Chapitre 51

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 J'entre dans l'infirmerie à reculons, une légère boule au ventre, suivie de près par Taryn qui a insisté pour être là. Je le remercie intérieurement parce que je crois que s'il n'était pas avec moi, je n'aurais jamais franchit le seuil de la porte sans être tombée dans les pommes une bonne dizaine de fois. J'avance à petits pas, jusqu'à ce que Javier remarque ma présence. Il ne nous a pas entendu entrés, tellement il est absorbé par la préparation de son chariot. Bordel, il ne porte même pas de gants. On est censés porter des gants quand on fait ce genre de choses, non ? J'oubliais, personne ne fais ce genre de choses, justement. Je pousse un profond soupir quand mes yeux se posent sur les ustensiles de tortures. Javier se tourne vers nous, sursaute, puis me sourit.

-Sara, tu es là !

-Comme tu peux le voir.

-Tu es prête ?

Je lève les yeux vers lui.

-Bien-sûr que non.

Il se pince les lèvres et passe sa main sur son cou, l'air mal à l'aise.

-Tout va bien se passer, je te le promets. Déshabille-toi et assieds toi dos à moi sur la chaise.

Il me fixe longuement et Taryn toussote en lui lançant un regard noir pour lui faire comprendre de détourner le regard.

-Oh, pardon ! Dit-il en se retournant, continuant sa préparation.

Je lance un regard apeuré à Taryn qui me fait un signe de tête, censé me dire de me détendre. Je vais me faire injecter des données dans le corps et je ne sais même pas ce qu'elles contiennent, comment pourrais-je être détendue ? Je souffle un bon coup et retire mon t-shirt que je tend à Taryn. Je m'assois à l'envers sur la chaise et m'appuie contre le dossier. Je prends une grande inspiration et sans m'y attendre, je sens un liquide froid s'étaler sur mon cou.

-C'est quoi ça ? Dis-je en sursautant.

J'entends Javier souffler du nez en riant.

-C'est juste du désinfectant. Maintenant je vais inciser.

Je hoche la tête et lance un regard à Taryn qui semble concentré sur les moindres gestes qu'effectue Javier, comme s'il le surveillait. Heureusement qu'il est là, il rend la tâche moins compliqué.

-Tu risques d'avoir mal.

J'ouvre grand les yeux et mon estomac se tord. Je me redresse et me tourne vivement vers Javier.

-Alessio m'a dit que je ne sentirais rien.

Il grimace.

-Eh bien désolé de te le dire mais...il n'y a pas d'anesthésiant.

Je regarde Taryn qui fronce les sourcils et me menace du regard. Il sait que je suis à deux doigts de me lever et de déguerpir d'ici au plus vite mais il me retient sur cette chaise rien qu'avec son regard. Je fixe un point sur le sol et me concentre sur ma respiration. Je dois le faire, je n'ai pas le choix, alors autant que ça se fasse vite.

-Vas-y, dis-je sèchement.

Je sens l'incision dans mon cou. Je serre les paupières et essaie de ne pas gémir lorsqu'il manipule ma plaie ouverte. Je prie pour qu'il fasse vite et au moment où il insère la puce dans ma chaire, je sursaute de douleur. L'élancement m'a procuré des frissons sur l'entièreté de mon corps. Je serre mes poings, enfonçant mes ongles dans ma paume.

-Voilà, j'ai fini.

Je me redresse et relève lentement ma tête.

-Comment tu te sens ? Demande immédiatement Taryn, l'air inquiet.

INCANDESCENCEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant