It Won't Kill Ya

- 84th Dance -

Effie

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Ma langue tentait de repousser l'énorme tube qui traversait ma gorge. Je faisais d'étrange gargouillis, me faisant paniquer. L'air ne parvenait plus à mes poumons. Des paires de mains me plaquèrent contre le matelas et je sentis le tube ressortir petit à petit, jusqu'à ce que je puisse prendre une bouffée d'air par moi même.

Ne bougez pas mademoiselle, m'ordonna l'un des médecins.

Bien décidée à me lever, je repoussais son bras, tentant de me relever. La lumière des néons m'aveuglait et la tête de Logan apparut devant moi. Il attrapa mon visage entre ses mains.

Eff, faut que tu te calmes.

Je secouais ma tête dans tous les sens pour lui échapper.

Non, je grognais.

Parler me donner mal à la gorge à cause du tube que j'avais dû garder bien trop longtemps. Ma voix était éraillée, cassée.

Je sais que t'as peur, il reprit en ignorant mes plaintes. Mais faut que tu te calmes sinon ton cœur va s'emballer.

Je pris conscience du bruit infernal qui nous entourait. Le moniteur bipait en continu de plus en plus fort à cause de mon rythme cardiaque qui ne cessait de s'accélérer. Je reposais ma tête sur le coussin, soufflant pour ralentir ma respiration saccadée.

Voilà, il sourit. C'est mieux comme ça.

Je tournais ma tête de l'autre côté. L'horloge affichait six heures du matin. Je me rappelais de la chute que j'avais fait dans les escaliers. J'avais commencé à avoir mal à la poitrine et j'étais tombée. Mais il était encore tôt quand c'était arrivé.

T'étais inconsciente, me dit le brun, comme s'il lisait dans mes pensées.

Où est Deen ? je geignis.

Il arrive.

Mon souffle court m'empêchait de lui poser toutes les questions qui me brûler les lèvres. Je clignais des yeux pour regarder autour de moi. Ma cheville portait une attelle. Deux perfusions étaient plantées dans mon bras et je sentais l'oxygène pénétrer dans mes narines à l'aide des canules. J'étais en train de mourir. Et en prendre conscience me fit paniquer, relançant le bruit ignoble du moniteur.

Effie, restes calme, répéta Logan.

Sa main dans la mienne, il exercer de légères pressions.

Ca va aller, il tenta de sourire mais je n'obtins qu'une grimace parce qu'on savait tous les deux que non, ça n'irait pas.

Je fermais mes yeux, me concentrant sur la respiration de mon ami pour réfréner la mienne. La porte de la chambre était ouverte, me permettant d'entendre vaguement ce qu'il se passait à l'extérieur. Les infirmiers défilaient, pour vérifier mon état. L'hôpital était encore endormi à cette heure là.

Vous allez bouger de là ?!

Je fronçais mes sourcils en entendant un chariot se renverser et des gens courir.

Merde !

Monsieur, les visites ne sont autorisées qu'à partir de huit heures. Vous devez patienter encore deux heures.

Parce que vous croyez qu'elle va m'attendre encore deux heures ?!

Je suis désolé mais ...