Point de vue Cristiano
Je me charge de monter les courriers importants qui arrivent par un coursier spécial au domaine, tout les matins dans le bureau d'Angelo. Mais depuis quelques jours j'ai compris que quelque chose avait bougé dans les affaires et que je n'avais pas été tenu au courant. J'en ai donc conclu que cela ne concernait pas Reina.
Mais parmi toutes ces enveloppes, une attire mon attention pourtant, elle n'a rien de particulier. Je cède et me saisis du pli pour l'observer premièrement. Je remarque qu'elle est adressée à l'attention de Reina. Je décide donc de la lui porter, j'essaierai ainsi d'obtenir des informations sur son contenu.
Je frappe à la porte en disant :Moi: Du courrier pour ma princesse !
Reina: Je ne suis pas ta princesse ! Combien de fois va-t-il falloir que je te le dise pour que ça rentre ?
Moi: J'ai compris que tu n'aimais pas, c'est bien pour cela que je continues...Je m'affale sur son lit en lui tendant la lettre. Elle s'en saisit en me faisant une grimace toute mignonne. J'observe scrupuleusement ses doigts fins et habiles déchirer le papier, déplier la lettre puis la lire attentivement.
Une moue se dessine sur son visage, on ne sait pas si elle est contente ou en colère, ou peut-être dégoûtée.Moi: Que se passe-t-il ? Tu verrais ta tête !
Reina: Je dois faire quelque chose ce soir...
Moi: Il faut aller où ?
Reina: Ce n'est rien, je n'aurais pas besoin de toi.Je la vois me mentir ouvertement et ma bonne humeur de dragueur s'en va très vite. Je ressers les dents et me redresse sur son lit, la fixant droit dans les yeux.
Moi: Dis moi ce que dit cette lettre.
Reina: Ça ne te concerne pas et ce n'est rien d'important.
Moi: T'es qu'une petite menteuse !
Reina: Cristiano, tu me fatigues avec tes crises et tes questions ! Sors maintenant !Elle m'a poussé si fort que je n'ai même pas eu le temps de comprendre ce qui m'arrivait. Je me suis retrouvé dehors en tête-à-tête avec la porte de sa chambre en moins de deux secondes. Je suis contrarié qu'elle m'ait parlé ainsi mais je ne m'avoue pas vaincu. Je décides de rester campé face à sa porte, attendant juste qu'elle sorte.
Plusieurs heures défilent et je commence sérieusement à m'impatienter. Soudain j'entends des talons claquer et la clé tourner dans la serrure. Je me redresse tout fier quand la porte s'ouvre. Je découvre Reina coiffée d'un chignon à moitié lâche, habillée d'un manteau mi-long couvrant ses habits dessous laissant simplement apparaître des bas noirs et des talons rouges vertigineux. Cette vue me rend perplexe, son attitude et son allure ne sont pas normales. Je fronce les sourcils en croisant les bras et avance vers elle qui continuait son chemin vers les escaliers. Je lui attrape le bras et elle se retourne en roulant des yeux.
Reina: Quoi, encore ?
Moi: Tu vas où comme ça ma grande ?
Reina: Ça ne te regarde pas.
Moi: Je suis ton garde du corps attitré je te rappelle.
Reina: Oui mais là, je n'ai vraiment pas besoin de toi. Pousses toi de là !
Moi: Reina si tu penses que je vais te laisser sortir habillée comme ça pour aller je sais pas où avec je sais pas qui, tu te trompes lourdement.
Reina: Je ne savais pas que tu étais styliste aussi.Elle se moque de moi sans rire mais elle se moque quand même. J'enrage un peu plus.
Moi: Arrêtes Reina je ne suis pas aussi bête que tu le penses, je sais bien que tu vas rejoindre quelqu'un...
Reina: Qui est-ce alors selon toi ?Je m'en mords l'intérieur des lèvres tellement ça me tue de le dire et même d'y penser. Elle le sait et me force à me dire pour enfoncer un peu plus le couteau dans la plaie.
Moi: Un mec.
Reina: Si tu le dis.Elle hausse les épaules et descend à nouveau les escaliers. Je la suis. Je ne peux pas la laisser partir mais je ne peux pas m'énerver et laisser libre cours à mes pulsions ici au beau milieu de la maison avec tous les habitants qui sont là, ils ne nous voient pas mais avec le bruit qu'une dispute peut engendrer elle attirerait tout le monde.
Moi: Reina, tu resteras ici.
Reina: Voyez-vous ça et pourquoi s'il te plaît ?Elle ne se retourne pas et nous arrivons dehors, sur le parvis de la maison. Je la suis toujours jusqu'à sa voiture. Elle se retourne à ce moment là et je la rattrape pour lui faire face.
Moi: T'as habillée comment ?
Reina: T'es un grand malade toi !
Moi: Montres moi, c'est tout.
Reina: Vas te faire voir !La colère explose un petit coup et je défais son manteau de mes deux mains pour découvrir une robe moulante un peu trop courte à mon goût, noire en cuir, mettant en valeur la naissance de sa poitrine dans un décolleté ouvert. La voir comme ça ferait bander un prêtre enfin surtout moi, mais ça ne me fait pas rire ni même changer d'attitude. Au contraire, je bouillonne encore plus.
Moi: Vas t'habiller !
Reina: Mêles toi de tes affaires !
Moi: Ce sont mes affaires, je suis censé te protéger et tu t'habilles comme une, une... pour aller je sais pas où !
Reina: Vas-y, dis le ! Dis moi le mot que t'as envie de me cracher à la figure !
Moi: Je te respecte et je le regretterais mais vas t'habiller Reina, tout de suite !
Reina: T'es pas mon père, je t'ai rien demandé et tu n'as rien à dire ! Maintenant bouges de là ou tu vas t'attirer des ennuis.
Moi: C'est toi qui va t'attirer des ennuis à force de jouer avec mes nerfs Reina. Tu le sais et je t'avertis encore.
Reina: J'en ai rien à foutre tu comprends ! Pousses toi d'ici, je dois partir !
Moi: Tu rentres quand ?
Reina: Guettes par ta fenêtre si tu tiens tant à le savoir.Elle coupe court à la discussion enfin, plutôt à la dispute et démarre sa voiture. Je vais regretter de ne pas la laisser partir alors je prends sur moi, énormément, je calme mes ardeurs et donne un coup de pied dans le vide, faisant voler les petits gravillons lorsqu'elle s'en va en trombe.
Ça me rend fou, elle me rend fou. Complètement fou et je ne sais pas pourquoi. Elle me fait tourner en bourrique alors que ça ne m'arrive jamais, elle y arrive et en joue et moi comme un imbécile, je cours la tête la première dans son piège. Mais quelque chose me dit que rien n'est fini.
VOUS LISEZ
Trono
Teen FictionRégner sur le monde, voilà ce que désire la moitié de la planète. Seulement quelques êtres sont capables d'accéder au trône. J'en fais parti, je suis née et j'ai été élevée pour ça. Je compte bien atteindre mon objectif malgré que ce soit dangereux...