La beauté intérieure

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-Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Brian. J'ai une tâche ?
-Non pas du tout, ta mère est choquée parce que je t'ai trouvé en charmante compagnie ce matin, répondit Martin en se faisant taper sa femme. Quoi ? Il faut savoir dire les choses ! Vous étiez tranquillement entrain de dormir en cuiller. C'était mignon et romantique comme tout. Je trouve que vous faites un très joli..
-Vous êtes un peu cons quand vous vous y mettez, fit Brian. On a regardé GoT et elle s'est endormie dans ma chambre. J'ai eu la flemme de la bouger. Et puis honnêtement Maman, si on avait quelque chose à cacher, on aurait été dans la dépendance...
-Qui a quoi à cacher ? Salut les enfants !
Mon père arriva de la cuisine avec un plateau et des tasses de thé. Il n'avait pas entendu ce qu'il s'était passé et tant mieux. Il m'embrassa sur le dessus du crâne.
-J'aime bien ta petite robe Sarah. Elle te va bien.
-Merci Papounet.
Je lui piquai sa tasse de thé pour le goûter alors que Tom arrivait.
-Maaaamaaaan. J'arrive pas !! Elle est nulle.
Il était énervé et il fronçait les sourcils. Il avait une cravate à la main.
-Approche Thomas, je vais t'aider, fit mon père. Tu fais exactement comme moi, d'accord.
Mon père sortit sa cravate et la défit. Il lui apprit comment faire un nœud de cravate. Tom réussit du premier coup et il sourit de toutes ses dents.
-Merci John, tu as vu Sarah !!! J'ai réussi tout seul !
-C'est super Tom !
Pendant le petit déjeuner, Tom lorgnait du côté du sapin. Je vis un regard entre Mary et Brian. Ils faisaient comme si de rien était, en bon sadiques qu'ils étaient. Ils firent ça jusqu'à ce que Mme Miller, voyant l'impatience de son petit-fils l'envoie auprès du sapin. Comme nous n'avions pas toujours Giulia avec nous à Noël, j'avais oublié à quel point c'était agréable de voir de la joie sur le visage d'un enfant devant un jouet qu'il a souhaité pendant des semaines. Du coin de l'œil, je vis Mary, les yeux écarquillés. Elle tenait un boîtier de chez Cartier en main. Elle ne l'avait pas encore ouvert. Quand elle l'ouvrit, elle embrassa mon père en lui disant qu'il était fou. Mon père lui avait offert ce collier splendide avec des petites orchidées en or gris, pavées de diamants. Il venait de la collection Caresse d'Orchidées de chez Cartier. Mon père avait déjà offert à Mary en guise de cadeau de mariage une paire de boucles d'oreilles de cette collection. Ce collier était une véritable splendeur, je reconnaissais bien là le bon goût de mon père.

Tom m'apporta un cadeau et je vis que Brian me fixait alors que Tom lui apportait celui que je lui avais fait. Je le déballai. C'était une boîte. Quand je l'ouvris, j'entendis le rire de Brian.  Il n'avait pas encore ouvert son cadeau mais il observait ma réaction. J'avais sous les yeux, une paire de boucles d'oreilles en or. Elles étaient pendantes et au bout, il y avait un petit bateau. Je retirai mes puces d'oreilles et je les mis. Je me levai pour me regarder dans un miroir. Elles m'allaient super bien en plus. Le pire c'est que je n'étais même pas fâchée contre lui. Je trouvais ça juste.. amusant comme coïncidence.
-Elles sont superbes, je les a-do-re.
Brian était juste à côté de moi. Il ouvrit son propre cadeau et il éclata de rire. J'avais commandé pour lui des nœuds papillons dans des boutiques françaises. Il y en avait deux. L'un d'entre s'appelait "Prendre le large" de la maison Le Loir en Papillon.. Il était rayé blanc et bleu clair. Et il avait un voilier sur le côté gauche. Le second venait d'une autre petite boutique parisienne. Il était bleu marine avec des pois verts émeraudes cerclés de blanc. Il était en soie.
-Ils sont splendides.
Brian n'avait pas mis de cravate et il noua habilement ce dernier. Il faisait ressortir la couleur de ses yeux. Même sa mère le remarqua et admit qu'elle en avait rarement vu d'aussi beau.
-Vous.. avez un truc avec les bateaux tous les deux, non ?
Nous nous regardâmes Brian et moi.
-C'est trop long à expliquer, fit-il. Un petit délire entre nous, ajouta-t-il en ouvrant un autre de ses cadeaux.
Son visage passa de la surprise à une joie vive. Il sortit une guitare.
-J'adore le Père Noël, dit-il. Quand il offre des guitares, il les accorde avant. Ce qui est toujours très pratique. N'est-ce pas maman ?
-Il est intelligent, que veux-tu... Tu étais tellement malheureux d'avoir perdu ton autre guitare, je l'ai ajoutée sur ma liste, juste pour toi.
Mary m'avait offert un sac Yves Saint Laurent, un nano sac de jour. Il était ultra cute. Il était d'une couleur entre le fuchsia et le parme. Elle savait que j'allais l'adorer et en effet, je l'adorais. Elle avait rajouté dedans un porte feuille de même couleur et il y avait un paquet d'enveloppes dedans nouées avec un ruban vert. Il y avait également une petite boîte. Je l'ouvris et je vis un porte clef. Mais pas n'importe quel porte-clef. C'était celle d'une Jaguar. Je me tournai vers mon père. Il croisa mon regard et je sus à ce moment là que mon père était un grand malade. Il venait de m'acheter une voiture. Pour Noël. J'étais à deux doigts de crier de joie. Mais je me retins, notamment parce que j'avais un paquet de lettres. J'avais reconnu l'écriture de mon Grand-Père Evans. Je la décachetai. Ma chère petite Crapounette. Hum. Apparemment, j'avais oublié que mon père n'était pas le seul à me filer des surnoms pourris. Je souris en lisant cette lettre qui m'apprenait que l'assurance et l'essence jusqu'à ma majorité étaient gracieusement offertes par Candice (nouvelle femme et accessoirement ancienne camarade de classe d'Eric) et lui. Il y avait un autre message d'Eric, me disant qu'il avait participé à l'achat de la voiture mais qu'il s'engageait à payer toutes mes contraventions jusqu'à ma majorité, en espérant qu'il n'y en aurait pas une seule. J'avais un chèque de la part de ma grand-mère Theresa qui était ridiculement élevé. Elle avait dû apprendre pour la voiture et comme mon grand-père et elle se détestaient... Je n'allais pas me plaindre bien évidemment. Qui se plaindrait de recevoir un chèque de 10000$ de la part de sa grand-mère ? Personne. Elijah lui m'avait fait une carte. Il m'offrait une semaine en sa compagnie en Espagne pendant mes grandes vacances. Je trouvai ça adorable. Je remis les lettres dans mon sac et je cherchai mon père du regard. Il n'était pas là et comme Tom avait disparu lui aussi avec son oncle Martin, j'allais vers Mary pour la serrer contre moi.

Welcome to my lifeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant