It Won't Kill Ya

- 69th Dance -

Effie

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Vous allez avoir des cours en plus à partir de la semaine prochaine, je déclarais à ma classe.

Je les entendis râler, provoquant chez moi un léger sourire.

C'est le prix à payer pour être au niveau pour le spectacle, je rajoutais.

On sait déjà quelle chorégraphie on va présenter ? me demanda l'un d'eux.

J'hochais la tête.

J'ai quelques idées en têtes, je confirmais.

Y aura des duos ou on va tous danser en groupe ? m'interrogea Lola.

Parmi tous les jeunes que j'entraînais, c'était celle qui se donnait le plus de mal pour réussir. Elle passait ses journées ici. Quand elle n'avait pas cours, elle s'entraînait dans les salles vides. J'avais fini par lui proposer de m'aider durant les cours que je donnais aux plus jeunes et elle semblait adorer ça. C'était sa passion. Je voyais ses yeux briller lorsqu'elle dansait. Elle me rappeler à quel point j'aimais ça, moi aussi.

On aura un duo en danse latine, je dis. Un en classique aussi et je réfléchis encore en ce qui concerne le jazz.

Elle me sourit.

Vous pouvez y aller, je leur dis en souriant. Passez un bon week-end.

Ils me saluèrent et quittèrent le studio dans un brouhaha infernal, pariant sur les binômes que j'allais choisir. Je changeais de chaussure et enfilais un manteau pour me protéger de la faible température de ce mois de février. J'éteignis les lumières et fermais la salle à clé. Je réajustais mes béquilles entre mes mains et lâchais un cri de surprise en apercevant une silhouette dans la pénombre.

Désolée, je voulais pas vous faire peur, me dit Lola en avançant vers le coin éclairé.

C'est rien, je ris doucement en essayant de calmer mon rythme cardiaque.

On avança jusqu'à la sortie de l'académie dans le silence, côte à côte. Je fermais l'énorme porte derrière nous et quand je me retournais, Lola était toujours là, sur le bord du trottoir. Je m'avançais jusqu'à elle et posais mes yeux sur elle.

Tu attends quelqu'un pour te ramener chez toi ? je lui demandais.

Mon père. Mais il est probablement bourré à cette heure-ci, elle souffla en resserrant sa veste autour d'elle.

Je te ramène si tu veux, je souris.

Elle tourna vivement sa tête vers moi.

Vraiment ?

Si je te propose, je ris. Aller viens.

Elle me suivi sur quelques mètres et grimpa dans ma voiture. Le trajet se fit en silence, seuls ses indications brisait le calme. Je me garais devant un lampadaire et coupais le contact.

Merci, elle me fit un faible sourire.

Elle posa sa main sur la poignée mais je l'empêchais de sortir.

Attends.

Je fouillais dans mon sac pour trouver un papier et un stylo. J'y inscrivis mon numéro et mon adresse.