INCANDESCENCE

Chapitre 68

Nouveau chapitre ! Je reviens en France dans 3 semaines, d'ici là ce sera le seul chapitre. J'espère qu'il vous plaira ! N'oubliez pas de commenter et de voter, je vous lis tous et merci pour vos nombreux messages ça me touche ❤xoxo

Alec sort de la cabane et je le suit de près, les bras croisés contre mon torse. Je claque la porte derrière moi et le fixe sévèrement, prête à lui jeter à la figure toute la posessivité que je ressens à son égard. Il se retourne vers moi, son regard plissé à cause de la poussière qui s'élève dans le vent et pendant un instant j'ai l'impression que le temps s'est arrêté. Et pendant ce court instant, je me souviens de cette soirée où ces trois petits mots et toutes leurs significations sont sortis de  sa bouche.

-Qu'est-ce que t'as ? Dit-il, déjà sur la défensive alors que je lui ai encore rien dit.

Je le reluque et avance d'un pas alors que le vent devient de plus en plus fort, emportant avec lui mes mèches cheveux rebelles, me rappelant qu'une tempête s'apprête à montrer le bout de son nez.

-On en parlera chez toi, pas ici. Dis-je en le bousculant légèrement.

Je l'entends soupirer derrière moi et je suis persuadé qu'il a levé les yeux au ciel. Je marche entre les maisons telle une furie, ignorant les regards insistants des gens sur moi, bien trop occupée à essayer de me calmer les nerfs. Je croise le regard d'une des femmes de joies que j'ai rencontrée le premier jour de ma venue, la plus âgée de toutes. Elle me lance un regard surpris, comme si elle est était étonnée que je sois encore là, vivante, puis son regard se transforme en colère, même si je ne sais pas vraiment pourquoi. Je m'éforce de faire le lien avec ce qu'elle m'avait dit à l'époque, que j'étais une imbécile d'être venue ici. Ce n'est sans doute plus un secret pour personne, mais elle avait raison. Je détourne alors le regard, un peu honteuse malgré mpi et continue ma marche colérique, bien que je sois légèrement plus calmée qu'avant. Arrivée à la cabane d'Alec, j'entre sans l'attendre et m'appuie contre la table en bois dans un long soupir. Il apparaît quelques secondes plus tard, les sourcils froncés, après m'avoir laissé quelques secondes de réflexions intensives pour l'incendier. Il ne dit rien et s'adosse contre la porte, son regard rivé dans le mien, arborant un air que je déteste chez lui. Comme s'il savait que j'allais lui crier dessus mais qu'il ne connaissait pas encore la raison.

-C'est quoi ton problème ? Dis-je en parlant plus fort que je l'aurais voulu.

Je voulais essayer de garder mon calme et de lui parler doucement, mais apparemment c'est peine perdue. Il roule du regard.

-De quoi tu parles ? 

La douleur dans ma poitrine s'éveille quand je pense aux regards enjôleurs qu'ils se sont échangés lui et Leila, comme s'il n'y avait qu'elle dans la pièce. Je pense à tout les moments qu'ils ont pu partager quand ils étaient plus jeunes, et ceux qu'ils ont partagés encore quelques années plus tard et que Leila n'oubliera sans doute jamais. Peut être même qu'il s'est passé des choses entre eux ces derniers mois que j'ignore encore et penser qu'il puisse me cacher ça, ne fait que jeter de l'huile sur le feu qui m'anime. Son froncement de sourcil irrégulier m'enlève un peu du poids que j'ai sur la poitrine, il ne voit pas ce qu'il a fait de mal et je me sens soudainement coupable d'agir comme ça mais c'est plus fort que moi.

-Tu sais très bien que je ne peux pas me la voir, et tu lui sourit comme si elle était ta partenaire. Seulement...je pensais que c'était moi ta partenaire. Dis-je un peu plus légèrement sur la fin._

Il écarquille les yeux et je me sens soudainement ridicule. 

-C'est ça qui t'emmerde ? Dit-il avec un soupçon d'étonnement dans la voix.