chapitre 48

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Je me suis plutôt bien intégrée à la base, grâce à Taryn qui m'a appris à tirer avec une arme sans rater ma cible et à me battre pendant des journées et des nuits entières. Alessio l'a accepté comme étant mon partenaire de mission, ce qui veut dire qu'il a confiance en moi, surtout après qu'il m'ait laissé seule avec plusieurs millions entre les mains et que je les ais livrés comme il me l'avait demandé. J'ai acquis sa confiance au fil des mois que j'ai passé au sein de la base. Je n'ai aucune idée depuis combien de temps je suis ici exactement, mais je suis sûre que plusieurs mois se sont écoulés. Les journées passent aussi vite que les nuits et rien ne change, une routine s'est installée mais elle me convient pour le moment. Je passe la plupart de mon temps avec Taryn, qui m'a acclimaté au désert et à l'environnement militaire qui règne ici. Et heureusement qu'il est là, sinon je tiendrais un tout autre discours. Il rend le temps moins ennuyant, les heures sont moins longues et il me fait rire, je crois que c'est ça le plus important. Je n'avais plus ri depuis si longtemps et quand il est près de moi, je me sens bien.

-Tu fais quoi ?

Je me redresse de contre le mur en pierre et croise le regard de Taryn qui vient me sortir de ma rêverie.

-Je t'attendais.

-Ici ?

Je regarde autour de moi et hoche la tête. Il n'y a rien d'autre que de la poussière et du sable. Je hausse les épaules d'un air niais, ce qui le fait sourire.

-Je ne savais pas où t'étais.

Mensonge. Je savais très bien qu'il était dans le bureau d'Alessio pour une nouvelle mission, mais il ne veut jamais me dire quand il est convoqué, préférant prendre connaissance de chaque détails avant de m'en faire part.

-Je suis jamais bien loin, dit-il en me tendant sa main pour m'aider à me relever.

Je souris et attrape sa main. J'époussette mon pantalon pour enlever la poussière et soupire en remettant ma mèche de cheveux derrière mon oreille.

-Alors, on part où ?

Il m'adresse un signe de tête et se met à marcher entre les ruelles.

-Dans le désert. Une chasse à l'homme nous attend.

-Combien ?

-Ils sont une dizaines d'après l'indic d'Alessio, ils rôdent et il pense qu'ils cherchent sa planque de cocaïne. Alors on va les trouver avant qu'ils ne trouvent sa blanche.

-On sait qui ils sont ?

Il secoue sa tête et entre dans l'armurerie. Il prend trois armes et m'en tend deux avant d'en reprendre une autre et de la ranger dans sa ceinture.

-On a aucune information, à part l'endroit où ils se trouvent. Ils sont plutôt discret, ces gars là savent ce qu'ils font. On va devoir rester sur nos gardes.

Je hoche la tête et le suit à l'extérieur. Nous montons dans la Jeep pendant que les gardes ouvrent les portes de la base. Je me sens libérée d'un poids à chaque fois que je sors de ces murs, où je me sens prisonnière.

Je regarde Taryn du coin de l'oeil. Son foulard couvre sa bouche à cause de la poussière et ses sourcils sont froncés, lui donnant un air irrésistiblement ténébreux. Il tourne légèrement sa tête vers moi et je détourne vivement le regard, me sentant gênée d'avoir été prise sur le fait. Je l'entends doucement ricaner alors je m'enfonce un peu plus dans mon siège.

-J'espère que tu aimes ce que tu vois, dit-il d'un ton amusé.

Je souris et lui donne une petite tape sur le bras, le faisant d'autant plus rire, avant de poser mes pieds au rebord de la fenêtre. Il serre légèrement sa main autour de ma cuisse et je souris comme une enfant.

INCANDESCENCEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant