Chapitre 61

27.2K 1.2K 243
                                    

Nouveau chapitre ! Je vous met un lien pour écouter la playlist d'Alec et Sara, elle se trouve sur spotify, mon pseudo c'est : KylieJJEE vous pouvez la retrouver là !

--> le lien se trouve dans les commentaires par @InsideTheWolf

Je passe mes mains sur ma robe en jetant un dernier coup d'oeil à mon reflet dans le miroir avant de soupirer. Je sais pas ce qui m'attend ce soir, et je dois avouer que je ressens une pointe de stress qui me tord le ventre. Littéralement, je n'arrive même pas à marcher droit tellement je suis paniqué. Je prend une grande inspiration et sors de la chambre en claquant la porte. Quand je me retourne, je suis surprise de voir Alec appuyé contre le mur du couloir, dans un costume sur mesure bleu marine. Son regard se pose sur moi, et le mien sur lui. Une bouffée de chaleur me prend dans tout le corps, je me fige quelques secondes. Quand est-ce qu'il s'est procuré un tel costume ? Il y a encore tellement de choses que j'ignore à son sujet que ça me rend malade rien que d'y penser. Il me regarde de haut en bas, les sourcils froncés, il a l'air si sérieux que ça en est déconcertant. Il est inéluctablement classe dans son costume, il me fait penser à un homme d'affaires. Un homme d'affaires particulièrement sexy, avec ses ourlets et ses boutons de manchettes en or, avec son regard intensément ténébreux et insondable. Bordel, il n'y a aucune clim dans cet hôtel ? J'ai l'impression de transpirer à grosses gouttes soudainement. Je me mordille la lèvre et me racle la gorge en m'approchant de lui tandis qu'il se redresse et ajuste sa veste de costume. 

-T'es bien habillé ce soir, dis-je en passant devant lui sans lui lancer un regard.

Il est sur mes pas et je me doute bien qu'il en profite pour me reluquer le dos, ce qui me fait doucement rire. Il me rattrape et fait tourner sa montre autour de son poignet.

-Toi aussi, tu es à la hauteur de ce que j'attendais.

Je souris et nous entrons dans l'ascenseur, qui par chance, était déjà à notre étage. Cela nous évite le long moment d'attente emplie de gêne et de regards indiscrets. Arrivés à l'accueil, avant que je ne sorte, Alec me retient par le poignet. Je me tourne vers lui et retire brusquement mon bras de son étreinte. Il ignore mon geste et sort de sa poche mon passeport.

-N'oublies pas, ce soir tu es Alice Benetti. 

Je roule du regard et lui prend le passeport des mains pour le glisser dans ma pochette.

-Oui, je n'ai pas oublié, pas la peine de me le rappeler.

Je voulais à nouveau sortir de l'ascenseur mais Alec remet sa main sur mon bras, cette fois-ci, légèrement plus fort.

-Surtout reste près de moi. Tu as le rôle de ma fiancée ce soir, compris ?

Ma poitrine se serre. Entendre ces mots sortir de sa bouche me font l'effet d'un papillonnement dans le ventre. Je crois que je rougis mais je préfère ne pas y penser pour ne pas aggraver mon cas. Je fronce les sourcils et croise mes bras contre mon torse.

-C'est ça ton plan, que je sois ta meuf et qu'on aille dans un club de strip-tease ? Ça ne marchera jamais Alec, qui va dans un endroit pareil avec sa "fiancée" ?

Il lâche mon poignet et me fait un signe de tête pour que je sorte de l'ascenseur.

-Je te dirais le plan dans la voiture, avance. 

Je l'imite en grimaçant et sors de l'ascenseur. Alec met ses mains dans les poches de son pantalon et se dirige vers l'entrée de l'hôtel en se tenant droit. Sa démarche est tellement sexy, j'arrive pas à m'empêcher de le regarder. Un coup de vent dirige son parfum jusqu'à mes narines, que j'hume discrètement. J'ai l'impression que mon corps réagit intensément à chacun de ses gestes, de ses mots et même à son odeur. Je me souviens avoir un jour sentis son odeur dans mes cheveux. Instinctivement, j'amène une mèche de mes cheveux près de mon nez. Elle ne sent plus son parfum. J'ai l'impression que tout ça remonte à si loin. Je prend une grande inspiration pour reprendre mes esprits et le suis jusqu'à la voiture noire qui nous attend devant l'hôtel. Un chauffeur nous ouvre la porte, ce qui me surprend et me ravi en même temps. Je ne me ferais jamais aux traitements de faveur que peut s'offrir Alec. Je le remercie avant qu'il ne ferme la porte et soupire en posant ma pochette sur mes cuisses. Je regarde à travers la vitre les lumières des lampadaires se refléter sur le sol mouillé par la pluie, qui s'était abattue sur la ville sans même que je m'en rende compte. Le ciel est nuageux, grisâtre, et la nuit essaie tant bien que mal de percer à travers la mélancolie du temps. Je tourne ma tête vers Alec, qui fixe amèrement le paysage, faisant tourner sa chevalière autour de son index.

INCANDESCENCEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant