Trono

Chi è Béné ? - Qui est Béné ?

Point de vue Cristiano

Ma tentative franche de la posséder ne serait-ce qu'un instant de tout à l'heure suite à mon pétage de plomb n'a pas eu l'effet que j'espérais, mais l'attente ne doit pas se prolonger. Je veux Reina et je l'aurais, et maintenant qu'elle connaît mon état d'esprit ce sera plus simple de lui faire comprendre les choses.
Je sors donc de la salle de bain en tirant encore une fois sur ma veste de smoking taillé au millimètre et jette un œil autour de moi. Pas de traces de Reina. Je parcours donc la suite et trouve rapidement un mot qu'elle a laissé sur son lit : Tu es beaucoup trop long à te préparer, pire qu'une fille. Je t'attends au salon de thé de l'hôtel.
Elle a très bien compris que je ne supportais pas qu'elle soit loin et elle en a profité pour se venger. Je jette le mot sur le lit et quitte la suite en direction du salon sans plus attendre mais j'aperçois sur sa table de chevet une photo. Ma curiosité l'emporte encore une fois et je m'approche pour la regarder : je reconnais Béné, il est en costume et regarde ailleurs. Je me dis que Reina a du la recevoir très récemment mais le fait qu'elle ait cette photo près de son lit fait monter la jalousie. Je ne prends pas plus de temps et pars définitivement de la suite, assez agacé.

Arrivé au rez-de-chaussée et devant la porte vitrée du salon de thé, j'attends impatiemment son Altesse et je dois avouer que trop attendre a le don de me faire rapidement sortir de mes gons. Pour passer le temps, j'observe le hall de l'hôtel. C'est un magnifique endroit en forme de pentagone duquel partent plusieurs portes en bois peint en blanc et poignées en verre. Le marbre brillant rosé du sol reflète exactement les lumières du lustre en cristal au dessus. Le comptoir de la réception est tou blanc lui aussi et de magnifiques orchidées l'embellissent. Puis au moment où je tourne la tête vers les escaliers du même marbre, une scène digne des plus clichés films à l'eau de rose américains se déroule dans ma propre vie.
En effet, j'aperçois Reina qui descend les escaliers telle la femme terriblement joueuse et sensuelle qu'elle est. Elle porte la robe noire que je lui ai offerte il y'a quelques jours. Elle épouse parfaitement son corps de déesse et fait ressortir son teint hâlé. Tout d'un coup, je ressens quelque chose d'étrange dans tout mon être. Le garçon au cœur de pierre, imperméable aux sentiments que je suis fond, je passe de la pierre au papier. Je me sens bizarre, différent et quand Reina pose enfin son regard sur moi, elle sourit malicieusement comme si elle savait ce qui se produirait.
Lorsqu'elle arrive à ma hauteur, je lui propose ma main pour l'aider à descendre et elle accepte. Je ne sais quoi dire ni quoi faire à part sourire comme un idiot. Je me résous pourtant à prononcer quelques mots.

Moi: Le salon de thé est au rez-de-chaussée, pas au premier étage.
Reina: Hum, c'est vrai mais j'avais finalement envie de visiter la bibliothèque qui est au premier.

Je laisse échapper un sourire qui ne passe pas inaperçu pour Reina. Elle le remarque mais n'en ajoute pas plus pour autant.

Moi: Tu es... plus que parfaite.
Reina: Merci et tu n'es pas mal non plus. Bon, il faut y aller, on va être en retard.

Elle lâche alors ma main et file devant moi, je secoue légèrement la tête de droite à gauche en souriant, son caractère m'amuse et surtout, il me plaît même si il est difficile à manier.

********

  Nous entrons dans la demeure où la soirée a lieu : c'est un immense manoir duquel déborde de la musique ultra forte, une fumée indescriptible et des cris. De l'entrée, nous pouvons percevoir une salle immense plongée dans l'obscurité de la nuit où seuls des effets lumineux colorés dignes des plus grandes boîtes de nuit éclairent les gens qui ont répondu présents. Nous pénétrons dans cette salle pleine à craquer de personnes en train de danser et de crier. Reina m'entraîne dans un coin pour nous asseoir à l'écart de cette énergie nocturne. Nous restons un certain moment sans rien faire et même ne pas échanger un seul mot.
D'un coup, une fille au parfait carré noir et maquillée d'un rouge à lèvres rouge s'approche de nous. Elle salue Reina et lui fait signe de la suivre. Reina m'ordonne de venir et nous nous dirigeons ainsi difficilement à travers la foule dans une pièce attenante à la salle de fête qui ressemble à un boudoir oui quelque chose du genre.
Une fois au calme, la jeune fille soupire de soulagement et regarde Reina. Reina la dévisage et fronce les sourcils fortement. Elle nous invite ensuite à nous asseoir d'un signe de la main.