Trono

Familiare - Familier

Point de vue Reina

Après notre retrouvaille intime, je suis allée flâner au bord de la piscine, seule. Ma baignade terminée, je bronze gentiment assise sur une chaise d'extérieur vêtue d'une combinaison short assortie totalement par hasard à l'imprimé des coussins de mon siège, une serviette sur la tête. Personne ne me dérange et j'en profite pour faire un truc que les filles de mon âge font en règle générale : lire des magazines de mode. C'est un peu comme des vacances, je n'ai pas de travail, pas d'appels, pas d'alliance à signer avec Rome ou Venise malgré les sentiments sincères de leurs chefs respectifs pour mes cousines. Et je ne penses pas à Enzo.
Ce n'est pas non plus de tout repos ici, la mère de Cristiano est une véritable hystérique, son frère un gros dégoûtant et cette Ariana me donne envie de la secouer pour la réveiller. Mais quelque chose me dit que je ne suis pas au bout de mes surprises.

Alors que je lisais un article sur les nouveaux sacs Dolce&Gabbana, une voix m'interpelle. Je baisse mon magazine qui retombe sur mes jambes et découvre Léo de l'autre côté de la piscine. Il se tient debout, torse nu une serviette autour de la taille. Ses attitudes de quéqué des plages me débectent. Encore une fois, oui Cristiano est un garçon charmeur et ne cache pas toujours ses envies physiques mais c'est beaucoup plus décent et classe que son frère.

Léo: Tu as quel âge ?
Moi: J'ai eu vingt ans il y'a presque deux mois.

Je remonte les pages remplies d'images colorées devant mes yeux couverts de lunettes de soleil. Il a apparement fait le tour du bassin puisque sa main vient de me retirer ces pages des mains. Je suis déconcertée par tant d'inconscience et d'irrespect.

Moi: Je te conseille de me rendre ça, tout de suite.
Léo: Sinon quoi ?
Moi: On dirait que tu aimes les défis.
Léo: Plus que tu ne le crois mon chou.

Il fait quelques pas autour de mon siège, m'observant sous toutes les coutures alors que je me retiens de l'assommer et de l'envoyer se noyer dans la piscine. Puis il s'arrête. Je suis les consignes de Cristiano et ne prolifère aucune insulte alors qu'elles se pressent toutes pour sortir de ma bouche.

Léo: Regardez-moi ce corps si divin, ça m'en donnerait presque la gaule rien que de regarder. Ah d'ailleurs, je crois que nous avons un invité...

Il regarde plus bas, genre sous sa serviette de bain. Je suis à un doigt de vomir lorsque Cristiano arrive. Il est lui aussi en maillot de bain avec une serviette autour de la taille. Il reste sur la terrasse dos à moi pour le moment mais j'espère qu'il ne va pas tarder.

Léo: Moi j'ai vingt-huit ans, j'espère que la différence d'âge ne te dérange pas.
Moi: Peu m'importe.
Léo: Cris est trop jeune, trop immature pour toi. Je saurais te faire vibrer crois moi. Je me fous totalement que tu sois avec lui ou pas, je te veux.

Il s'approche dangereusement de moi, m'obligeant à me lever pour être capable de réagir en cas d'une quelconque autre allusion. Je regrette amèrement de ne pas avoir une de mes armes sur moi en ce moment. Ses yeux balayent mon corps de haut en bas avec tant d'insistance que j'ai l'impression que ce sont ses mains qui me touchent et d'une façon si désagréable.

Léo: Si tu me laissais te montrer une fois, rien qu'une fois je te promets que tu ne voudrais plus de lui. Je te ferais hurler, crier mon nom, tu serais en sueur en train de déchirer les draps et tu me supplierais de recommencer encore et encore.
Moi: Au risque de te décevoir, j'ai déjà connu ça.

Il parait vraiment déstabilisé, étonné et abasourdi. Comme si il était le seul homme de la Terre. Ses yeux cherchent dans les miens si je mens mais ils peuvent chercher longtemps. Sa vulgarité ne m'ayant pas anesthésiée, je me défends bien trop gentiment à mon goût.