Aime moi comme je suis

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-Ray.. Clive ! Plaque Ray au sol.

Clive se jeta sur son meilleur ami et ils tombèrent comme des cons sur le canapé devant tous les invités.
-Merci Clive, dis-je en arrivant vers eux.
-De rien ma belle.
Je tendis la main à Ray et il la saisit. Il était rouge. Et il semblait avoir un peu mal aussi. Clive l'avait plaqué assez violemment en fait.
-Ray...
-Je suis désolé, je ne sais pas ce qu'il m'a pris. Je me sens tellement con et ...
-Tu as répondu à une pulsion. Je ne t'en veux pas. Ray. Regarde-moi, je ne t'en veux pas.
-Je sais que tu as un petit ami, je.. excuse-moi. Je suis chamboulé, ça ne se reproduira pas.
Je l'embrassai sur la joue pour lui signifier que je ne lui en voulais pas et en m'écartant de lui, je vis le regard de Chuck posé sur moi. Il levait un sourcil. Ray fut distrait par une fille qui vint lui parler et moi je filai vers Chuck.
-Pourquoi tu as demandé à Clive de plaquer Ray au sol.. C'était à la fois marrant et...violent.
-Il essayait de me fuir. Tu danses avec moi ?
-Volontiers.
-Tu ne bois pas d'alcool ? constatai-je en voyant la tasse de thé qu'il avait en main.
-Moi après deux bières, du champagne et de la tequila, je préfère arrêter. Sinon je vais me mettre à chanter en breton et personne ne veut entendre ça.
-En.. breton ?
-C'est une langue. Une vraie langue, elle est parlée dans l'Ouest de la France.. en Bretagne.
-Ah, d'accord et comment ça se fait que tu connais cette langue ?
-Ma grand-mère est un pure produit de Bretagne. Limite, elle pourrait avoir un tampon. Et mon arrière grand-mère a toujours vécu à Concarneau et y habite toujours d'ailleurs. J'adore cet endroit. Ça me rappelle mes vacances quand j'étais petit.
-Je pensais que ta famille habitait à Paris.
-Depuis mes grands-parents en fait. Mais maintenant qu'ils sont à la retraite, ils sont retournés habiter près de mon arrière-grand-mère. Ils font des allers-retours. Entre Paris, et New-York de temps à autres.
-Et tu parles.. breton ?
-Hyper mal, malheureusement ,mais je connais quelques chansons en breton, sourit-il. Je comprends des trucs mais je le parle très peu.
-C'est ton arrière grand-mère qui t'a appris ?
-Ouais, quand j'étais tout petit petit. En fait, elle m'avait emmenée dans un café et y'avait des gens qui parlaient et je comprenais que dalle. Je devais avoir 3 ans. Et j'étais deg, parce que je parlais déjà deux langues tu vois et je comprenais pas. Alors je l'ai regardée et je lui ai demandée si elle comprenait elle. Elle m'a dit oui et je lui ai demandé de m'apprendre. Mais faute de pratique.. c'est pas ça. Mon père le parle pas. C'est plus compliqué. Mais j'aime bien.
-Tu veux pas me chanter une chanson en breton ?
-Pas tout de suite. En plus la fille qu'est là-bas est française. Je veux pas qu'elle vienne me frapper parce que je massacre le patrimoine de son pays. Mais rappelle-moi de le faire un jour.
-Okay. Je te tiens au mot. Bon, on danse ?
Il me fit tourner et je m'amusais bien. Je filai vers Ray qui visiblement essayait d'oublier Maeva avec le verre qu'il avait en main. Je fronçai des sourcils et je lui pris la main.

-Danse avec moi McClunsky. Montrons à tous que les McQuelqueChose sont des super danseurs ?
-Je danse comme un pied quand j'ai bu
-Je danse comme un pied même quand j'ai pas bu.

Il rit et m'entraina par les hanches. C'était ça les fêtes avec des gens célèbres ? Ils appelaient des gens et ils débarquaient ? J'étais entrain de rire avec Keito et Ray quand je remarquai que Chuck avait disparu. Il ne restait que deux ou trois personnes qu'Owen ramenait vers l'ascenseur. Le jour n'allait pas tarder à se lever. Clive était entrain de s'endormir sur le canapé.
-Tiens, où est Chuck ?
-Je suis là.
Il arriva de la terrasse. Il s'étira.
-Je suis mort. Owen, je squatte une de tes chambres, je n'en peux plus.
-Ah ouais, bonne idée, approuva Clive. Moi aussi.
-Vous montrez une chambre à Sarah ? Je sais pas quand ton père veut que tu sois rentrée ?
-Il a dit qu'il m'enverrait un message quand il se réveillerait.
-Cool. Viens avec moi.
Clive me tira par la main et monta les escaliers, il me désigna une chambre et me dit d'aller m'allonger.
-Bonne nuit meuf.
Il tomba sur le lit d'une autre chambre. Il était mignon. Il ronflait déjà. Je redescendis les escaliers.
-Owen ? Oh.. attends, je vais t'aider à ranger.
-Mais non, je rebouche juste les bouteilles. Tu voulais ?
-Tu n'aurais pas un T-shirt ou un truc comme ça, j'aime pas dormir habillée.
-Tu peux dormir toute nue si tu veux.
Il se prit un coussin de Ray qui était entrain de comater sur le canapé.
-Regarde dans la commode, j'ai des fringues partout. Fais comme chez toi. Je dois même avoir des brosse à dents neuves dans la salle de bain attenante à ta chambre.
-Merci ! Je peux te taxer un caleçon ?
-Je ne le laverai plus jamais.
Il se prit un deuxième coussin et il rit. Je remontai et je filai dans la salle de bain pour me brosser les dents. Je lui pris un caleçon et un T-shirt. Sauf que je n'arrivai pas à défaire la fermeture de ma robe. Je devais vraiment être crevée. Il fallait que je demande à un des garçons.. la loose totale. Je poussais une porte au hasard et je tombais sur un Keito qui allait se mettre au lit.
-Je suis désolée de te demander ça mais tu peux m'aider à ouvrir ma fermeture éclair ? Elle est bloquée.
-Ouais bien sûr.
Il me l'ouvrit et je le remerciai, il était gentil ce Keito. Dans le couloir, je me retrouvai nez à nez avec Chuck.
-Fermeture éclair ? me demanda-t-il.
-Ouais, j'ai été au plus près.
-Tu as raison.
Il bailla et se frotta les yeux. Il avait l'air crevé.
-Je suis dans cette chambre au cas où tu aurais envie de faire les trucs inavouables qui te poussent à vouloir être aimée de ma mère.
Il me fit un clin d'œil et je rougis avant de retourner dans ma chambre. Il était bête. Je repensai au baiser de Ray. Il m'avait embrassée. Pourquoi c'était maintenant que j'étais en couple que des mecs mignons m'embrassaient ? Est-ce que je devenais un objet de convoitise désormais ? Je ne savais pas qu'en penser. Il y avait de l'avidité dans son baiser. Il était 5h45 du matin.. trop tard ou trop tôt pour analyser la situation ou pour appeler Sophie pour avoir un avis. Je soupirai et je m'endormis. Jusqu'à ce que je sente une langue sur mon visage. J'ouvris les yeux et je vis un chat. Un splendide chat un peu léopard. Je craquai face à ses grands yeux.
-Putain, je suis désolé Sarah. Ma mère vient de me ramener mon chat qui était chez le véto. Viens là, patapouf.
L'animal ronronnait et se colla dans mon cou.
-Non laisse-le Owen, il est bien là ce petit trésor. Je squatte sur son lit et pas le contraire.
Comme pour approuver mes propos, le chat s'installa sur le dos, les pattes en l'air pour s'étirer et il bailla. Owen pencha la tête sur le côté et repartit. Il était beau son chat. J'allais passer une bonne nuit. Mais c'était sans compter sur Brian et sa capacité à nous réveiller tous les deux.
-Quoooi ?
-Tu dors ?
-Plus maintenant, banane.
-Ton père et James se sont mis une cuite démentielle hier, ils sont entrain de comater dans la chambre d'hôtel. Ça te dit qu'on se rejoigne pour faire le cadeau de ton père ?
-J'aaaarrrive, baillai-je. Il faut que je me douche et que je..
-Prends ton temps. Duncan est entrain de se faire.. enfin. Je veux dire, il est pas disponible là. Tout de suite. Mais dans une 1h30 ?
-En fait, tu es toujours au pieu Brian ?
-Ouais, je comptais dormir encore 45 minutes.
-Okay. Ça me va. On se rejoint à Central Park là où on était avec ta mère ?
-Notre hôtel est pas loin. À tout.
Fini le sommeil. Crétin. Je pouvais plus m'endormir maintenant. Je me glissai hors du lit et je descendis les escaliers. Ray s'était endormi sur le canapé. Sa main pendait lamentablement. Je me pris les pieds dans le tapis et je tombais sur lui. Ça le réveilla et il poussa un cri comme moi. Nous tombâmes du canapé et je me retrouvai bizarrement sur lui.
-Wow, tes yeux sont vraiment verts. C'est un truc de dingue.
-Heu oui.
-Heu.. si vous voulez faire des cochonneries, pas sur mon tapis persan s'il-vous-plaît.
Je relevai les yeux et je vis les quatre garçons entrain de nous regarder depuis la rambarde de l'escalier. Chuck avait un sourire amusé sur les lèvres.
-Je.. c'est pas ce que vous croyez.. balbutiai-je.
-Tu m'écrases les parties avec ton genou en fait meuf.
-Désolée.
Je me redressai et lui tendis la main pour qu'il se relève.

Welcome to my lifeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant