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Le bruit des vagues, les nuages blancs, le ciel qui devient bleu et le vent. Le vent qui se balade dans les feuilles de la forêt se trouvant derrière moi. Des cris, des vois qui retentissent, je ne sais pas à qui elles appartiennent, elles sont trop lointaines, trop faibles et fortes en même temps. L'écho résonné dans mes oreilles. Puis une respiration, celle du garçon à côté de moi. Qui est-il ? Pourquoi lui ? Pourquoi moi ? Pourquoi ici ?
Le futur. Il est à ma portée et pourtant c'était comme si je ne voyais rien, rien du tout. Excepté un océan bleuté. L'horizon et le monde. La mort, la destruction, les flashs. Ceux du désastre. Il n'y a plus rien et je ne suis plus rien. Je ne suis rien.
La voix ne me parle pas et quand je tourne la tête il n'y a personne. Le son que j'entends est différent. C'est celui d'un animal. Il n'y a plus les cries. Il n'y a que le hululement d'un hibou, qui se trouve sur mon épaule, qui me regarde et qui tombe pour ne redevenir qu'une simple peluche. Le soleil devient une lointaine lumière sur un plafond blanchâtre. Jamais le rêve et la plage n'avait fait ça avant. Le sable si doux et confortable devient un matelas dur et froid et l'océan se transforme en un vague souvenir qui n'est plus qu'un rêve de liberté.
On toque à la porte. Fort, de plus en plus fort. J'entends les sons, ceux des instruments. Je sens le liquide qui s'insère dans mes veines pour me rendre spéciale. Je vois des visages masqués, je la vois elle. La Directrice. Un sourire carnassier, un regard rouge. Elle m'attrape le visage, elle me défigure, elle me frappe. Je suis au sol, seule. Et je pleure avant que le sol ne s'écroule.
Un nom sur le mur, le mien. Sur une porte. Une petite plaque métallique. En dessous de mon nom un simple mot : "décédée".
Je suis morte.
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Je me redressais en hurlant. Ma respiration était saccadée. Mon rêve était différent et il était affreux. Trop différents. Plus les flashs, plus la plage. Jute la Fraternité. La Directrice et moi, l'une contre l'autre. Je savais qu'il n'y avait pas d'autres issus et maintenant j'en étais sûr, c'était mon destin. Je devais les affronter. Je n'avais pas d'autres choix. Il n'y avait pas d'issus possibles. Je devais protéger mon fils et ceux que j'aimais. Quitte à mettre ma vie en péril. La fin se rapprochait, je pouvais le sentir et j'en avais peur, trop peur. Ils m'avaient tout pris et j'étais sur le point d'en finir. Ce n'était pas comme avant, comme dans le passé, quand j'avais cru mettre fin à tout ça. Il y avait autre chose. J'avais changé, je le savais. Maintenant, ils s'introduisaient dans mes rêves pour me faire comprendre que j'étais arrivé au point final de ma croisade. Ma vengeance et tout le reste. Il fallait que je sois seule. Sauf que ma bouche était pâteuse et que j'avais besoin de boire quelque chose.
Je balançais mes pieds hors de mon lit, passant mes cheveux par-dessus mon épaule droite. Je passais mes mains sur mon visage et frottais mes yeux pour essayer de me réveilleur complètement. Je n'étais plus dans mon rêve, j'étais dans la réalité. Il s'agissait de ma chambre, dans le Refuge et ma porte était verrouillée, aucun moyen pour que quelqu'un rentre. J'étais seule. Je prenais un gilet et mes chaussures avant d'ouvrir la porte tout en gardant la clé de ma chambre bien en main.
Les couloirs étaient sombres, il n'y avait personne apparemment. La porte de Kamala était fermée et la lumière à l'intérieur semblait éteinte, elle devait dormir à poing fermé. J'espérais juste ne pas l'avoir réveillé avec mon cri. Heureusement, les autres chambres étaient assez éloignées. Je m'avançais, doucement, il faisait si noir que j'avais un peu du mal à trouver mon chemin. Quand je tournais pour rejoindre le couloir principal où déboucher toutes les autres pièces, je m'apercevais qu'un endroit était allumé. La salle de détente, l'endroit précis où je comptais me rendre. J'étais un peu déçue, j'aurais préféré être seule et ne pas ravoir une discussion "prise de conscience" avec Lee, car il n'y avait que Lee pour être réveillé à une heure pareille. Avant d'arriver dans la pièce, je posais mon index et mon majeur sur ma carotide pour prendre mon pouls, il battait incroyablement vite, ce qui expliquait pourquoi j'avais l'impression d'avoir la tête qui tourne. De plus, mon front était trempé, pourtant j'avais presque froid.
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Shape [Marvel Fanfiction]
FanficAlexy Becker est une jeune femme qui a toujours vécu dans le malheur. Son passé la rattrape sans cesse, même quand elle ne veut pas y penser. Elle a donc décidé de chasser l'organisation qui l'a tant fait souffrir. Qui l'a rendu spéciale. Qui lui a...