Point de vue Cristiano
Il y'a deux jours que je suis passé à l'acte avec Reina et je ne m'en remets toujours pas, c'était tellement différent qu'avec toutes les autres. Je n'ai pas fait de choses trop prolongées ni de rituels dominants mais c'était mille fois mieux. Je n'ai pas baisé une fille de petite vertue en soirée mais j'ai fait l'amour avec la femme dont je suis amoureux, et je m'en rends compte maintenant.
Toute la famille est retournée à Palerme, nous laissant seuls avec les grands-parents de Reina. Je suis sur la terrasse assis à côté d'elle en train d'observer le paysage pendant qu'elle fait des recherches sur ce qu'elle étudiait avant de venir ici : les relations et contacts de quelles sortes que ce soit entre les familles de Rome et Venise.
Je lui tiens nonchalamment la main, savourant ce moment tout simple que j'aurais trouvé ringard et totalement débile il y'a un an de ça. Être si proche de Reina était un fantasme malsain mais il s'est métamorphosé en idéal puis en réalité. J'ai des sentiments pour elle et je l'accepte mais je ne me sens pa encore prêt à les lui partager.Soudain, un grand bruit nous interpelle. Il provient de l'intérieur de la maison, je tends l'oreille et entends maintenant des pas rapides venir vers nous. C'est Maria, elle a une main plaquée sur la bouche et un téléphone dans sa main libre. Je regarde la réaction de Reina, elle fronce les sourcils en voyant sa grand-mère dans un état pareil, je la sens inquiète. Maria lui tend l'appareil et Reina s'en saisit tout de suite puis parle dans le combiné :
Reina: Pronto ? Sì, Papa... Ché ?! Oui, je lui dis, on va rentrer tout de suite. Je t'avais prévenu Papa, c'est un fou ! Oui oui, on s'en va sur le champ. À ce soir.
Elle raccroche et rend le téléphone à sa grand-mère qui attendait, statique devant nous. J'attends autant qu'elle les premiers mots de Reina, je ne comprends pas ce qui se passe.
Moi: Qu'est ce qui se passe ?
Reina: On a un problème avec la famille Cazale...
Moi: Qu'est ce qu'ils ont fait ?
Reina: Ils ont tué Raul Livrano, le chef de famille de Sardaigne.Je comprends maintenant l'air profondément énervé qu'elle affiche sur son visage et le choc de sa grand-mère. Elle réfléchit un instant les yeux fermés puis se lève de son siège de jardin.
Reina: On fait nos bagages et on retourne au domaine maintenant !
Maria: Je vais vous mettre de la nourriture de côté.
Reina: Merci Nonna. Aller Cristiano, viens !Je me lève à mon tour et pose une main amicale sur l'épaule de Maria avant de rejoindre Reina au premier étage. Elle est dans sa chambre, déjà en train de faire les cent pas telle un lion en cage. Le petit lion a bien grandi... je souris en repensant à cette image d'elle puis m'approche doucement d'elle, de quelques pas.
Moi: Décidément, on ne pourra jamais être tranquilles...
Reina: Non... mais là, c'est pas ça le plus important. Savoir pourquoi ils ont fait ça et si Rome compte s'y mettre aussi est primordial pour éviter une guerre des chefs.
Moi: Une guerre des chefs ?
Reina: Des affrontements dangereux, souvent meurtriers qui visent seulement les chefs de famille pour essayer de prendre le pouvoir sur les territoires et les ressources des autres ou gagner l'avantage sur le clan.
Moi: Tu veux dire que ta passation de pouvoir a déclenché une rébellion chez les familles du nord ?
Reina: Cazale et Vigoda étaient les seuls à s'opposer encore à ma place de Donna.
Moi: Les autre s'y étaient opposé aussi ?
Reina: Bien sûr, alors même que je n'avais que sept ans, je savais déjà me servir correctement d'un couteau et mettre des balles dans un barillet... Ils étaient tous plus ou moins hostiles parce que j'étais une fille. Mais j'étais l'enfant unique des Cortesi et j'ai fait très rapidement mes preuves.Je ne dis rien, laissant Reina réfléchir et digérer un peu la nouvelle. Je me dirige vers nos valises qui sont rangés dans un coin et les ouvre complètement. Je commence à ranger nos affaires éparpillées un peu partout à l'intérieur. Reina vient m'aider sans un mot puis nous préparons à faire de la route. Le chemin du retour sera plus court que le trajet entre Messine et Corleone, nous devrions rouler pendant pas plus d'une heure en prenant la route qui passe près de la réserve naturelle.
Une fois les valises descendues à la voiture, je réalise que ce qui nous attend peut être extrêmement dangereux aussi que la transition entre les jours passées ici et la situation là-bas sera extrêmement violente. Je prends Reina dans mes bras et respire l'odeur de ses cheveux. Dans ma tête tout va vite, j'imagine la voir en danger ou la perdre et ça me rend fou alors j'enfouis mon visage dans le creux de son cou.
Maria nous interrompt en tendant un panier rempli de nourriture à ras bord. Je souris et la prend dans mes bras. Cette vieille dame qui m'a permis de retrouver celle à qui je tiens trop s'est montré extrêmement bienveillante et aimante avec moi. Je suis attristé de quitter le couple Cortesi. Nino arrive et nous embrasse chacun notre tour. Je suis heureux d'avoir connu cet homme si bon, si sage qui m'a tant appris sur moi-même. Mais avant que je m'écarte, il me chuchote :Nino: J'aimerais bien vous voir vous marier avant que je quitte ce monde... alors dépêchez vous de vous dire les choses.
Je lui souris en guise de réponse puis Reina fait le tour de la voiture pour s'assoir à la place passager. Je mets les valises dans le coffre de la voiture avec laquelle je suis venu puis je vais m'installer au volant. Je démarre le véhicule et fais demi tour dans la rue pour repartir face à la route. Nous saluons encore une fois Maria et Nino qui sont côtes à côtes en train de secouer leurs mains.
Nous descendons du village merveilleux, laissant derrière nous des jours heureux. Mais dans ma tristesse je trouve la joie en voyant qu'elle m'accompagne, quelle est à côté de moi pour une fois et que beaucoup de choses ont changé. Elle s'est ouverte, elle s'est offerte et elle m'a fait confiance, je suis extrêmement reconnaissant pour ça et ça me fait sourire rien que d'y penser. Il faudra d'ailleurs que je raconte tout à Rafael en rentrant au domaine.*******
Il est vingt heures.
Nous sommes dans le bureau d'Angelo depuis notre arrivée, c'est à dire vingt minutes. Reina est inquiète en plus d'être une acharnée de son travail alors elle n'a pas cherché à avoir mon accord pour foncer au bureau sans même faire une petite pause boisson. Heureusement, le bureau d'Angelo est fourni en alcool donc j'ai pu me servir un fond de verre de whisky. Tout les téléphones sont mobilisés et les brouilleurs sont quasiment à leur maximum. Le Conseil est réuni en conférence call sans bien sûr, les chefs des familles de Rome et de Venise. Reina cherche à comprendre la raison de cet acte avec tout les chefs de famille et réconforte en même temps la famille Livrano. Puis, elle débute une discussion avec Ruben, le fils donc héritier de Raul.Ruben: Il y'a une lettre qui vient d'arriver, un genre de paquet. Ça vient de Cazale, il y'a les initiales.
Reina: Dis nous.
VOUS LISEZ
Trono
Ficção AdolescenteRégner sur le monde, voilà ce que désire la moitié de la planète. Seulement quelques êtres sont capables d'accéder au trône. J'en fais parti, je suis née et j'ai été élevée pour ça. Je compte bien atteindre mon objectif malgré que ce soit dangereux...