La messe de minuit

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Le plan de la journée était assez chargé. Nous devions finir de décorer la maison, aller couper le sapin, le décorer. Nous devions aider Mme Miller à cuisiner. Il fallait aller chercher l'oncle de Brian et sa femme à l'aéroport de Wichita Falls. C'était assez chargé comme programme, d'autant plus que Brian m'apprit qu'il n'avait pas eu le temps de finir certains papiers cadeaux et qu'il fallait distraire Tom pendant ce temps là. Le petit garçon était tout excité.

-Martin arrive à quelle heure ? demanda Brian.
-À 18h30 à l'aéroport.
-Okay. En fait pendant que Tom et Grand-Père iront couper le sapin, Sarah et moi on s'occupera de la décoration de la maison avec toi Grand-Mère. Et pendant que vous décorerez le sapin, j'irai les chercher et je les ramènerai. Comme ça, on ne perdra pas de temps ?
-Tu ne veux pas aller couper le sapin ? lui demanda gentiment Mme Miller
-Non, répondit-il sèchement. Et..
Son téléphone sonna. Il regarda et il décrocha.
-Pas à table Brian, le réprimanda son grand-père.
Il se leva et je l'entendis parler en Espagnol. Il savait aussi parler espagnol ? Quand il revint à sa place, il souriait très largement et d'un air bêta, comme si on venait de lui faire une proposition indécente. Sa grand-mère profita de son absence pour aller refaire chauffer de l'eau.
-C'était Natalia, elle voulait confirmer l'heure de leur arrivée. Ils ont réussi à avoir le vol juste avant, ils arrivent à 17h en fait. Pourquoi tu me regardes comme ça ?
-Tu parles combien de langues en fait ?
-L'anglais et le français sont mes langues maternelles et je fais espagnol en seconde langue scolaire comme tout le monde.
-Et Mary, elle parle combien de langue ?
-Anglais, Français, Italien et Espagnol aussi mais elle considère qu'elle ne parle pas assez bien.
-Vous savez tous parler 3 ou 4 langues en fait...
-Pas tous, Sarah, mais je suis très fier de la facilité de mes enfants. Ils ont appris ça de leur mère qui parle l'espagnol à la perfection.
-Rassure moi, mon chéri, tu ne parles pas de moi ? fit Mme Miller en revenant dans la salle à manger. Parce que mon espagnol a vraiment baissé, et tu es loin d'être mauvais en espagnol et en arabe si je ne m'abuse. Heureusement que Natalia arrive bientôt, je vais pouvoir m'exercer. J'ai bien entendu 17h ?

Brian acquiesça et avala une dernière gorgée de thé. Tout le monde se rangea de l'avis de Brian. Preuve qu'il aimait donner des ordres et se faire obéir. Les décorations étaient dans la dépendance de la maison, dans le fond du parc. Je suivis Brian et je vis la dépendance de la maison.
-C'est une maison ça, m'étranglai-je.
-C'est la dépendance de la maison. Mes grands-parents l'ont transformée en Guest House y'a quelques années. Je t'en prie, entre.
Cette Guest House était toute mignonne et décorée avec goût. Il y avait un grand séjour salle à manger et il devait y avoir des chambres dans le bout de la maison.
-En général, mon oncle essaye toujours d'avoir la dépendance quand il vient à la maison. Ça marche parfois. Je me souviens qu'avant la naissance de Tom, on venait là. C'est... tranquille si tu vois ce que je veux dire. Après, les chambres de la maison sont très très très bien isolées. Une fois j'ai essayé mis de la musique à fond dans ma chambre et je suis sorti pour vérifier, on entendait pratiquement rien. Suis-moi. C'est par là. Je vais monter et je te passe les affaires.
Il ouvrit une trappe au plafond et il grimpa sur l'escalier escamotable. Il me passa deux cartons et il les prit tous les deux dans ses bras.
-Je vais en prendre un.
-Non, je préfère que tu fermes la porte et que tu gardes la clef.
Je levai les yeux au ciel. Quel macho ! Une fois dans la maison, je vis que sa grand-mère avait coupé du houx. Brian fredonnait en décorant la maison. Il était entrain de décorer le lustre dans l'entrée. J'étais entrain de mettre une guirlande de sapin dans le salon. Il suffisait de 3 fois rien pour donner à cette magnifique maison un air de Noël. C'est en posant du houx dans un coin que je remarquai le magnifique piano. Je posai mon ouvrage et je frôlai les touches.
-Tu peux jouer si tu en as envie.
-Je joue avec maladresse Madame Miller. Ce serait désagréable à entendre.
-J'ai l'impression que tu te dénigres beaucoup. Je ne comprends pas pourquoi. Tu es une jeune fille très bien pourtant.

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