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SAM

Pas moyen que je lui dise. Je suis sûr qu'il y a une autre solution pour briser la malédiction. Il suffit juste que mon ange me laisse encore un peu de temps pour la trouver.

J'appuie sur le bouton « 0 » en évitant de la regarder.

—Alors ? s'impatiente-t-elle les bras croisés dans l'ascenseur. Qu'est-ce que tu me caches encore ?

—Alex raconte que des conneries. C'est le fils de Naume et tu le crois encore.

Ses yeux me fusillent comme une mitraillette.
Où est passé ma douce que je tressais y a encore cinq minutes ?

—Mais c'est quoi cette connerie ? s'agace-t-elle.

Je souffle un bon coup pour me calmer, avant de planter mon regard dans le sien.

Je peux pas te dire.

Pourquoi ?

Parce que.

Le ding de l'ascenseur retentit, Jeanne me fixe toujours en colère. Je glisse mon bras autour de sa taille pour sortir avec elle, mais dès qu'elle s'aperçoit qu'à notre droite une porte donne sur la rue, son regard change.

Elle braque deux secondes ses yeux sur moi, je gronde :

—N'y pense même pas.

Ma phrase n'est pas finie, qu'elle réussit à se dégager de mon étreinte, et tel un chat super habile, elle fonce vers la porte.

—Jeanne !

Putain j'y crois pas. Elle a réagit plus vite que moi. Comment c'est possible ?

Je lui cours derrière en rattrapant la porte de justesse, et tourne tout de suite dans la rue à droite, du côté où elle s'est enfuit.

Mais pourquoi elle part, merde ?

La rage s'infiltre dans mes veines. Les battements de mon cœur pulsent à deux cents à l'heure. J'ai deconné, mais il est hors de question que je reconnaisse mes torts.
Pas moyen qu'elle apprenne la solution A.
Pas moyen que je la perde.

Les poings serrés, je l'aperçois au bout de la rue qui donne sur le tram, en train de courir comme si sa vie en dépendait. J'accélère ma course pour la rattraper, quand ce putain de tram bleu me force à m'arrêter de justesse pour éviter que je m'écrase dessus.

Je peste, je crache des jurons pendant de longues et interminables secondes, le temps que ce maudit tram trace sa route.

Dès que mon champ de vision s'éclaircit, je panique.

Plus de Jeanne.
Nul part.
Ni à droite, ni à gauche, ni devant.
Disparue.

—Un problème, gros ?

Je me retourne pour tomber nez à nez sur Mitch qui mange des...schokobons ?

—T'en veux ? me sourit-il. Vous jouez au loup ?

Mes yeux sidérés s'abattent sur lui tel un orage noir.

—Ta gueule.

—Elle est partie par là, m'annonce-t-il en mâchouillant ses schokobons. T'as besoin de forces pour la rattraper. Elle t'a mis une taulée, gros !

Il ricane comme un bœuf, alors que je fixe son index qui m'indique la gare.

Oh non.
Pourvu qu'elle ne fasse pas une connerie.
Si elle monte dans un train, c'est fichu.

Pas le temps de reprendre mon souffle, que je fonce sur ma gauche pour chercher ma femme qui apparemment n'a pas apprécié mon manque de franchise.
Putain.

Les rues sont blindées de monde. Normal il est presque midi. Et au lieu d'être tranquille au « Black Horse »,  je course ma petite tête de mule qui veut s'enfuir.
Argh.

Je pousse tous ceux qui sont devant moi pour enfin arriver à la gare. Je slalome entre les valises et cherche affolé une petite brunette tressée avec une doudoune noire.

Calme-toi Sam et réfléchi. Tu la connais. Tu la déjà retrouvée plusieurs fois. Alors si t'étais elle, tu ferais quoi ?

—Besoin d'un coup de main ?

Mitch.
Qui croque encore des chocolats comme s'il assistait à une séance de cinéma.

De rage, je donne un coup dans son paquet de merde. Un cri hystérique s'échappe de ses lèvres lorsque tous ses schokobons s'éparpillent sur le sol.

—Aaaaaaah !

Pas le temps de m'attarder sur ses conneries, que je reprends ma course folle à travers le hall de la gare pour retrouver Jeanne.
Il y a tellement de monde que je crois que je vais devenir dingue.

Essouflé, je m'arrête devant l'immense panneau d'affichage pour checker les départs.

Paris.
Montpellier.
Bordeaux.
Lyon.
Cannes.
Biarritz.

Je cesse de lire les autres destinations, et me passe dépité les mains dans mes cheveux.
Putain j'ai foiré. Elle peut être n'importe où.

Ma gorge s'assèche pendant que mon corps commence à trembler de colère.
Comment la situation a pu dérapé à ce point et si vite ?

—Qu'est-ce qui se passe ?

Je baisse les yeux face à la voix grave de Blaise.

—Il a renversé tous mes schokobons ! se plaint Mitch qui nous rejoint comme s'il était au bout de sa vie.

—Hé mec je te parle, poursuit Blaise en posant sa main sur mon épaule.

—Elle est partie.

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➡️ Oui Jeanne s'est enfui (depuis le temps que ça la démangeait 😂)

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➡️ Oui Jeanne s'est enfui (depuis le temps que ça la démangeait 😂)

Pour aller où ?
Hum...
Des idées ?

La réponse au prochain chapitre 😉


#Jem

Just Play 2  (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant