Just Play 2 (Terminé)

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—Non !

Je me réveille en sursaut en entendant la voix effrayée de Sam.

Encore endormie, j'aperçois les rayons du soleil qui percent les volets fermés, quand Sam s'écrie une nouvelle fois de terreur.

—Non ! Laissez-la !

Je le cherche des yeux, le lit est vide.
Je me penche vers l'origine de ses cris, et le découvre par terre à côté du lit, recroquevillé sur lui-même.

Je me lève pour aller m'agenouiller à côté de lui. Son corps tremble, il est agité, et son visage est en sueur.
Inquiète, je secoue doucement ses épaules pour le réveiller. Il semble se battre contre quelque chose qui le faire encore crier, et brusquement il ouvre les yeux.

—Jeanne, souffle-t-il en m'attirant dans ses bras.

Son pouls est rapide, son t-shirt trempé de sueur.

—Je suis là, Sam. Je suis là.

J'essaye de le rassurer en cherchant son regard. J'y lis de la peur et de la confusion.

—J'ai cru que t'étais morte.

Il m'attire contre lui pour me serrer fort.

Je pense immédiatement à Stella, cette fille qui est décédée dans ses bras. Je ressens sa peur et sa douleur.
Je me colle à lui en remontant mes mains dans ses cheveux mouillés. Je le masse pour le calmer.

—Je suis en vie. Je ne mourrai pas. Enfin pas tout suite. Enfin je crois.

Ses mains se posent sur mes hanches pour me relever légèrement. Il plante son regard sombre dans le mien.
Je lui souris.

—T'as vu je suis là.

Je fais un petit coucou de ma main, ses traits s'assombrissent.

D'un geste brusque, il soulève mes hanches pour me faire basculer sur le carrelage froid. Il se lève en s'essuyant le front, avant de se diriger dans la salle de bain.
La porte claque, je sursaute.

Mais qu'est-ce qu'il a ?

Songeuse, je me mets debout et descends la robe sur mes genoux. J'entends l'eau de la douche couler, j'en profite pour inspecter les lieux.

On se trouve dans un mobile home aux murs en plastique blancs. Je me dirige vers la fenêtre pour ouvrir les volets, quand mon regard est attiré par un prospectus gisant sur une table.

« Les Charmettes », camping haut de gamme, cinq étoiles.

Le prospectus glisse de mes mains.
C'est pas de ce camping dont je parlais. J'ai jamais voulu aller faire du camping de luxe.

Troublée, charmée, perturbée, je finis d'ouvrir les volets, avant de faire un tour dans ce grand mobile home. J'ai l'impression d'être dans une suite d'hôtel. Tout est si bien décoré, les meubles brillants, en si bon état, et même la cuisine imposante est parfaitement équipée.

L'eau de la douche cesse, j'essaye de rassembler mes esprits. J'ignore dans quel état sera Sam, mais je dois prendre sur moi pour pas tout gâcher comme hier. Il a fait un effort pour m'emmener ici, et même si je suis gênée qu'il ait dépensé autant d'argent pour ce mobil home, je dois faire preuve de reconnaissance.

Je sors de la cuisine pour aller dans la chambre, et découvre un gros sac de voyage posé derrière le lit.
Est-ce que ce sont mes affaires ?
Mais comment ?

La porte de la salle de bain s'ouvre, mais mes pas me ramènent devant la porte d'entrée. Je l'ouvre, et comme je le supposais, on n'est pas seuls.

Quatre hommes sont assis juste devant notre porte, sur des chaises. Ils braquent leur regards sur moi.
Ils se lèvent d'un bond, et inclinent leurs têtes avec respect.