Chapitre 75

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Je fais le tour de la pièce d'un rapide coup d'oeil. Le lit semble avoir été fait très soigneusement, sans doute par la femme de chambre, et la décoration est un peu vieillotte à mon goût bien que peu présente. Je marche jusqu'au tableau accroché au mur et souris très légèrement. 

-Tu aimes l'art ? 

La voix suave de Guil dans mon dos me surprend. Je me tourne vers lui et hausse les épaules.

-Dans les différents lycées que j'ai fais, j'ai toujours adoré les cours d'arts. C'est bien la seule matière où j'avais la moyenne d'ailleurs. 

Il sourit et vient à coté de moi et contemple quelques secondes le tableau.

-En te voyant, je comprends pourquoi Alec à fait de toi sa muse. 

Je tourne la tête vers lui et croise son regard vairon. Je souris légèrement, quelques bribes de moments passés avec Alec trottants fièrement dans ma tête. 

-Et si on enlevait cette puce ? Dit-il, en m'interrogeant du regard.

J'hoche la tête et recule de quelques pas pour m'asseoir sur le bord du lit. 

-Alors, vous êtes le cousin d'Alec ? demandais-je pendant qu'il fouille dans le tiroir d'un commode.

Il ricane.

-Effectivement. C'est ce qu'il t'a dit ? 

-En fait non, il ne m'a rien dit. Je l'ai juste deviné.

Il revient vers moi avec un cutter et une serviette. Je crois que me poser la question de savoir si la lame est désinfecté ou non n'est pas vraiment nécessaire, elle ne l'est certainement pas. Je grimace en voyant la lame et serre machinalement les dents, ressentant déjà une douleur au niveau de ma cicatrice.

-Pourquoi est-ce qu'Alessio t'as implanté une puce ? 

Il passe sa main sur ma nuque pour repousser les cheveux qui traînent. Je ne sais pas si je peux lui faire confiance et mon trait méfiant me pousse à lui mentir, me rappelant que je suis seule avec lui dans cette chambre.

-Je devais la transmettre à Pedro pour qu'il y indique des coordonnées géographiques à Alessio, mais il n'a jamais eu l'occasion de remplir sa mission. 

Lui dire que la puce ne contient rien, et qu'elle n'était destiné qu'à transmette un lieu ne semble pas intéressé Guil plus que ça, et heureusement.

-Pourquoi ça ? 

-On l'a assassiné avant qu'il ne puisse faire quoi que ce soit, dis-je d'un ton cinglant, me rappelant de son regard froid une fois sa gorge tranchée.

Il ne dit rien et lentement, la lame du cutter vient déchirer une nouvelle fois ma cicatrice. Je pousse un crie de stupeur, ne m'attendant pas à ce qu'il fasse pénétrer la lame sans me prévenir. 

-Tiens, mord dans cette serviette si tu veux. Dit-il en me tendant la serviette qu'il a ramené plus tôt.

Je la repousse d'un geste brusque de la main et fronce les sourcils en fermant les yeux. 

-Très bien, on fera sans, dit-il d'un ton amusé en continuant de plus belle son opération.

Je respire bruyamment et serre la housse du lit fermement dans mes mains, jusqu'à en déchirer le tissu avec mes ongles. La tension accumulé dans mon cou me fait grimacer encore plus que la douleur provoqué par la lame.

-Dépêche toi bordel ! Grommelais-je entre les dents.

Je sens ma chaire s'enflammer et tout mon corps se raidir comme si un de mes nerfs avait été touchés et une douleur infernale me tord en deux.

INCANDESCENCEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant