Effie
♦
Il débrancha son portable de la chaîne Hi-Fi et s'avança jusqu'à moi pour me débarrasser de ma veste.
Je savais pas que t'écoutais Orelsan, je lui souris.
Ça m'arrive parfois, il déposa le vêtement sur le canapé et se retourna vers moi. T'es magnifique d'ailleurs.
Merci, je rougis violemment.
Je balayais la pièce des yeux, cherchant un quelconque changement depuis la dernière fois que j'étais venue chez lui. Mais rien n'avait bougé. Son cendrier n'avait pas bougé de la table basse, la photo de tout L'Entourage était accrochée à la même place et sur son buffet, un cadre contenant une photo que nous avions pris en Grèce était toujours là.
Tu veux passer à table ? Il m'interrogea.
Volontiers.
Il partit dans la cuisine et revint avec un immense plat qu'il déposa au centre de la table qui était déjà dressée. Je m'installais en face de lui alors qu'il allumait une bougie et je ne pus retenir mon rire en voyant la bouteille au centre de la table.
Quoi ?
Du champomy ? Sérieusement Deen ? Je pouffais.
Il leva les yeux au ciel mais son rire se joignit au mien.
Tu bois plus d'alcool alors je m'adapte, il haussa les épaules et s'assit en face de moi.
Je le regardais me servir en silence et il m'offrir un immense sourire lorsque ses yeux croisèrent les miens.
C'est super bon, je le complimentais. Faudrait que j'apprenne à cuisiner aussi bien.
Je t'apprendrai si tu veux, il proposa.
Le repas passa sans que je m'en rende compte et quand on termina le dessert, je me rendis compte qu'il était déjà vingt-trois heures et que nous n'avions pas cessé de parler depuis le début. J'avais l'impression de revenir au tout début de notre relation, lorsque nous apprenions à nous connaître petit à petit, découvrant l'autre et sa personnalité. Lorsqu'il venait déjeuner chez moi tous les matins et qu'il m'invitait au restaurant souvent, me traînant dans des endroits que je n'aurais jamais connu sans lui. Trois mois s'étaient écoulés depuis notre rupture brutale. Et le temps ne m'avait jamais parut aussi long qu'à ce moment là. Je me relevais pour l'aider à débarrasser. Depuis le début, il s'était comporté en parfait gentleman. J'avais même du mal à croire que c'était possible. Il avait respecté chacune de mes décisions, chaque fois que j'avais voulu prendre mes distances avec lui. On finit de faire la vaisselle tout en discutant de ses sessions au studios avec Louis et Eff Gee.
Je devrais y aller, je dis en regardant l'heure sur l'horloge de la cuisine.
D'accord, il me sourit. Ca m'a fait plaisir de manger avec toi.
Je suis contente d'être venue, je récupérais ma veste sur le canapé.
Il me raccompagna jusqu'à la porte et une fois sur le palier, je me retournais pour lui faire face. Son regard incandescent me perturbait au plus haut point et je ne savais pas comment réagir face à lui, ce qui semblait particulièrement l'amuser.
Bon ... Je commençais.
Mais avant qu'un autre mot ne franchisse ma bouche, ses lèvres percutèrent les miennes. Je restant les bras ballants quelques secondes avant de passer mes mains dans sa nuque, approfondissant notre échange. On se sépara à bout de souffle, les lèvres gonflées. Il allait dire quelque chose mais je le coupais à mon tour, écrasant ma bouche sur la sienne. Je le repoussais à l'intérieur de l'appartement et fermais la porte d'un coup de pied. Il me débarrassa de ma veste en un rien de temps et saisi mes fesses alors que mes jambes enserraient sa taille. Il nous entraîna dans sa chambre et alluma la lumière, les yeux pétillants. Avec un sourire en coin, je m'empressais de lui retirer sa chemise et son jeans avant de le pousser sur le lit. À califourchon sur lui, mes lèvres parsemaient son corps de baisers alors qu'il lâchait un grognement. Il attrapa mes avant bras et je me retrouvais plaquée contre le matelas. Il le dominait et ses lèvres pincées m'indiquèrent qu'il prenait sur lui pour ne pas me sauter dessus immédiatement. Il entreprit de me retirer ma robe, ses mains redécouvrant chacune de mes courbes. Nue sous son regard, je ne ressentais aucune gêne et j'attrapais son visage pour l'embrasser. Il remonta sur mon corps et mes yeux se fermèrent lorsque nos corps ne firent plus qu'un.
...
Je passais une main sur mon visage en me réveillant, frottant mes yeux avant de les ouvrir. Je mis un moment avant de m'habituer à la luminosité et je reconnu la chambre de Deen. La soirée d'hier me revint en mémoire et un soupire d'aise s'échappa de mes lèvres.
C'était si bien que ça que tu soupires ? Fit la voix rocailleuse du rappeur.
Je me tournais vers lui et ses yeux glissèrent sur mon corps nu à peine caché par le drap. Je lui souris et alors qu'il s'avança pour m'embrasser, je lui assenais un coup d'oreiller. Il me lança un regard noir et je me levais rapidement pour enfiler sa chemise de la veille et me sauver hors de la chambre.
Tu pourras pas aller très loin Eff, il s'exclama.
Je sortis de l'appartement en silence, retenant la porte pour l'empêcher de grincer. Sur le palier, je tombais nez à nez avec Eff Gee, Jehkyl, Ivan et Mekra. Ils éclatèrent de rire en me voyant, les cheveux en bataille et le visage rouge. Ils entrèrent à l'intérieur sans même toquer à la porte et la voix grave de Mekra me fit grogner.
Burgigo, y a ta meuf en petite tenue sur le paillasson.
Je l'insultais silencieusement lorsque les mains du brun saisir mes hanches pour me ramener à l'intérieur. Balancée sur son épaule, il cachait mon postérieur à l'aide de son autre main, pas le moins du monde gêné par ses potes.
Je reviens, il leur dit en faisant un clin d'œil.
Il referma la porte à clé derrière nous et il me déposa sur le sol.
À nous deux maintenant demi portion.
J'éclatais de rire alors qu'il prenait un air de gangster en s'approchant de moi.
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It Won't Kill Ya
FanfictionTout ce que j'ai réussi dans ma vie, c'est danser. J'en ai fais mon métier puisque le reste s'est écroulé autour de moi. Pourtant je suis tombée sur lui. Dans cette salle de sport. Et étonnamment, c'est l'une des choses que je n'ai pas foiré. Enfin...