SAM
Mon ange blotti dans mes bras, je suis le plus heureux des hommes sur Terre. Son parfum légèrement fruité mélangé à sa douce sueur me rend fou d'elle. Je l'ai dans la peau, il m'est impossible de me séparer d'elle, même si ma raison me hurle de sortir de sa vie.
—Tu crois qu'on fait une connerie ? murmure-t-elle.
Je glisse ma main dans ses longs cheveux châtains pour tendrement les caresser.
—Je crois que la vie est trop courte.
Sa petite tête posée sur mon coeur, elle garde un silence songeur.
—À quoi tu penses ?
—À tout ce que j'ai perdu, soupire-t-elle.
Alors qu'elle trace machinalement des petits cercles sur mon torse, je lui relève le menton afin de trouver son regard.
—T'as peur ?
Ses yeux chocolats sont brillants. Lumineux. Avoir uni nos corps la rend encore plus belle, plus rayonnante.
—J'ai pas peur quand je suis avec toi, répond-t-elle avec un petit sourire. Mais demain je reprends les cours, et je vais revoir Marysa, Constantin, et je sais pas comment ça va se passer...
—Bébé, t'as pas à avoir peur d'eux. Je sais que t'es forte et que t'arriveras à les affronter.
Elle pousse un long soupir, avant de rouler sur mon ventre pour passer ses petites mains dans mes cheveux. Ses joues légèrement rosées et ses magnifiques lèvres encore rouges me font frémir de bonheur.
—On se marie quand ? me questionne-t-elle d'une petite voix excitée.
—Dimanche prochain, je lui réponds en lui plantant un doux baiser sur le front. Le 21 janvier.
—Seigneur, s'exclame-t-elle soudain comme si elle venait de réaliser quelque chose. On se connaît que depuis quelques semaines, alors que j'ai l'impression qu'on vient de vivre une année entière ensemble ! Comment c'est possible ?
Je grimace en voyant ses sourcils froncés.
—Tu regrettes ?
—Non pas du tout ! C'est juste que...que...que j'ai l'impression d'avoir vieilli de dix ans, alors que j'en ai que 17 !
D'un air soucieux, elle enfouit sa tête dans mon cou en serrant fort ses petits bras sur ma tête. Elle doit probablement vivre le contre-coup des derniers événements. La perte de sa mère a dû la fragiliser encore plus.
J'enveloppe son petit corps nu dans une étreinte que je veux rassurante. Je veux qu'elle sente que je suis là et que je me battrai avec elle pour affronter la vie qui nous attend. Je sais pas ce que le Diable nous réserve, mais j'espère de tout coeur qu'il se manifestera le plus tard possible.
Je désire plus que tout au monde épouser mon ange. Avoir des enfants avec elle.
Je veux croire qu'on réussira à contrer cette malédiction, et j'ai des amis de confiance sur qui compter. Mitch, Sonya, Blaise et Jean sont déjà en train de s'activer en faisant des recherches sur mes ancêtres.Même si Warwick pense qu'on va droit vers nos tombes, je crois en mon étoile, à celle qui a placé Jeanne sur ma route, et je suis certain que Dieu sera de notre côté cette fois.
—Comment sont morts tes parents ?
Sa question me prend au dépourvu. Sa tête toujours cachée dans mon cou, mes mains qui caressaient son dos se figent.
—Pourquoi tu me demandes ça ?
Elle relève la tête pour planter son regard inquiet dans le mien.
—Parce que je veux savoir ce qui m'attend.
Elle se lève de mon torse et sors du lit.
Alors que je la fixe estomaqué, elle ramasse son long pull noir qu'elle enfile en silence. Puis remet sa petite culotte blanche et son legging gris.
J'en profite pour aussi me rhabiller, et une fois fait, je la découvre assise au bord du lit, les bras croisés contre sa poitrine.
—Est-ce que je dois avoir peur de me faire écraser ? De mourir brûlée vive ? Qu'un mur en béton me tombe sur la...
—Bébé ! dis-je en m'accroupissant en face d'elle. Il va rien t'arriver de tout ça. Rien du tout, tu entends ?
Ses yeux larmoyants me font mal au coeur. Si y a encore une heure, elle me promettait de m'épouser peu importe les conséquences, j'ai l'impression qu'un gouffre de terreur vient de se loger en elle.
Je glisse mes mains pour les serrer dans les miennes, quand soudain quelque chose sur son poignet gauche m'interpelle.
Tout doucement, je remonte la manche de son pull, et découvre avec stupeur une petite tâche noire qui se sépare en six traits bien distinct.Ma femme pousse un cri d'effroi, alors que mon cœur cesse de battre.
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Just Play 2 (Terminé)
Teen Fiction• SUITE et FIN de « Just Play » • ___ { On a tous besoin de croire en quelque chose. Moi je crois que je vais rentrer chez moi. } ___ Just Play tome 2 : R...