- 29th Dance -

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Effie


Sous une dizaine de petites lanternes, nos plats défilaient au fur et à mesure que nous mangions. Deen avait choisi un petit restaurant perdu dans les rues de Santorin et le calme régnait dans l'établissement. Installés près d'une fenêtre en bord de mer, nous dégustions les spécialités grecs que nous avions commandés, profitant de la dernière soirée dans ce pays et cette ville magnifique.

Tu vas faire quoi quand je serais pas là ? Il me demanda.

Me trouver un autre mec.

Il reposa la bouteille de vin blanc et plongea son regard dans le mien.

Ah ouais ?

Je vais aller en cours idiot, et j'ai passé un casting pour danser dans un spectacle au bataclan.

Sérieux ? Tu me l'avais pas dis ! C'est cool !

J'ai eu la réponse qu'aujourd'hui c'est pour ça, je souris.

Il leva son verre pour le faire tinter contre le mien.

Je reviendrais sûrement fin mai.

Avant la Belgique ?

Ouais, mais je te préviendrais avant.

Mon regard dériva sur son poignet protégé par une attelle. On avait passé trois heures aux urgences parce qu'il avait une fracture la veille et il avait du mal à se servir de sa main maintenant. On le voyant clairement à la manière dont il tenait sa fourchette du bout des doigts.

Tu veux un antidouleurs ? Je proposais. 

Pourquoi ? Il fronça les sourcils.

Je désignais son poignet.

Je te vois grimacer depuis tout à l'heure.

Il hésita un moment avant d'hocher la tête. Je sortis sa boîte de médicaments de mon sac et lui tendis un cachet.

Parfois j'ai l'impression d'être ta mère, je ris.

Rêves pas trop, je suis toujours le plus vieux.

Bientôt la trentaine, je ricanais. Tu deviens vraiment vieux.

Tu devrais t'estimer heureuse de sortir avec moi ! Il déclara.

Pourquoi ça ? J'éclatais de rire.

Parce que moi je suis heureux d'être avec toi, il me lança un sourire dont lui seul avait le secret.

J'attrapais sa main, heureuse de l'entendre dire ce genre de chose.

C'est la vieillesse qui te fait dire ce genre de chose ? Je le taquinais.

Il leva les yeux au ciel, un sourire toujours aux lèvres, et repris sa fourchette.

...

Le réveil à quatre heures du matin avait été compliqué. J'avais entrepris de réveiller tout le monde pour ne pas être en retard à l'aéroport. Le silence nous accompagnait alors que nous déjeunions, à moitié endormis. Ken tomba même de son siège en se rendormant, provoquant nos rires fatigués. A cinq heures nous étions sur la route et à six heures nous étions dans l'aéroport pour enregistrer nos bagages et attendre dans la salle d'embarquement.

It Won't Kill YaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant