Non ho bisogno di te ! - Je n'ai pas besoin de toi !

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Point de vue Reina

Les jours passent au domaine et je me dois toujours de supporter ce parasite qu'est Cristiano. Je fais confiance à mon père, ce n'est pas un infiltré mais pour moi, il n'a pas d'autre fonction que celle de parasite. Il ne me suit pas dans tout mes déplacements puisque je suis restée à la maison ces derniers jours mais je le croise souvent, trop souvent avec ce petit sourire suffisant et satisfait qui lui donne un air supérieur.
J'ai envie de le lui arracher à chaque fois que je le vois. Il m'observe tout le temps avec de la distance certes mais sans cacher un intérêt qui ne me plaît pas du tout.
J'ai envie de vomir lorsque je pense au fait qu'il va rester ici pendant plusieurs mois mais je n'arrêterais pas de forcer auprès de mon père pour rendre sa présence de moins en moins quotidienne jusqu'à pouvoir l'écarter définitivement.

Et cela tombe bien puisqu'aujourd'hui, nous avons une soirée à notre casino de Palerme, le palazzo di Cristallo. Je compte bien convaincre mon père de laisser Cristiano à la maison.
J'entre donc dans le bureau de papa avec calme mais celui-ci s'évapore très vite dès que j'aperçois Cristiano assis dans le siège de cuir brun en face de mon père. Je bous instantanément à l'intérieur mais je reste impassible. Après avoir refermé la porte, je m'approche du bureau mais ne m'assois pas, au lieu de ça je pose mes mains sur le dossier du second siège de cuir et commence à serrer la jointure du cuir et du bois.

Moi: Papa, je souhaite qu'on parle de ce soir.
Papa: Moi aussi ma fille. Assieds toi donc, tu ne vas pas rester debout.
Moi: Ça ira merci. Je t'écoute.
Papa: Reina je t'en prie, détends toi. Assieds toi et écoute sans me couper s'il te plaît.

J'obéis finalement à mon père et m'assois. Je suis disposée à écouter sauf que Cristiano, bien installé et à moitié avachi dans son siège, me fixe. Je bloque ma colère en faisant abstraction autant que possible de sa présence et me concentre sur les mots de mon père.

Papa: Comme tu le sais, cette soirée est très importante pour nous. C'est aussi ta première sortie officielle en tant que future cheffe. Ce qui sous-entend que dans un an tu seras à ma place.
Moi: Ne t'inquiète pas Papa, je suis prête.
Papa: Je le sais ma fille, je le sais. Mais cela veut dire aussi que la chasse est officiellement ouverte ; à partir de ce soir, on va tenter de te tuer par tous les moyens. Cristiano sera donc présent pour assurer ta sécurité, bien entendu.
Moi: Papa, pourquoi lui ?! J'ai plus d'une centaine d'hommes qui sont à mon service et qui assurent ma sécurité.

En disant ces mots, j'ai remarqué qu'à l'annonce de la « centaine d'hommes », Cristiano a tiqué. Sans doutes, le chiffre qui a du l'effrayer.

Papa: Il est plus apte, plus neutre, plus proche et plus discret. Personne ne se doute qu'il est là pour la sécurité.
Moi: Alors tu comptes dire qu'il est là pour quoi si on te pose la question ?!

Mon père se tait et Cristiano paraît gêné. J'ai peur de comprendre... Mon père n'a peur de rien et surtout pas de moi mais il essaie de protéger Cristiano d'une mort certaine si il me dit tout son plan maintenant, d'un seul coup.

Moi: Ah non... je te préviens Papa, c'est non ! Tu ne diras rien de ça !

Et je m'en vais fâchée de ce fichu bureau en claquant la porte. Je me dirige vers ma chambre et claque les portes derrière moi. Je m'enferme dans mon dressing à la recherche d'une robe pour ce soir, pour essayer de me changer les idées.
Soudain, quelqu'un frappe à la porte du dressing et c'est... Cristiano ! Alors là, je vais me le faire.
Je me lève d'un coup de l'endroit où je m'étais assise et m'approche de lui jusqu'à le pousser contre le mur opposé. Cette fois, je sers fort mes prises sur son bras et sa gorge.

TronoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant