Chantage affectif

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Nous allâmes chez les McDust, je le compris au chemin qu'il empruntait. 

-Tu t'es réconcilié avec Paul ?
-Ce petit con ? Certainement pas non. Il t'a fait pleurer.
-On s'est réconcilié. Marc, s'il-te-plaît. On n'a qu'une seule famille.
-Tu te plantes sur ce coup là. On a sa famille biologique et celle qu'on se choisit.
-Pour moi, il n'y a pas de différence. C'est toujours sa famille à soi. Elle est une. Elle est indivisible. Réconcilie toi avec Paul.
-Sinon quoi Sarah ? Tu vas me quitter parce que je suis en froid avec cet abruti qui me sert de frère ?
Je fus choquée par le ton qu'il avait employé. Il y avait du dédain dans sa voix.
-Arrête ta voiture.
-T'es sérieuse ? Le prends pas comme ça.
Il était arrivé à un feu rouge, je défis ma ceinture et je sortis de sa voiture avant de claquer la portière. Il s'était mis à pleuvoir en plus. Fuck.
-Arrête, c'est ridicule.
Il roulait lentement à côté de moi.
-Sarah.. remonte, tu vas être trempée.
Il me coupa la route avec sa voiture et il sortit en me coinçant. Soit je le poussais, soit je passais sur sa voiture.
-Si tu m'aimais vraiment, tu ferais ce que je te dis.
-Tu crois ça toi ? C'est pas comme ça l'amour. On n'obéit pas à l'autre. On fait avec l'autre. Et excuse-moi, tu ne sais pas comment ça s'est déroulé entre Paul et moi.
-Et alors ? Tu ne peux pas faire le premier pas juste une fois ?
-Avec ce qu'il m'a dit. Non.
-Je n'aurais pas agi comme toi.
Il me regarda durement et il leva un sourcil. Paul et lui se ressemblaient tellement. Sauf qu'il avait une dureté dans les yeux que je ne connaissais pas à Paul.
-Sans vouloir te manquer de respect Sarah, tu es fille unique. Ne me dis pas comment je dois agir avec mon frère.
-Alors pour ta gouverne, j'ai deux garçons avec moi à la maison et tu devrais prendre exemple sur eux. Ce sont des modèles de fratrie et de fraternité aussi. Et puis va te faire foutre. J'ai peut-être pas des frères depuis longtemps mais visiblement moi j'ai un truc qui te fait défaut, ça s'appelle le bon sens. C'est pas parce que Paul est ton cadet qu'il mérite moins ton respect. C'est une tête de cochon, il fera jamais le premier pas. Toi tu pourrais mais visiblement tu es plus têtu que lui. J'en ai ras le cul des frères McDust. Je ne veux pas me mêler de vos histoires.
-Je trouve honnêtement que tu la ramènes beaucoup pour une fille qui ne veut pas se mêler de nos histoires.
Je le giflai et je partis. Il pleuvait des cordes. J'en avais rien à foutre. Il ne me suivit pas cette fois, il fallait dire qu'il avait dû comprendre qu'il m'avait gavée. J'arrivai devant Fairchild Group. Trempée. Je montai dans les étages et je trouvai ma belle-mère entrain de superviser une séance photo.
-Ma chérie. Tu es trempée. Que s'est-il passé ?
-Marc m'a saoulée. Alors je suis partie ? Je peux squatter ? je vais me faire toute petite. Promis.
-Installe toi. Kelly, viens par là !! Va dans la réserve, prends des vêtements pour te changer, je ne veux pas que tu sois malade et ramène moi les cravates Sarah.
Elle ne me donna pas plus d'indications. Je filai à la réserve de vêtements. Cet endroit était un énorme dressing.
-Salut !!! Miranda Presley veut je cite : les cravates. Et j'ai besoin d'un truc à me mettre parce que je suis tellement mouillée que j'ai une seconde peau. Si vous me trouvez ça, je vous jure de vous ramener un café par jour pendant une semaine.
La responsable de la réserve était adorable. Elle me fit signe que ce n'était pas la peine et je ramenai les cravates à Mary avant de redescendre. Elle m'avait préparé un jean skinny gris foncé taille basse, qui avait des coutures en relief, des empiècements aux genoux façon motard et des fermetures zippées aux poches ainsi qu'aux chevilles. Il était superbe. C'était un Balmain.
-Oh.. plus d'un an d'argent de poche en un jean. Ça c'est cool.
-Ce qui est cool c'est que tu vas pouvoir le garder parce qu'on en a au moins 3 comme ça.
Elle avait mis aussi un T-shirt noir avec écrit dessus #DoYouSpeakBalmain, une manchette dorée assez imposante et une paire de basket blanches, Michael Kors. (1)
-J'adore. Merci beaucoup. C'est top. Je peux me changer ici ?
-Oui, vas-y. Je vais mettre tes affaires sur un cintre.
La tenue m'allait super bien. J'adorai. Je filai à l'étage pour voir Mary. Elle s'arrêta en me voyant, acquiesça du regard. Je regardai les mannequins. Elles étaient si.. jolies.
-Chérie, tu devrais aller te sécher les cheveux. Si tu as un rhume.. ton père va me tuer.
-Il va tuer Marc.
-Ce serait pire. Je ne veux pas que mon mari aille en prison pour Marc McDust. Raconte moi ce qu'il s'est passé.
Je lui dis tout. De toute façon, elle savait déjà tout de moi, pratiquement tout.
-Hum. Les garçons sont des imbéciles. Je suis désolée ma chérie. Tu devrais peut-être essayer de lui parler.
-Mais..
-Je sais qu'il a eu tort mais comme tu le dis, tu es pleine de bon sens et tu l'aimes n'est-ce pas ? Je crains qu'il ne fasse pas le premier pas ou du moins pas avant longtemps.
-Qu'est-ce que tu veux que je fasse ? Je suis en colère contre lui.
-Calme toi et avise de ce qu'il faut faire. Je suis là si tu as besoin de conseil mais je pense que tu devrais lui parler en premier.

J'allais faire mieux que ça. J'attendis d'être rentrée à la maison pour mettre mon plan à exécution. Je pris un bain moussant et je m'épilai avec soin. Je n'en avais pas vraiment besoin mais c'était pour le symbole. J'allais dans ma chambre et je pris une belle parure de sous-vêtement et des bas Je pris l'un de mes longs manteaux et je l'enfilai par dessus.
-Mary, je vais voir Marc, je reviens à temps pour manger.
Je fermai la porte avant qu'elle ne réponde. Je partis dans ma voiture. Ce fut Paul qui m'ouvrit la porte.
-Salut Sarah. Qu'est-ce que tu fais là ?
-Ton abruti de frère est là ?
-Ouais dans sa chambre.
Il me laissa entrer et je filais dans la chambre de Marc, il était entrain de lire un manga sur son lit avec de la musique à fond dans les oreilles parce qu'il ne tilta pas quand j'ouvris la porte. Il était en T-shirt et caleçon. Comme un Brian. C'était quoi ce délire des mecs de ma connaissance de rester en calbar ? Je la claquai et il releva les yeux. Il eut un mouvement de surprise.
-Sarah, je ne t'attendais pas.
-Je sais.
Je fermais la porte à clef et j'ouvris mon manteau, laissant voir la dernière parure offerte par Mary. J'enlevai mes ballerines et je montai sur son lit. Je le vis déglutir, je vis à son souffle que ce dernier s'était accéléré. Je m'assis sur lui. Il essaya de me toucher mais je fis un non de la tête et je plaquai ses bras sur le lit. J'approchai ma bouche de son visage et quand il essaya de m'embrasser, je reculai.
-C'est moi qui décide.
-Je ne te savais pas aussi dominatrice.
-Tu n'as pas idée à quel point.
Il eut un petit sourire et je me mordillai la lèvre. Je commençai à onduler du bassin jusqu'à sentir son érection grandissante. Il n'en pouvait plus de ne pas bouger, je pouvais le voir dans ses yeux. Il lâcha un gémissement et j'arrêtai tout. Je me redressai et je m'écartai du lit.
-Mais..
-Tant que tu ne te seras pas réconcilié avec Paul, ceci, dis-je en montrant mon corps, est un temple dont les portes te sont fermées. Pas de pardon, pas de sexe. Fais ce que tu as à faire.

Je remis mes ballerines et mon manteau sous son regard ahuri. Je pouvais voir qu'il avait toujours une érection. Je sortis de sa chambre en fermant la porte. Je sortis de chez les McDust. Je savais que ça allait marcher. Paul était sur le perron avec Chris.
-Marc a un truc à te dire Paul. Je pense que tu devrais aller le voir.
Je rentrai chez moi amusée. Je vis Brian dans le couloir menant à ma chambre. Il avait l'air détendu.
-Laisse-moi deviner, tu te l'es jouée bombasse sans rien sous le manteau.
Je rougis et il hurla de rire. Ça me vexa.
-Je suis vraiment trop doué. Attends, je veux voir ce que ça donne.
-Comment ça..
Il défit rapidement ma ceinture et il m'observa alors que j'étais en sous-vêtements.
-Ah ouais. Elle en jette ta lingerie. Remercie Maman chaleureusement si tu veux mon avis, on est loin de la brassière dégueulasse. On sent que tu as une vie sexuelle maintenant.
Je le poussai et il continua à rire avec sa tête insolente.
-Marc a dû adorer.
-Adorer quoi ?
Je me tournai et je vis mon père. Son regard glissa sur moi. Ses yeux s'écarquillèrent. Il venait de tilter sur ce que venait de dire Brian. Je poussai un cri et je me réfugiai dans ma chambre sous le rire de Brian. Je ne voulais plus jamais sortir de ma vie entière. Je me recroquevillai à côté de mon lit, du côté fenêtre.
-Sarah, entendis-je au bout d'un moment.
-Non Mary. Laisse-moi mourir de honte.
-Ce n'est pas si grave que ça.
-Ton père t'a déjà vu comme ça ?

Welcome to my lifeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant