne peux pas laisser ça arriver. Tu l'as dit, l'amour le rend fou... Mais toi qui les as côtoyé plus que moi, qu'en penses-tu ? Nyala a-t-elle l'air de s'intéresser à Myla ? demanda-t-il ensuite.
-Et bien... Je ne sais pas. Je ne pense pas. Nyala l'entraîne à nouveau et Myla fait de gros progrès de ce que j'ai entendu. Elle se débrouille de mieux en mieux. Elles passent donc beaucoup de temps ensemble, c'est certain mais lorsqu'elles sont de retour au camp et qu'elles s'occupent, je ne les vois pas se regarder discrètement ou se sourire plus que ça. Rien ne laisse deviner que quelque chose se passe entre elles. Myla reste de son côté et passe du temps avec Alin durant son temps libre et Nyala fait de même, s'occupant de ses responsabilités et de sa recherche du traître, lui détailla-t-il. Elles sont amies mais rien de plus, j'en suis certain. 
-Serait-ce une vengeance ? Ou la peur qui parle à sa place ? se demanda Jordin avant de soupirer.

Il attrapa sa pinte par la hanse et bu quelques gorgées avant de la reposer. Alin était le premier à lui dire d'agir avec la tête et pas le cœur. Il lui avait gardé les pieds sur terre alors que tout ce qu'il désirait été de venger son père. Et voilà qu'à présent, il oubliait ses propres conseils, prêt à tuer son amie après l'avoir accusée à tort. N'importe qui mais pas Nyala. Jamais elle ne l'aurait trahi. Même cette histoire avec Maghali n'était pas de son fait. Elle n'avait rien demandé, rien cherché. Elle ne l'aimait pas en retour. Cette femme était tombée amoureuse de son charme naturel, de son honnêteté tranchante, de sa beauté mais Nyala ne l'avait jamais convoitée. Tout cela était arrivé à ses dépends et Alin, bien qu'en colère dans un premier temps, l'avait compris alors pourquoi avait-il peur soudainement ? Était-il tombé amoureux au point d'être prêt à trahir ses amis pour conserver cet amour naissant ? Il savait qu'Alin connaissait sa propre illusion. Il se mentait pour se donner une bonne raison d'éliminer la concurrence qui n'existait pourtant pas. Il se fourvoyait pour se donner bonne conscience alors que sa peur était la seule à l'origine de cette mascarade. Nyala n'était pas une traître et Alin était aliéné par l'amour. Heureusement que Garmen était présent et avait conscience de cela. S'il ne l'avait pas appelé, peut-être n'aurait-il pas pu rentrer à temps. D'ailleurs, peut-être ne rentrerait-il pas à temps. Il espérait du plus profond de son être que Alin attendrait son retour pour agir. Il ne devait pas avoir l'occasion de le faire seul. De plus, il se retrouverait seul au camp puisque Nyala était son bras droit, celle à qui il pouvait confier les tâches délicates dont il ne pouvait s'acquitter. Il fallait qu'il rentre.

Alors qu'il pensait prendre un bateau à l'aube, il se rendait compte que chaque seconde perdue ici pouvait être fatale à Nyala. Il termina sa boisson d'une traite et posa des pièces sur la table en se levant. Garmen le suivit, buvant sa bière alors qu'il se levait et il accompagna Jordin, sans savoir où il se rendait. Il comprit bien vite qu'ils retournaient vers le port. Il ne dit pas un mot, attendant de voir ce qu'il comptait faire. Jordin s'avança vers un capitaine qui semblait rassembler ses affaires.

-Mon bon capitaine ! Dites-moi, où vous rendez-vous ? demanda-t-il.
-À Soxtra, nous rentrons à la maison ! affirma-t-il, ses hommes criant de joie.
-Parfait ! Parfait ! s'exclama Jordin. Nous aimerions nous y rendre. Auriez-vous de la place pour deux hommes de plus sur votre navire ? Je vous paierai cinq pièces d'argent pour chacun de nous. Une pièce d'or. Cela vous ira-t-il ? négocia le jeune homme.
-Bah ! Nul besoin de payer tant ! Cinq pièces d'argent suffiront amplement, répondit le marin.
-Que vous êtes bon ! Les dieux doivent admirer votre générosité depuis les cieux, dit-il en souriant.
-Je ne souhaite pas qu'Oceane punisse mon avidité durant le voyage, rétorqua le capitaine. Allez, montez ! Nous levons l'ancre, leur ordonna-t-il ensuite.

Jordin et Garmen acceptèrent sans hésiter et grimpèrent dans le bateau. Il quitta le port et commença à naviguer vers Ponenterra, plus précisément vers Soxtra. C'était parfait. Ce bateau tombait à point nommé et ils auraient pu le manquer de peu si Jordin n'avait pas décidé de partir à cet instant, pressé par l'inquiétude. Orien était à côté de Soxtra et d'après Garmen, Alin et ses hommes y seraient dès le lendemain. Le voyage durant une semaine environ, Jordin priait Ralan, dieu du vent, de souffler sur la voile pour qu'ils l'atteignent plus vite. C'était urgent. Il craignait sincèrement pour la vie de Nyala. Il avait connu son cousin plus raisonnable. 

Alors que le bateau voguait sur la mer des îles en direction de la mer rouge, bordant le continent, Jordin se trouvait sur le pont, perdu dans ses pensées. Une main se posa sur son épaule et il tourna la tête, voyant Garmen. Il lui offrit un sourire qui n'effaçait pas ses tourments pour autant. Le bras droit lui rendit son sourire avant de soupirer, observant la mer dans la nuit. Les deux hommes espéraient que tout se passerait bien le temps qu'ils débarquent et les rejoignent. 

-Crois-tu que nous arriverons à temps ? demanda Garmen, soucieux.
-Je l'espère. Je prie pour que Talia n'emporte pas Nyala avant notre arrivée, ni avant un long moment d'ailleurs. Espérons que Trinor guidera ses pensées jusqu'à notre arrivée... répondit le chef des rebelles.
-Je crains que Kora l'ait corrompu en lui soufflant des mots fourbes à l'oreille et que la jalousie qu'il ressent l'emporte, souffla-t-il.
-Ces dieux et ces déesses... Ah ! À quel jeu sadique ont-ils décidé de jouer pour que même le plus sage d'entre nous perde la raison ? se demanda-t-il en levant les yeux vers le ciel.
-Un jeu sordide, c'est certain, répondit Garmen en suivant son regard vers les étoiles au-dessus de leurs têtes.
-L'amour peut-être d'une violence rare alors qu'elle apporte autant de beauté et de douceur dans le monde. Quelle ironie... fit Jordin.
-Notre amour n'est pas de cette trempe, affirma le bras droit. Nous avons été béni par Killan.
-Éternel et pur, comme ces diamants qui nous observent la nuit, dit-il en gardant les yeux rivés sur les astres.
-Emmène-moi avec toi la prochaine fois que tu pars. Ton absence m'est trop douloureuse et je ne peux en parler à personne, cela me pèse, souffla Garmen.
-Je te le promets, mon tendre amour, dit-il en souriant, reposant les yeux sur celui qui partageait secrètement sa vie.
-Merci de considérer mes sentiments, répondit-il en le regardant à son tour, dans les yeux.
-Tu m'as terriblement manqué, n'en doutes pas. Ton absence me déchirait le cœur mais il fallait que je vienne ici pour régler nos problèmes, affirma Jordin.
-Je le sais. As-tu d'ailleurs pu arranger nos ennuis ? lui demanda-t-il.
-Pas réellement, je le crains, soupira le chef. Le mieux serait de rassembler tout le monde. Je ne peux m'occuper de tous les camps qui s'éparpillent avec le temps.
-Pourquoi ne pas utiliser Orien pour élire le quartier des rebelles ? proposa Garmen.
-Ah... J'y ai pensé mais je ne peux faire confiance à tout le monde entre ces murs. J'ai peur que cela n'arrive aux oreilles du roi. S'il décidait d'attaquer Orien, nous nous battrions comme des lions mais à quel prix et quelle récompense ? S'il détruit la rébellion avant même qu'elle n'ait pu agir, tout cela n'aura servit à rien... répondit le lord.
-Peut-être pourrions nous trouver une ruine où personne ne penserait aller ? Ou se cacher au milieu d'une forêt, loin des chemins comme nous le faisons déjà mais y construire des maisons, un village de rebelles ? continua le bras droit.
-C'est une idée. Nous en discuterons de façon plus approfondie une fois à Orien. Pour le moment, ce qui compte, c'est Nyala et sa vie qui se trouve en danger. Pitié Talia, ne l'emporte pas. Je t'en prie Trinor, apaise son esprit et ramène-le à la raison. Je vous en conjure, chers dieux et déesses, travaillez ensemble pour empêcher un désastre... pria le jeune homme.
-Ne te ronge pas de la sorte. Seuls les dieux décideront de ce qu'il adviendra, souffla Garmen.
-Je le sais mais... Je sais aussi que cet acte détruirait l'alliance que nous formons, affirma Jordin.
-Que veux-tu dire ? demanda-t-il, ne comprenant pas.
-Si Alin est prêt à tuer son bras droit, penses-tu que nos hommes se sentiront à l'aise et en confiance ? Ils craindront pour leur vie... Nous savons tous Nyala innocente, peu importe ce que peut dire mon cher cousin. Je ne la croirais jamais capable de trahison, même pour une femme, aussi belle soit-elle, lui répondit-il.
-Ooh... Tu la trouves aussi belle que ça ? fit Garmen, amusé.
-Voyons, mon amour. Ne sois pas jaloux. Je ne convoite qu'une seule et même personne et elle se tient déjà à mes côtés. Cependant, je dois admettre que Rhi... Myla est une femme splendide. Les années ne l'ont qu'embellie. Je me souviens d'une gamine au visage d'ange, un sourire adorable et aujourd'hui, elle est devenue une femme au charme ravageur, la preuve en est... dit-il en souriant avant de soupirer.
-Si je ne te connaissais pas mieux, je craindrais qu'elle te séduise, rétorqua Garmen, toujours sur le même ton.
-Ne crains rien, mon cœur t'appartient, affirma Jordin en souriant. Approche, dit-il ensuite.

Garmen regarda autour d'eux et les marins présents étaient bien trop occupés à diriger le navire pour remarquer quoi que ce soit. Il se pencha donc doucement vers Jordin et posa ses lèvres sur les siennes. Les deux hommes échangèrent un baiser doux, tendre, passionné. Leur amour transparaissait dans cet échange langoureux. Leurs cœurs battaient à l'unisson alors qu'ils frissonnaient de bonheur de s'être retrouvés et de pouvoir exprimer leur amour plus librement que dans le camp. Garmen n'avait jamais eu peur de dévoiler son amour pour Jordin mais ce dernier craignait que ses hommes ne voient plus en lui un leader alors ils avaient décidé, ensemble, de conserver cet amour dans le plus grand secret. Il arrivait qu'ils se rejoignent discrètement une fois la nuit tombée et partagent la même couche mais cela était rare. Nyala, cependant, savait. Elle les avait surpris un jour, perchée sur une branche comme à son habitude mais elle n'avait jamais rien dit. Elle n'avait posé aucun jugement et était partie, les laissant s'aimer sans contrainte. Garmen avait ses différents avec la jeune femme mais il l'appréciait énormément. Elle était son amie et savoir que son meilleur ami désirait la voir morte lui fendait le cœur. C'est les esprits lourds et inquiets qu'ils reposèrent leurs yeux sur la mer, priant pour qu'ils arrivent avant qu'il ne soit trop tard. Il le fallait...

The Lost Kingdom [EN COURS]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant