Fermarsi. - Arrêtes.

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Moi: Ça va, tu t'amuses bien ?!
Reina: Mais t'es un grand malade toi...
Moi: Parles bien, la vérité parles bien !

Elle comprend pas trop ce qui se passe mais je suis en train de l'énerver. Je m'en fous, je ne peux pas me calmer, je n'y arrive pas. J'ai envie de frapper dans les murs, de hurler, d'aller taper le petit con qui osait lui parler et la mater comme il l'a fait.

Reina: Sinon quoi ? Tu menaces qui là ? Je comprends pas ce que tu fais.
Moi: Tu comprends pas non plus quand un mec te frotte et te mate comme un bout de viande fraîche...!
Reina: C'est toi qui parles là ?! T'es un expert en la matière je te rappelle ! Et je te ferais remarquer que je l'ai recalé, si il a pas compris c'est pas ma faute !

Je me retiens de ne pas la choper pour la faire taire, un seul mot d'elle me met dans tout mes états quand je suis à fleur de peau, et on peut dire que c'est le cas actuellement. Elle repère mes poings qui se serrent.

Reina: Tu fais quoi ? Tu veux taper ? Ben vas-y, tapes ! Tapes je te dis !
Moi: Ferme la, tu me soûles !
Reina: Non ! Tapes, fais toi plaisir, vas-y !
Moi: Non, je tapes pas les meufs qui font les innocentes mais qui finalement sont bien contentes de se faire reluquer...

Je vois son regard se noircir si vite, ses bras se tendent et sa mâchoire se raidit. Elle a les mêmes symptômes de la colère que moi, faciles à reconnaître. Je crois que je viens de déclencher la troisième guerre mondiale. Mais encore une fois, je ne peux pas m'arrêter ni me contrôler, alors je m'en fous.

Reina: T'as dit quoi là ?! Répètes s'il te plaît, j'ai pas du bien comprendre ! Toi, tu me fais des leçons de morale aussi bidons que ça avec ton addiction aux filles faciles ?!
Moi: Peut-être mais moi au moins je fais pas l'innoncent ! Vas te le taper maintenant, il avait l'air chaud en plus !
Reina: C'est quoi ton putain de problème Cristiano ?! T'es jaloux, possessif à l'extrême d'une fille qui n'est même pas à toi ?! Tout ça parce que tu veux me baiser mais que ton petit manège habituel fonctionne pas !

Je passe mes mains sur mon visage et souffle super fort. J'essaie de me détendre mais mes émotions remontent tout d'un coup à la surface aussi vite que la lumière, sans que je puisses en prendre conscience assez vite pour les stopper. Je n'arrivais pas à contrôler ma colère et maintenant, je n'arrive pas à contrôler mes émotions enfouies, celles dont j'avais peur. C'est le drame...

Moi: S'il te plaît Reina, arrêtes tu me rends fou ! Je t'en supplie, arrêtes !
Reina: C'est à moi que tu demandes ça ?
Moi: Oui exact !
Reina: Qui à commencé tout ça ? Tu étais prévenu, tu savais que surveiller une fille comme moi c'est pas la même qu'enfiler des perles. Tu savais quand tu m'as vue la première fois que ça serait compliqué et toi, t'as fais quoi ? En plus de ta mission, t'as décide de me séduire parce que quoi ? Parce que je suis une espèce de je sais pas quoi qui te fais bander ?!

L'entendre parler comme ça me fait friser les nerfs encore plus. Elle a les yeux rouges de colère et d'incompréhension, ce que je peux comprendre car je la malmène depuis tout à l'heure.

Moi: Tu, tu me casses les couilles Reina, j'te jure.
Reina: Quoi, c'est plus drôle de jouer ?!
Moi: J'en ai marre, arrêtes ! Tu veux quoi à me provoquer tout le temps ?! Me pousser à bout ?!
Reina: J'en ai assez entendu... ne m'approche plus et va te faire foutre !

Elle me stoppe de sa main levée et ferme les yeux un instant. Je suis à trente centimètres d'elle, j'hésite entre partir ou me rapprocher, le voudra-t-elle seulement ? Mais je sens avant tout mon envie pour elle et tout ces sentiment que je n'arrivais pas à déceler ou même à décrire qui sont menaçants à l'intérieur, je suis à deux doigts d'exploser. Elle allait sortir de la pièce sans me regarder lorsque j'attrape son bras fermement et la regarde droit dans les yeux. Je sens son regard me fixer pour m'accuser. Mais je tiens bon même si ce que je ne voulais pas est en train de se produire : je suis en train d'exploser et je vais tout lui avouer dans 5, 4, 3, 2, 1...

Reina: Tu me lâches, maintenant ! J'ai pas peur de t...
Moi: Ta gueule, par pitié tais toi ! Je peux plus supporter d'être dans la même pièce que toi Reina, c'est pas un mensonge, tu me rends fou à lier, au sens brut du terme. J'ai une putain d'envie incontrôlable de te serrer contre moi, de t'arracher tes vêtements, de te montrer à quel point je te mens pas et de t'avoir seulement pour moi, t'as pas idée ! C'est ce que tu voulais vérifier ? Et ben voilà ! Mais je me retiens parce que mon envie de toi est moins forte que l'envie que j'ai de te protéger de moi... parce que oui t'as raison, je baise à tout va, je sors, je sais pas me tenir, surtout avec toi donc facilites moi la tâche : arrêtes de vouloir sortir, même juste pour danser. Arrêtes de me rendre fou tu comprends ? Arrêtes de venir me parler en maillot de bain, de me demander de t'aider à fermer une robe... Arrêtes, c'est tout ce que je te demandes.

Je vois dans ses yeux l'incompréhension puis le choc de la réalité, teinté de colère et d'autre chose que je n'arrive pas à décrire. Je n'arrive pas à faire beaucoup de choses ce soir...

Reina: Laisses-moi partir.

Je la regarde un instant de plus dans ses yeux si parfaits et laisse ma main se desserrer pour permettre à son bras de se dégager. Elle baisse le regard et pousse la porte pour quitter la pièce. Je baisse à mon tour la tête et traîne des pieds pour sortir du club. J'ai l'impression de mettre mille ans à sortir d'ici. Une fois dehors, je regarde droit devant moi. Elle m'attend dans la voiture sans me regarder. Je monte dedans sans aucun bruit et elle démarre pour reprendre la route en conduisant normalement. Je me sens vide, épuisé, sans émotions. Je lui ai tout dit. Je n'avais pas vraiment d'espoir d'une réaction positive de sa part surtout dans le contexte mais pas un mot. Elle ne dit pas un mot. J'ai soudain un peu peur et ses mots tournent dans ma tête : Laisses-moi partir.

TronoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant