Trono

Gocce - Des gouttes

Vincenzo est entré dans l'hôtel où son fils a loué une suite pour rejoindre Léonardo et Antonella, qui a laissé tombé Eliseo durant la nuit pour rejoindre son vulgaire amant. Il est actuellement onze heures et demi et j'attends dans une voiture noire blindée que Vincenzo me donne le signal. Grâce à un micro, on sait tout ce qui se passe : Ils en sont toujours à l'apéritif au bar ouvert de l'hôtel. Il faut attendre qu'ils montent dans la chambre avec Vincenzo et qu'il donne sa bénédiction au nom du clan pour agir. Je suis extrèmement concentrée sur l'enregistrement retransmis sur nos postes.

Vincenzo: Nous allons passer aux choses sérieuses à présent, montons dans votre chambre.
Léonardo: D'accord.

On les entend se lever. C'est à mon tour : je sors de la voiture avec mes lunettes et ma pochette pour me diriger vers l'entrée de l'hôtel. Je passe par l'entrée du personnel grâce à la clé prêtée gracieusement par notre allié corse, propriétaire de cet hôtel entre autres puis je remonte les escaliers jusqu'au deuxième étage où se trouve la chambre de Léonardo. Pendant ce temps, Valentino déguisé en serveur, doit être en train de renverser la totalité d'un vase de sangria sur la robe trop courte d'Antonella. Ainsi, elle se rendra aux toilettes, gentiment dirigée là-bas par Cesare, lui aussi faux serveur. Une fois aux toilettes, elle trouvera Eliseo en tenue de technicien d'ascenseur et il s'occupera d'elle. Moi, je dois séduire Léonardo resté seul dans sa suite en attendant son père qui est censé revenir avec Antonella.
J'arrive au deuxième étage et arrange mes cheveux avant de frapper à la porte de Léonardo en tenue de femme de chambre sexy. J'apprécierai plus cet accoutrement si seulement il était pour Cristiano... Je n'ai pas pensé cela, si ? Je frappe en tenant mon chariot de produits d'entretien. Il ouvre en me détaillant des pieds à la tête, affichant un sourire salace au fur et à mesure que son regard me parcourt.

Léonardo: Entres donc, il y'a du boulot.

Je passe avec mon petit chariot et la robe noire courte de ménagère, perchée sur mes talons à brides noirs. Je sens qu'il m'observe quand je suis de dos, au milieu de la pièce. Je me répète de tenir parce que si ce n'était que de moi, il serait déjà mort et balancé dans un trou mais le but est de le séduire quitte à devoir l'embrasser pour qu'Antonella tombe sur ce rapprochement et quitte l'hôtel en piquant une crise. Seulement Cristiano occupe affreusement mon esprit, je ne peux pas penser embrasser son salaud de frère un seul instant. Mais je me ressaisis et vide mes pensées. Je joue le jeu à fond et me penche sans plier les genoux, laissant une vue avantageuse sur le haut de mes cuisses à Léonardo. J'entends ses pas approcher de moi mais je fais mine de n'avoir rien remarquer en farfouillant dans les produits d'hygiène.

Léonardo: T'as l'air d'avoir chaud mon chou.

Dit-il en frôlant du doigt la peau de l'arrière de mes cuisses. Je me retournes et lui fait face. Il reconnaît mon visage ce qui me surprend mais il n'a pas l'air de trouver cela étrange.

Léonardo: Reina... quelle bonne surprise !

Il appuie sur le lit « bonne ». Il mériterait une claque maintenant mais j'ai une mission et on compte sur moi, je ne pers pas de vue l'objectif et reste concentrée. J'adopte une attitude un peu garce mais c'est nécessaire si je veux être crédible.

Moi: Surpris ?
Léonardo: On ne peut pas oublier une fille comme toi. Tu as changé d'avis à ce que je vois ?
Moi: Je me disais qu'il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis.
Léonardo: Très juste.

Il s'approche trop de moi sans lâcher mon regard. Son corps lourd écrase le mien contre le chariot alors que sa langue passe sur ses lèvres tout en souriant. Je sens une de ses mains se poser lourdement sur ma cuisse droite.