In Ferrari ! - En Ferrari !

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Point de vue Reina

De retour à la maison des Giovanelli, la tension entre Cristiano et moi monte crescendo. J'ai l'impression que les émotions négatives sont aussi une source de désir et de tension entre nous.
Tout le trajet a été consacré à m'effacer de la tête ce que j'ai entendu il y'a un quart d'heure. Nous sommes seuls, les autres sont restés dans le vacarme assourdissant des cris et des magouilles montées par deux ou trois spécimens. Je ferme la porte d'entrée à clé derrière moi et Cristiano me plaque le dos contre cette porte, commençant à embrasser mon décolleté.
Je laisse ma tête basculer en arrière quand me vient une idée. Mes mains encadrent son visage et le lève face à moi, il me regarde une seconde et embrasse délicatement mes lèvres. J'allais lui dire mon idée quand il dépose une rangée de petits bisous allant de mes lèvres à mon oreille. Je me laisses aller, je n'ai pas d'autre choix. La sensation de ses lèvres si douces sur ma peau me fait perdre le contrôle.

Cristiano: J'ai quelque chose à te proposer.
Moi: Je t'écoute.

Je lui réponds entre deux baisers, tandis que mes mains s'occupent de décoiffer les petits cheveux du haut de sa nuque.

Cristiano: Et si on partait ?
Moi: Où ça ?
Cristiano: À Palerme, à Siracusa... partout dans les îles rien que toi et moi sans personne pour nous faire des problèmes. En Ferrari !

Il n'attend pas ma réponse et me porte jusqu'à la table de la salle à manger où il m'étale sur le dos à nouveau tout en couvrant mon buste de baisers. Pendant ce temps, ces mains se chargent de soulever la jupe de ma robe et de défaire la ceinture de son pantalon. Je sens son envie buter soudainement contre mes chairs intimes mises à nues par ses mains magiques.

Cristiano: Alors qu'est-ce que tu en penses ?
Moi: Je penses que...

Son entrée en moi me fait perdre mes mots car elle m'a surprise, je pensais qu'il serait plus patient. Et je savoure les premiers va-et-vient en m'accrochant à ses épaules et son cou. Je sens son souffle dans mon cou quand il ne malmène pas mes lèvres.

Moi: Je penses que nous devrions partir maintenant dans ce cas.
Cristiano: Sois patiente, j'ai besoin de te montrer à quel point je tiens à toi.
Moi: Oh mais je t'en prie !
Cristiano: Ah ouais ? T'es comme ça toi ?
Moi: Je te veux, t'as toujours pas compris ?
Cristiano: Je pensais pas que, que c'était à ce point...
Moi: Tais-toi.

En effet, je ne peux plus parler quasiment tellement ma respiration est altérée par des gémissements de plaisir de plus en plus profonds. Arrive le moment fatidique où l'orgasme s'invite, aussi vite chassé par une seconde vague de plaisir. À la fin, je gémis en échangeant ce soupir avec celui de Cristiano, nos bouche entre ouvertes. Il m'embrasse ensuite passionnément et passe ses mains derrière mon dos pour me relever en me gardant collée contre lui, toujours en moi. Nous montons à l'étage dans ma chambre et nous reprenons ce qui est pour nous tellement fort et indispensable depuis quelques semaines.

*******

Il est dix huit heures et nous prenons la route vers Catane. Ce roadtrip totalement improvisé et clandestin me fera le plus grand bien, éloignée des soucis et du travail même si ce n'est pas conseillé pour quelqu'un comme moi mais sérieusement, je m'en fous totalement. J'ai envie de déconnecter et de me laisser aller à ce que Cristiano me propose.
Je suis dans la voiture avec lui : il a promis qu'on ferait le tour de la Sicile en Ferrari et c'est le cas. Je le laisse conduire et je ferme les yeux, preuves que j'ai confiance. La musique de mes cassettes de musiques des décennies passées en haut volume, je profite de l'air chaud qui enveloppe mon corps tout entier. Une fois à Catane, nous nous arrêtons pour faire une promenade puis nous cherchons un restaurant près de la mer. Rien n'est prévu et Cristiano reçoit plusieurs appels de ses parents, auxquels il ne répond pas. On mange un magnifique plat de sôle infusée au basilic avec des ravioles mozzarella suivi d'un petit verre de gin. Cristiano me fait rire en faisant le pitre avec les arrêtes de son poisson et je ne vois pas le temps passer.
Il fait nuit à présent et une fois l'addition payée, nous marchons un peu sur la plage avant de s'arrêter sur un rocher. Nous sommes assis collés l'un à l'autre, ses bras entourant mon thorax et ma tête appuyée sur son épaule. Il regarde au loin, un peu dans le vague tandis que je dépose un léger petit bisous dans le creux de son cou.

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