Chalet Girl

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Marc partit le lendemain. J'étais assez triste de le voir partir, parce que je ne savais pas quand je le reverrai. Il ne le savait pas non plus d'ailleurs. Je l'avais accompagné à l'aéroport avec son frère. 

-Je t'appelle dès que je suis arrivé et pas de bêtises.
-Je ne fais jamais de bêtises. Enfin pas souvent. Je prendrai soin de moi.
-Tu as intérêt. Parce que je vérifierai la chose personnellement .
Il l'avait dit d'un tel ton que cela me fit rougir et rire en même temps. Je l'avais embrassé et j'avais attendu qu'il passe les portiques de sécurité pour rejoindre Paul et sa voiture. Ce dernier semblait soulagé étrangement. Quand je lui en fis part, il se mit à sourire.
-Marc et Brian ne s'apprécient pas tellement. Ils se supportent, mais quelque fois c'était chaud.
-Alors tu préfères que ce soit ton frère qui parte plutôt que Brian.
-Non pas du tout. Tu vas trouver ça un peu bizarre, je pense parce que ça fait pas longtemps qu'on se connaît. Mais je considère Brian comme mon meilleur ami. Je ne sais pas si c'est le cas de son côté.Si on s'était connu lors de notre enfance, je sens qu'on aurait été inséparable tous les 4 avec Sophie.
-Ou alors vous auriez été deux à nous abandonner au collège.
-Tu m'en veux encore, en fait.. Tu me le répètes sans arrêt.
-C'était juste un constat. Je ne voulais pas te mettre en colère. Crois-moi.
Paul avait froncé des sourcils et il soupira.
-Je ne suis pas en colère. Pas vraiment. En fait, tu as parlé à Sophie ?
-De..
-De moi. Parce que je l'ai trouvée.. différente vis à vis de moi. Elle me faisait clairement la gueule avant et là.. non pas du tout.
-Peut-être qu'elle a réfléchi à Paris. On se connaît depuis toujours, tu es son ami. Perdre un ami d'enfance c'est triste.
-Oui, c'est mon amie d'enfance, répéta-t-il d'un ton plus bas comme pour s'en convaincre lui-même.
Brian avait raison. Si c'est deux là n'avaient pas une histoire tous les deux un jour, ce serait vraiment du gâchis. Il me raccompagna devant la maison de mon grand-père. Sophie était entrain de faire du sport dans la salle de gym en compagnie de Candice. J'avais passé ma tête et m'étais dit que c'était mort. Je ne faisais pas de sport. Je m'affalai sur mon lit et fermai les yeux.

Je m'étais rapidement éloignée avec Marc, juste après notre rencontre avec le groupe et en rentrant à la maison, Sophie avait tout de suite que quelque chose n'allait pas. Je lui avais fait signe que nous en reparlerions plus tard. Brian avait pris en charge la cuisine. Je m'étais assise sur un tabouret de la cuisine.
-C'est quoi cette fois-ci ?
-Un Nikujaga.
-Je peux t'aider ? demandai-je en le voyant couper des légumes.
-Oui, je veux bien, tu peux finir de couper les carottes ?
Je passai de l'autre côté de la cuisine juste à côté de lui.
-En fait.. tu n'as plus du tout mal à ta main ni à ta jambe ?
-Non, tout va bien.

-Tes cicatrices vont partir ?
-Oui, je pense. En tout cas pour ma jambe, vu que Wolf m'a fait des points de suture, c'est une certitude, c'est le meilleur chirurgien plastique de tout Los Angeles. Après pour ma main.. mon père m'a souvent suturée, et je n'ai pas eu de cicatrice donc.. ça devrait aller je pense.
-Sauf que tu l'as fait toi-même.
-Si Papa avait considéré que c'était horrible, il les aurait refait.
Un téléphone vibra. Brian grimaça.
-Tu peux prendre mon téléphone dans ma poche arrière et voir ce que c'est ?
-C'est un message d'Alexandra. Elle veut savoir si tu veux passer chez elle dimanche soir ou si vous fêtez vos retrouvailles lundi.
-Réponds-lui lundi, s'il-te-plaît.
Il avait utilisé une formule de politesse. Je lui avais obéis et j'avais posé le téléphone sur la cuisine pour qu'il puisse le regarder. Brian sifflotait. Il avait l'air assez heureux et content de lui.
-Est-ce que ça va couper comme ça ?
-Tu peux les faire un peu plus gros, si tu veux. Tu cuisines jamais, ça se voit, il ne faut pas que tu exposes tes doigts comme ça. Regarde.
Il s'était mis derrière moi, avait placé sa main sur la mienne et m'avait montré la position.
-Avoue Miller, tu aimes bien m'apprendre des trucs.
-J'avoue. Parce que quand tu apprends et que tu te concentres pour faire comme je te dis de faire, tu la fermes. Et c'est très agréable.
-Arrête de dire n'importe quoi.
-Puisque je te le dis.
Je l'avais poussé du coude et Brian m'avait fixé avec son demi-sourire si caractéristique. Il s'amusait et il avait raison d'en profiter. Nous ne serions pas éternellement en vacances. Le repas qu'il nous avait préparé était super bon.
-Je n'ai pas vraiment de mérite, Sarah m'a beaucoup aidé, avait-il répondu calmement sous les éloges des membres de ma famille.
J'avais rougi et il avait hoché la tête dans ma direction. C'était sympa de dire ça. Parce que clairement je n'avais pratiquement rien fait et en plus j'avais failli me trancher les doigts.

Welcome to my lifeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant