It Won't Kill Ya

- 53rd Dance -

Effie

♦

Allongée sur le sofa du studio, j'écoutais Ken et Sneazzy enregistrer avec Hugz. J'avais promis à Sneazz de passer la journée avec lui et je m'étais retrouvée enfermée dans le studio. Mais j'appréciais de les entendre créer leur son. Le basané se jeta d'ailleurs à mes pieds et posa mes jambes sur les siennes.

Eh la naine, ça dit quoi ?

Bah rien, je profite de vos sons là, je ris.

En exclusivité en plus, ricana Ken.

En général Hugz il laisse personne écouter ses sons tant que c'est pas fini en plus, rajouta le brun à mes pieds.

Trop aimable, je souris au beat maker qui me fit un clin d'œil.

Au fait, Deen nous a dit qu'il s'était retrouvé avec tes darons encore.

Je bougeais légèrement pour faire face au grec qui buvait sa tasse de café.

Ouais ils ont débarqué à l'improviste et il voulait pas que je reste seule avec eux.

Quel chevalier, se moqua Sneazzy.

Bah en attendant il a réussi à les faire fuir, je ris.

Ken haussa un sourcil, attendant une explication.

Il leur a dit qu'il comptait me demander en mariage.

Les mains de Sneazzy lâchèrent mes chevilles alors que le brun face à moi recracha son café sur le sol et qu'Hugz rata une touche de son clavier, provoquant un son strident. Il s'empressa de couper le son, et s'excusa rapidement.

Merde, Ken chercha de quoi essuyer le sol trempé.

Il a quoi ? demanda Sneazzy.

Ouais j'ai failli recracher ce que je mangeais quand il a sortit ça à table, je soufflais.

Il nous en a pas parlé, remarqua Hugz.

Hum ... Sneazzy détourna le regard.

Quoi ? je l'interrogeais.

Bah il en avait déjà parlé, il se gratta la nuque. Mais la moitié des gars étaient déchirés donc ils s'en rappellent pas.

Ah tout s'explique alors, dit Hugz.

Je regardais Ken essuyer le parquet et il me jeta un regard en coin, souriant.

J'espère qu'il va faire les choses biens, il fit tout en jetant les mouchoirs.

J'espère qu'il va avoir le temps de le faire.

J'allais ajouter autre chose mais je lâchais un cri strident lorsque le basané me pinça le mollet.

Mais t'es ouf ! je grimaçais.

Arrêtes d'être pessimiste, il me gronda. Il aura le temps de faire les choses bien.

Je levais les yeux au ciel. Ils agissaient tous comme si j'avais la vie devant moi alors que moi je la voyais se raccourcir de plus en plus rapidement. Mon portable sonna, posé sur la table basse et Ken s'en empara avant que je ne l'attrape.

Ouhloulou ! il s'exclama.

Quoi ?

Don Juan sort le grand jeu, il ricana.