Sunshine in Wonderland

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-QUUUOOOOI ?
-J'étais malade. J'ai appelé Mary pour qu'elle vienne me chercher. Elle est avec moi mais là elle est en pleine interview. Je te jure que c'est la vérité. Je suis allée à l'infirmerie en plus. Avec mon prof principal, il m'a déposée là-bas, tu peux lui envoyer un SMS si tu veux, vu que c'est ton pote de lycée.
-Tu te moques de moi ?
-Non pas du tout. Je te le jure, regarde, appelle sur le portable de Mary, et c'est moi qui vais répondre.
-Je peux savoir ce que tu fais dans une chambre d'hôtel ?
-Je t'ai répondu je suis avec Mary, elle interviewe un chanteur à la mode et moi je suis dans un coin. Elle ne voulait pas me laisser toute seule et le lycée était sur sa route.
-Passe-moi ta belle-mère tout de suite.
-Je ne peux pas.
-Sarah Gabrielle McAllister. Passe moi immédiatement ta belle-mère.
-Je ne peux pas elle est entrain de travailler. Elle est occupée.
-Sarah ? Il y a un problème ?
Je me retournai, c'était Hank.
-C'est moi où un homme vient de parler ? fulmina la voix de mon père.
-Je te rappelle.
Je raccrochai tout de suite et je souris à Hank. Mon téléphone re-sonna.
-Je te rappelle je te dis, j'ai un problème de batterie, je vais te rappeler. Aie confiance en moi un peu P'pa.
-Passe-moi ton père.
-Heu.. non.
-Passe moi ton père je te dis.
Je tendis mon téléphone à Hank qui le prit en souriant et en me faisant signe de retourner dans la salle. Le chanteur me regarda et sourit alors que je me rasseyais un peu plus loin, sur la chaise que je venais de quitter. Mon père allait me hurler dessus en rentrant à la maison. Hank arriva deux minutes plus tard et me retendit mon téléphone en m'adressant un clin d'œil. Il voulait me dire que c'était arrangé.
-Sarah, tu peux téléphoner à la réception pour leur demander d'emmener des boissons ?
-Heu oui, prendre un téléphone est encore dans mes cordes je crois. 

Je me levai et appelai le room service. Je savais le faire sans problème en réalité, parce qu'avec mon père on partait toujours dans des hôtels en vacances. Le room service arriva rapidement et j'allai ouvrir la porte. Le groom arriva en poussant des chariots. C'était le seul moment d'action de cette interview, parce que je n'arrivais pas à détacher mon regard du chanteur et que ça ne pouvait pas continuer comme ça. Il fallait que je me ressaisisse un peu. Je ne savais pas de quoi mon père avait parlé avec Hank. Je m'ennuyais à mourir, surtout au moment où Mary aborda le sujet mode : Pourquoi portez-vous toujours du Machin Truc (je n'étais pas bonne pour retenir les marques de vêtement) au lieu de truc ? Et que pensez vous de Kate Boss ? Sérieusement, elle avait un chanteur et un parolier brillant et elle lui parlait de la marque de son caleçon ? Au moins, elle lui parlait tout à fait normalement, pas comme s'il était la 7è merveille du monde antique. Il avait l'âge de son fils en même temps. Je pris mon téléphone et envoyai un texto à mon père pour savoir s'il restait de l'aspirine à la maison parce que j'avais hyper mal au crâne et que Mary n'avait rien dans son sac (j'avais vérifié, parce que je commençais à avoir mal au crâne et mal aux pieds, c'était sûrement ça la punition de Mary, souffrir en silence). Il me répondit aussitôt que oui et qu'il me sortait le paquet sur la cuisine. « Merci Papa, je ne voulais pas être grossière, désolée ». Il ne répondit pas tout de suite, il attendait quelques minutes pour peser le pour et le contre. Il finit par répondre un laconique : Je t'aime choupette. Mon père était gentil en fin de compte.  

L'interview prit fin rapidement alors que je m'ennuyais à mourir et que je m'étais mise sur la terrasse, à regarder par dessus le balcon. J'avais retiré les chaussures de Mary, parce que j'avais déjà un peu le vertige alors perchée sur des talons sur lesquelles je n'étais pas stable, ce n'était juste pas possible. Je sentis bientôt une main sur moi. Je pensais que c'était Mary alors je ne bronchais pas. Mais après réflexion, Mary ne m'aurait pas touché la taille comme ça. Je tournais les yeux, c'était Ray. Il était tellement beau comme ça que j'en fus toute retournée.
-Alors, tu t'es pas trop ennuyée ?
-Si un peu en fait, mais la vue est belle d'ici alors ce n'est pas aussi grave.
-T'es bizarre comme fille en fait.
-Ah ? 

Welcome to my lifeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant