Je palpe la place à côté de moi sur le lit, mais elle est vacante. J'ouvre subitement les yeux et croise immédiatement ceux d'Alec, assis contre la table en bois en face du lit. Il est vêtu de son jean noir dont les boutons et la braguette sont restés ouverts, faisant tomber les bordures du jean au plus bas de ses hanches. Il me regarde avec un sourire en coin. J'ai l'impression de voir un ange jusqu'à ce que je me rende compte qu'il s'agit en fait de la lumière du soleil qui éclore à la fenêtre qui éblouit son visage.
-Quelle heure est-il ? Demandais-je d'une voix encore endormie.
Il détourne le regard et décharge son arme avant de la recharger.
-Il est huit heure.
J'en conclu qu'il est bien trop tôt. Je fronce les sourcils et regarde par la fenêtre. Le soleil est déjà bien haut dans le ciel, je sais qu'une longue journée m'attend.
-Tu es réveillé depuis longtemps ?
-Je n'ai pratiquement pas dormi, dit-il en posant brusquement l'arme sur la table.
-Pourquoi ça ?
Il attrape son sac et commence à y ranger tout ce qui lui tombe sous la main.
-Je n'y arrivait pas.
Ses réponses sont courtes, sans doute pour que je ne réussisse pas à y déceler une quelconque émotion. Mon ventre grogne et la sensation de ne rien avoir avalé depuis une décennie me fait tressaillir.
-J'ai une faim de loup, dis-je d'une voix plaintive.
Alec me regarde d'un drôle d'air.
-C'est une expression qui signifie que j'ai très faim.
Il hoche vaguement la tête et passe une main paresseuse dans ses cheveux en bataille. Alec, c'était un appel à l'aide ce que je viens de faire. Tu n'entends pas les grondements ? C'est mon ventre, pas un orage.
-Pourquoi ne dis-tu pas simplement que tu as faim ?
Il arque un sourcil, l'air interloqué.
-C'est ce que je viens de dire, dis-je en souriant.
Il hoche vaguement la tête puis continue de ranger ses affaires dans son sac.
-Tu devrais te préparer, nous partons dans trente minutes.
Je fronce les sourcils.
-Tu t'es enfin décidé à me donner le nom de notre destination ?
-On va à Saõ Paulo, dit-il d'une voix impassible.
J'écarquille les yeux.
-Mais n'avais-tu pas dit que c'était du suicide de s'y rendre ? Dis-je en me levant d'un coup, les bras croisés contre ma poitrine. Et puis je croyais qu'on allait à ton appartement ? Rajoutais-je, agacée.
Il se redresse et prend une grande inspiration.
-Ce sont les ordres de Caçador.
-Donc maintenant ton "chef" te pousse directement dans les bras de la mort, super !
Je vois rouge, puis vert ; Alec plonge ses yeux dans les miens. Mon coeur accélère ses impulsions, me donnant l'impression d'exploser de l'intérieur. Il avance vers moi, son poing empoignant son sac.
-Tu me prend pour un incapable ?
Je ne doute pas une seconde de lui et sur ses capacités à me protéger ou... à tuer, mais il l'a dit lui même, c'est du suicide d'y aller.
VOUS LISEZ
INCANDESCENCE
RomanceOn s'est tous déjà demandé, si on devait changer quelque chose à notre vie, qu'est-ce que ce serait ? C'est la question que Sara, une jeune femme qui attire les problèmes, se pose tous les jours. Excédée par la vie qu'elle a en Californie où elle...