Chapitre 25

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Les gardes de Dom nous ont conduit jusqu'à son penthouse situé dans les hauteurs de la ville. C'est la première fois que je vois un appartement pareil. Les baies vitrées du salon donne une vue d'ensemble sur toute la ville éclairée par des millions de lumières. Je fais le tour de l'appartement en touchant du bout des doigts tout ce que mon regard croise sans pouvoir m'en empêcher pendant qu'Alec téléphone dans l'entrée. Je me jette sur le canapé en cuir brun et gémis en sentant la douleur me relancer dans l'épaule. Alec lève les yeux sur moi et range son téléphone dans la poche de son jean noir.

-Reste ici, je reviens dans une demi-heure.

Je fronce les sourcils et me redresse.

-Où vas-tu ?

Il ne répond pas et met sa capuche sur sa tête.

-Je viens avec toi, dis-je en me levant d'un bond du canapé.

Il se tourne vers moi et me lance un regard noir.

-Je viens de te dire de rester ici. Quel mot n'as-tu pas compris ?

Son ton autoritaire m'agace. Je croise mes bras contre mon torse, je suis sur la défensive.

-Et toi, quel mot tu n'as pas compris dans "je viens avec toi" ?

Il soupire et passe ses mains dans sa chevelure désordonnée.

-Pourquoi faut-il toujours que tu rendes tout plus compliqué ? Tu restes ici, ce n'est pas discutable.

-Parce que tu crées une tonne de stress dont je me passerais bien !

Il a l'air nerveux. Il se pince l'arrête du nez d'un air exaspéré.

-L'appartement est sécurisé, il y a dix gardes un peu partout dans l'immeuble. Tu ne crains rien, je reviens bientôt.

La seconde qui suit, il claque la porte de l'appartement. Je me surprend à redouter d'être seule, loin de lui. Je reste quelques instants assise sur le fauteuil, dans la pénombre, à fixer la porte d'entrée. Cependant, je ne me fait plus trop d'espoir quant à son retour imminent, je suppose qu'il ne reviendra que d'ici une demi-heure, comme il l'a dit. Je me dirige vers la cuisine en traînant les pieds. Je fouille dans les placards avec l'impression de braver l'interdit. Ils sont remplis de nourriture, comme si quelqu'un vivait ici. Il y a tellement de choses que je me dit que personne ne remarquera rien s'il manque quelque chose. J'attrape un paquet de chips et en fourre un poignée dans ma bouche quand j'entends toquer à la porte. Ma poitrine se serre et j'arrête de bouger immédiatement sous l'effet de surprise. Les chips craquent sous mes dents et dans le silence devenu pesant, elles semblent faire un bruit atroce dans ma bouche. Je fronce les sourcils et me dirige vers la porte sur la pointe des pieds. Je regarde à travers l'œil de boeuf et écarquille les yeux quand je vois Dom derrière la porte. Je ne sais pas si je suis censé lui ouvrir. On est chez lui après tout, qu'est-ce que je risque ? Je prends une grande inspiration et ouvre doucement la porte.

-Alec est sortit, dis-je a peine ai-je ouvert la porte, d'un air blasé.

Dom s'appuie contre l'embrasure de la porte et me reluque de haut en bas. Je n'aime pas sa façon de regarder, je commence à m'agiter.

-Où est-ce qu'il est ? Demande-t-il d'un air plus sérieux.

Je hausse les épaules.

-Je n'en sais rien, il a refuser de me dire quoi que ce soit.

Il ferme les yeux et soupire profondément. Il a l'air énervé.

-Il n'écoute jamais rien à ce qu'on lui dit, dit-il entre les dents.

INCANDESCENCEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant