Il telo da bagno - La serviette de bain

68 5 0
                                    

Point de vue Reina

Cristiano est à moitié allongé, appuyé sur son coude, tenant dans sa main droite mon peignoir blanc en éponge brodée. Quelle idée débile j'ai eue d'aller me doucher dans sa salle de bain !
Je suis presque gênée d'apparaître devant lui dans une tenue si légère. Je tente de maintenir ma minuscule serviette en place pour cacher ce qu'il faut mais si je me tourne il aura vue intégrale sur l'arrière de mon corps. Il me faut ce peignoir.

Cristiano: C'est ça que tu cherches ?
Moi: Passes-la moi s'il te plaît.
Cristiano: Et j'ai quoi en échange ?

Pourquoi s'acharne-t-on ainsi contre moi ?

Moi: Ma main dans ta gueule.

Il secoue la tête gardant son sourire suffisant. Il se met à jouer avec le peignoir, le triturant de ses mains.

Cristiano: Mauvaise réponse.

Il continue à jouer avec mon peignoir, tirant sérieusement sur la corde sensible de mes nerfs. Puis il tourne à nouveau sa tête vers moi et me toise de ses yeux de feu.

Cristiano: Qu'est-ce que tu fais là d'abord ? Tu es dans MA salle de bain.
Moi: Il n'y a plus d'eau dans la mienne.

Je me maudis d'avoir eu l'idée de me doucher maintenant, comme si il s'agissait de ma survie. Son regard continue à me décortiquer dans tout les sens.

Cristiano: Tu sais que t'es ultra bien foutue...

Je n'étais pas habituée à ce genre de remarque de sa part même si je savais qu'il avait un côté séducteur. Mais ça ne me surprend pas plus que ça finalement, je ne supportes pas qu'il fasse cela avec moi par contre...

Moi: Putain mais qu'est-ce que tu veux à la fin ?
Cristiano: Que tu comprennes qui je suis.

Un silence s'en suit. Ses yeux brûlent en regardant les miens. Je sens ma peau frissonner légèrement et j'oublie presque qu'il me faut ce peignoir.

Cristiano: Tu veux ton peignoir ? Alors viens le chercher.

Il le brandit fièrement dans sa main, toujours affalé sur son lit. Je ne comptez pas abandonner même si je suis nue sous cette minuscule serviette. J'attrape mon maillot de bain pratiquement sec et l'enfile à la vitesse de l'éclair , me cachant derrière la porte, le temps de me le mettre. Il est très échancré dans le genre bikini mais ça suffira. Je balance la serviette dans un coin et décide de me mettre complètement dans le jeu de Cristiano. Il veut que je me mette sur lui pour attraper mon peignoir mais aussi pour une toute autre raison. Tant pis, je vais jouer à ce qu'il me propose, pour pouvoir me sécher.
Je me jette alors sur le lit, tentant d'attraper en tendant la main le bout de tissus mais il est trop haut pour mes petits bras. J'essaie pour l'instant de ne pas trop m'approcher de lui puis, sans m'en rendre compte, je me retrouve assise sur lui comme les enfants sur les chevaux des manèges, à califourchon. Oups.
Une de mes mains se tend pour essayer de me saisir du précieux sésame tandis que l'autre s'appuie sur son torse. Il en profite et maîtrise la situation au sens propre. Soudain, alors que j'étais difficilement en équilibre, il baisse sa main pour placer le peignoir sous sa tête, me faisant ainsi basculer en avant. Je tombe nez à nez avec son regard qui plonge d'abord dans ma poitrine avant de revenir face à mes yeux. Ses mains en profitent pour se poser sur ma taille appuyant légèrement mon bassin contre son corps me faisant sentir tout à coup son envie presser contre son pantalon. Je souris légèrement avant de lui donner la plus grosse claque qu'il a reçu jusqu'à maintenant, me relevant pour me tenir debout face à lui. Ma vengeance est accomplie même si je n'ai toujours pas de peignoir.
Son corps, ses yeux, ses mains, rien ne m'a vraiment dérangé, c'était presque agréable. Je me surprend à penser cela lorsqu'un mec aux cheveux très blonds toque à la porte :

Lui: Je vous dérange ?

Cristiano se redresse immédiatement et me balance le peignoir. Sa réaction est inattendue.

Cristiano: Couvres toi, restes pas comme ça !

Je m'exécute et m'avance pour quitter la pièce, fumant de tout côtés. Je n'aime pas sa façon de changer d'humeur et les plans qu'il échafaudent pour être un peu plus proche dès qu'il en a l'occasion. J'entends la porte se claquer et tends ensuite l'oreille pour essayer de savoir ce qu'il se dit. Plutôt facile grâce aux cris que poussent Cristiano :

Cristiano: Je t'ai dit d'entrer ? Non ! J'espère que t'étais pas là depuis longtemps !
Lui: Détends toi ! Je l'ai pas vue ta princesse !
Cristiano: Y'a intérêt !
Lui: Dis donc mon pote, ton côté dominateur se calme pas avec l'âge...
Cristiano: Ouais je sais, désolé.
Lui: Je te connais depuis qu'on a trois ans, c'est bon. A part ça qu'est-ce que tu veux ?
Cristiano: Merci d'être venu Guillermo, t'es mon ami y'a qu'à toi que je peux demander ça.

Je m'en vais même si la discussion est très intéressante. J'aurais toujours un moyen de savoir ce qu'ils se sont dit et si je comprends tout, ce Guillermo est son ami et c'est lui qu'il avait au téléphone l'autre nuit. Je retourne donc dans ma chambre, prête à m'ennuyer comme une morte jusqu'à ce que je me couche.

*******

Je suis dans ma chambre depuis que j'y suis entrée après le petit jeu de Cristiano et de son pote. Je ne sais même pas si il est encore là, je n'ai rien entendu. Mais je m'ennuie tellement que je suis persuadée d'être déjà morte. Je sais qu'il est formellement interdit par mon père de sortir lorsqu'il n'est pas là et pas au courant mais je ne compte pas aller bien loin. En effet, la famille non plus n'est pas rentrée : mon père a prévenu qu'ils passeraient une partie de la nuit dans une fête privée sur un bateau. Cette nouvelle avait eu pour effet de me déprimer encore plus.
Je décide donc de sortir de ma chambre après avoir enfilé une tenue un peu plus chaude même si il ne fait pas froid à cette époque de l'année. Je descends l'escalier de marbre ouest et arrive dans le couloir qui mène au petit salon. Je marche jusqu'au bout de ce couloir pour atteindre la porte qui me permettra de sortir par derrière quand une force que je n'avais pas vue venir dans le noir, surgit et me plaque contre le mur.

Cristiano: Si j'étais toi, j'éviterais de faire ça.
Moi: Ta gueule.

Il a fallu que le sort persiste encore. Mes yeux s'acclimatent petit à petit à la pénombre et grâce aux veilleuses sur le sol, j'arrive à apercevoir son visage et son regard ardent.

Cristiano: Répètes.
Moi: C'est ton problème d'être sourd.

Il force plus fort sa prise pour m'aplatir un peu plus contre le mur derrière et pose sa main autour de mon cou. Il ne serre pas mais la pose assez lourdement pour que je sente sa force peser. Dieu Tout Puissant venez moi en aide.

Moi: T'as de la chance que mon pistolet soit dans mon pantalon.

Je n'aurais pas du choisir cet endroit de mon corps puisqu'une de ses mains e balade maintenant tout autour de ma ceinture. Bien sûr il n'y a rien, mon pistolet est dans mon soutien gorge. Puis il remet sa main au même endroit en forçant un peu plus encore.

Cristiano: Excuses toi.
Moi: Jamais.
Cristiano: J'adore te voir énervée.

Je peux déceler dans le noir un de ses sourires satisfaits, qui m'énerve encore plus.

Cristiano: Je te rappelle que je dois te surveiller et que tu dois rester ici.
Moi: J'avais oublié ce détail.

Mon ironie est très claire.

Moi: Tu me lâches.
Cristiano: Jamais.

Média : Reina et sa serviette

TronoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant