Chapitre 19

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Je me réveille en sursaut après qu'un bruit sourd m'ai sèchement arraché des bras de Brad Pitt juste au moment où il allait me dire à quel point mon cygne en papier était merveilleusement bien plié. Je me redresse sur le canapé avant de poser mes yeux sur Alec. C'est lui qui m'a réveillé et enlevé ma couronne de Reine de l'origami ?

Il est bien évidemment torse nu, appuyé contre le plan de travail de la cuisine, son regard braqué sur moi affichant une moue narquoise. C'est bon je lui pardonne. Je fronce les sourcils et mon regard passe du sien au trou dans le canapé renfermant une balle en plomb qu'il vient de tirer avec son arme. Non, je ne lui pardonne pas du tout. J'écarquille les yeux et me tourne vivement vers lui.

-Putain qu'est-ce qui va pas chez toi ?

Crier de bonne heure, ce n'est pas pour moi. Ma voix se brise comme celle d'un enfant qui a trop pleuré. Alec se tourne, se mettant dos à moi avant de décharger son arme.

-Je voulais tester le silencieux, pas de quoi en faire tout un drame.

-En essayant de me tuer ?

Je me lève d'un bon.

-Relax, si j'avais voulu te tuer, je ne t'aurais pas rater.

-J'espère que tu te rigoles, là ?

Il me lance un regard en coin et rabat son attention sur son arme. Non, il ne rigole pas. Je passe mes mains dans mes cheveux, excédée.

-Sinon, tu as bien dormi ? Demande-t-il d'un ton ironique.

Je lui lance un regard noir.

-Ferme là, dis-je en m'avançant vers lui, les bras croisés contre ma poitrine.

Je l'entends doucement rire, ce qui m'énerve encore plus. Je roule du regard et m'assois sur une chaise avant de m'avachir sur sa table en bois. Je préférais la compagnie de Bras Pitt.

Alec tripote ses armes sur le plan de travail, comme s'il s'apprêtait à devoir faire la guerre à des milliers de personnes. Finalement, c'est peut-être ce qui nous attends. Je fronce les sourcils et je soupire une nouvelle fois avant qu'il ne se tourne vers moi. Mon regard passe de son torse tatoué à son visage, où plane un léger air amusé. Je n'ai pas l'habitude de le voir comme ça et je ne peux pas m'empêcher de trouver son comportement louche.

-Pourquoi tu es de si bonne humeur ?

Il hausse les épaules et sourit.

-J'ai eu un appel de mon informateur. Selon lui, Alessio devrait rejoindre la favela d'ici quelques heures. J'avais vu juste.

J'écarquille les yeux.

-Je peux savoir qui est ton informateur ? Est-ce qu'il est infiltré chez Alessio ?

Il hoche la tête.

-Dans ce cas, pourquoi ne pas le tuer lui-même ?

-C'est un informateur, pas un soldat.

Je me redresse. Tout ce qu'il dit manque de logique.

-Si ce n'est pas un soldat, pourquoi Alessio le garderait près de lui ? Il ne lui sert à rien s'il n'est pas habilité à se battre et à le protéger.

Il fronce les sourcils et semble réfléchir.

-Tu penses qu'il me l'a fait à l'envers ? Dit-il en haussant le ton, l'air irrité.

-Ce n'est pas ce que je dis, seulement cela ne me semble pas très logique. Et puis Alessio doit être en alerte maximale en ce moment, il ne doit pas faire confiance à n'importe qui.

INCANDESCENCEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant