Un jour. Plus qu'un jour avant que ma famille revienne. Je ne supportes plus Cristiano, j'ai failli le tuer cinq fois hier : il m'a titillée puis énervée jusqu'à ce que je pète un plomb simplement par plaisir. Ce mec est le roi des abrutis arrogants énervants de la terre toute entière ! Pourtant, toutes ces petites choses me font l'accepter un peu plus. Pas de là à accepter qu'il parle de cul de façon degueulasse avec ses potes au téléphone pendant que je mange mais un petit peu plus qu'à début de son séjour ici.
Il est dix-neuf heures trente. J'ai un petit creux, pas si petit que ça a en croire les plaintes affreuses que pousse mon estomac. J'ai passé toute la journée à éplucher les moindres details de ce que j'ai pu trouver dans nos services sur les familles des clans du Nord. J'aime bien travailler par moi-même souvent, ça me permet de mieux mémoriser plus de petits détails qui permettent de faire la différence. Mon père m'a appris ça mais il m'a aussi appris qu'un homme affamé est comme un homme inactif.
Alors je descends prendre une pause. Je tire deux trois choses du frigo pour déposer tout ça dans une assiette que j'emmène avec moi au bord de la piscine. On est début mars et chez nous, le temps se réchauffe vite. Je décides de tremper mes pieds dans l'eau artificiellement chauffée tout en dégustant le repas que je me suis préparé. Puis, je relève la tête vers le ciel tout piqué d'étoiles. Sentir le vent doux dans mes cheveux me détend alors je ferme les yeux un instant, les mains appuyé contre les dalles pour maintenir mon corps poussé en arrière.Je reste là plusieurs minutes puis j'ouvre mes paupières et qui vois-je installé confortablement, un sourire malicieux scotché sur la tête, appuyé sur ses bras posés sur le rebord de la piscine, pile entre mes jambes qui trempent dans l'eau ? Exact ! Je restes comme une débile à le fixer, choquée, je ne sais pas quoi faire. Je n'avais même pas vu qu'il était à la piscine. Je crois que j'ai besoin de ventoline.
Cristiano: T'es belle quand tu fermes les yeux...
Moi: Euh...
Cristiano: Restes pas là, tu vas prendre froid.Je n'ai même pas le temps de comprendre que je le sens tirer mes chevilles et d'un coup je suis dans l'eau, toute habillée. J'ai laissé échapper un cri de surprise mais je suis encore plus surprise lorsqu'il me prend sur ses épaules. Il nage tranquillement pendant qu'il me trimballe sur ses épaules ! Il est complètement ravagé celui-là !
Je me laisses tomber et nage jusqu'au rebord pour tenter de m'extraire du bassin mais rien à faire, Cristiano est derrière moi et il me saisit par la taille pour m'immobiliser.Cristiano: Je ne crois pas t'avoir donné l'autorisation de sortir princesse.
Moi: C'est pas marrant...
Cristiano: Ah bon ?Je sens réellement la malice et l'audace l'habiter à ce moment là. Il me soulève et me porte à bout de bras, si haut que je suis totalement hors de l'eau. Je paniquerais presque mais j'avoue, je suis pas sereine. Je ne lui fais pas confiance et je suis en plein état de surprise.
Moi: S'il te plaît Cristiano...
Cristiano: Hum, d'accord.Il me lâche d'un coup, me laissant tomber dans l'eau. Lorsque je remonte à la surface, il n'est plus là. Je sors de l'eau et prends la serviette qui devait lui être destinée lorsque je l'aperçois, torse nu, dégoulinant de gouttes fines. Ok, il est très sexy, je m'incline.
Moi: C'est quoi ton problème ? Tu peux pas agir normalement genre comme quelqu'un lambda ? Je vais avoir une attaque si mon corps fait les montagnes russes encore une fois !
Cristiano: Non je ne peux pas et arrêtes de te plaindre cinq minutes, tu sais combien de filles rêvent d'être à te place ?
Moi: Caches ta modestie, c'est gênant. Qu'est-ce que tu voulais ?
Cristiano: Je voulais juste passer un moment avec toi.Encore surprise. Je le regarde en papillonnant légèrement des paupières tellement je suis étonnée mais je ne l'arrête pas.
Moi: Pour me « pécho » ?
Cristiano: Non, juste parce que j'avais envie.Il s'approche pour frictionner la serviette dont j'avais entouré mes épaules détrempées. Puis son regard se lève jusqu'au mien, il enflamme mon esprit et dans un élan naturel, il dépose ses lèvres douces tout d'abord sur ma joue puis de plus en plus près de ma bouche, avançant sur ma peau à chaque petit bisous délicat. Je me laisses faire, je n'ai pas le temps de réagir et c'est si agréable. Soudain, alors qu'il allait m'embrasser, il se stoppe et me regarde droit dans les yeux sans lâcher mes épaules.
Cristiano: Y'a quelque chose que t'as pas compris. Toi, je veux pas te pécho comme tu dis ni te baiser, je veux que tu sois à moi, que tu m'appartienne. J'obtiens toujours ce que je veux mais... cette fois, je dois m'abstenir.
Moi: Pourquoi ?
Cristiano: Tu poses toujours les bonnes questions... Tu es la fille de mon patron à qui j'ai juré fidélité pour toute ma vie, l'héritière la plus convoitée et la femme la plus dangereuse que j'ai connue.Je le dévisage une seconde avant de déceler en lui la même chose que je ressens moi-même.
Moi: Qui a peur ?
Sa mâchoire se contracte, il ne dévie pas ses yeux.
J'ai appris à connaître Cristiano, le vrai pas celui qui s'est pointé chez moi au mois de juillet. Le malicieux, l'arrogant, l'insolent, le difficile, le dominateur, le dragueur, le suffisant, l'impulsif, le fort, le confiant, le déterminé, le loyal, l'insupportable, l'obsédé, l'obscène. Mais là, je vois dans ses pensées, à travers ses yeux, la même peur que moi. Qui fera le premier pas ?Cristiano: Et toi ?
Ouch, ça fait mal.
Moi: Quoi ?
Cristiano: Tu flippes rien qu'à l'idée de te retrouver seule avec moi parce que t'as peur de ce qui peut se passer, ce que je peux me laisser te faire et ce que tu peux te laisser me faire.
Moi: C'est toi qui parle ?
Cristiano: Moi j'assume que j'ai du mal à résister, pas toi.
Moi: Je suis un être humain...
Cristiano: Vraiment ?
Moi: Je pourrais me poser la même question sur toi.La tension est palpable. Une tension physique et sexuelle électrique.
Puis, je décide de tenter le coup et donc, je l'embrasse. Il y répond direct en encadrant mon visage de ses mains et en entraînant ma bouche dans une danse plus effrénée et passionnée. Ses lèvres sur les miennes, la chaleur de sa langue me font un bien fou et indescriptible. Il stoppe notre baiser et me prend dans ses bras pour me porter dans la maison.
Arrivés dans sa chambre, il me dépose sur le lit alors qu'on est tout les deux trempés. Il me déshabille pour me retrouver en sous-vêtements. Ça ne fait pas un sentiment gênant, c'est comme si j'étais en maillot de bain mais son regard est différent. Il dépose une multitude de petits baisers sur ma main mouillée en revenant toujours à mes lèvres pour leur donner un peu d'attention. Puis il se lève et prend un t-shirt large, un boxer propre dans son tiroir de commode. Il revient vers moi et m'aide à me redresser. Il me passe le t-shirt, provoquant l'incompréhension totale chez moi. Puis il se lève et se retourne pour changer de boxer. Je détournes les yeux un instant et lorsqu'il revient vers moi, seuls ses cheveux sont encore mouillés.Il se glisse dans le lit et m'aide à ce que je fasse la même chose. Je l'imite donc et m'engouffre dans des draps. Je sens son envie se buter contre ma peau lorsque il me prend dans ses bras pour que je m'y blottisse.

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Trono
Ficção AdolescenteRégner sur le monde, voilà ce que désire la moitié de la planète. Seulement quelques êtres sont capables d'accéder au trône. J'en fais parti, je suis née et j'ai été élevée pour ça. Je compte bien atteindre mon objectif malgré que ce soit dangereux...