- 13 -

8.3K 660 132
                                    

___
{ Le diable m'a chuchoté à l'oreille : tu ne pourras pas traverser la tempête. J'ai chuchoté à l'oreille du diable : je suis la tempête. }
___

SAM

J'arrive en trombe dans la rue des abeilles. Je cherche le numéro 88 à bout de nerfs. Blaise et Jean sont dans la caisse derrière moi et ne pipent pas un mot.
Quand j'aperçois enfin ce fichu numéro, je me gare à l'arrache dans le jardin de la maison. J'ai dû casser des trucs mais je m'en bats les couilles.

La lumière s'allume sur le perron, je grimpe deux par deux les escaliers.

—Elle est où ? je crie au Monsieur qui vient d'ouvrir la porte.

—Comment ? Qui êtes-vous jeune homme ?

—Jeanne Castello, elle est là ?

L'homme se crispe aussitôt. Je crois que mes nerfs vont lâcher. Je le bouscule pour passer devant lui, pendant que Jean essaye de calmer le Monsieur, et Blaise se met à la chercher avec moi.

—Jeanne ! T'es où ?

—Elle est à l'étage, rétorque une femme qui cache sa tête derrière une porte.

Mon sang ne fait qu'un tour. Je cherche ces putains d'escaliers, quand Blaise me siffle.

—Par là.

Je le rejoins en courant à l'autre bout du couloir, et monte les marches à la vitesse grand V pour trouver Jeanne.

—Jeune homme, je vous permet pas ! braille le paternel. C'est une propriété privée ici !

—C'est son cousin, lui rétorque Jean d'une voix posée, il fait partie de la famille.

—Ah mais ça change tout ! Par ici messieurs !

Je me fige sur place. On vient d'atterrir dans une sorte de grenier. Je ne comprends plus rien. Je fais vite demi-tour en entendant le gars nous appeler, et je jure sur dieu que j'essaye vraiment de me contenir pour ne pas lui hurler dessus.

Il doit le voir à mon visage, car aussitôt que Blaise et moi redescendons, le paternel nous fait traverser un couloir, puis longer un immense salon, pour enfin apercevoir d'autres putains d'escaliers. En marbre cette fois, et non pas en bois comme avant. La femme a essayé de nous la faire à l'envers, mais c'est pas le soucis du moment.

Trente secondes plus tard, j'arrive à l'étage avec mes équipiers et le paternel derrière moi

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Trente secondes plus tard, j'arrive à l'étage avec mes équipiers et le paternel derrière moi.
Une nouvelle fois j'essaye de garder une voix calme.

—Quelle chambre ?

—Celle de droite, tout au fond.

Je fonce, et ouvre la porte.

—Ah ! sursaute la pete-sec.

Je la calcule même pas. Je cherche Jeanne du regard.
Mes yeux se braquent sur une forme roulée en boule dans un coin du lit.

Just Play 2  (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant