Just Play 2 (Terminé)

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Après avoir passé un agréable moment blottis dans les bras de l'un et de l'autre, Sam se redresse doucement pour sortir du lit.
J'ai à peine le temps de constater que ses jambes arrières sont autant brûlées que son dos, qu'il enfile son jean.

Que s'est-il passé pour que sa peau soit si abîmée ?

Je m'assois sur le lit en cachant ma poitrine, quand il ouvre le tiroir de sa commode pour me lancer un grand sweat noir.

—Tu veux une autre bière ?

—Non merci.

Avec le visage détendu, il attrape un autre sweat, de couleur vert, qu'il enfile avant d'aller dans la kitchenette.

Je suis trop troublée par ce qui vient de se passer. Non seulement il m'a refilé un sweat à lui que je m'empresse de mettre avec mon jean, mais il ne remet pas son éternel col roulé noir.
Une joie immense s'empare de mon cœur. Sam s'ouvre de plus en plus à moi. Il change petit à petit. Chaque jour qui passe, j'ai l'impression qu'il se reconnecte à la vie.

Quand il revient avec une grande bouteille d'eau, je peux pas m'empêcher de le regarder. Ce sweat vert lui va à merveille. Il met en valeur son magnifique visage, même si son cou comporte de nombreuses stries rouges et blanches.

Il vient s'agenouiller devant moi, alors que je suis toujours assise au bord du lit avec la bouche à moitié ouverte. Son regard se mêle au mien. Il pose ses mains sur mes joues, avant de les faire glisser tout doucement dans mes cheveux.
Je me sens bizarre qu'il soit assis par terre et que je sois plus grande que lui. Cette asymétrie me trouble. Je lève la main droite, un peu tremblante, pour effleurer les marques qui parsèment son cou. Du bout des doigts je les caresse doucement.

Ses yeux se ferment, et je perçois de nouveau une fragilité qui émane de lui. C'est comme s'il était un petit garçon, agenouillé devant moi, qui ne demande qu'à être aimé. À être accepté.

Émue par sa position, je glisse sur le sol pour me mettre en face de lui. Je sais pas ce qu'il a tout d'un coup. Ce qui le rend si vulnérable, mais je dois le rassurer. Je passe mes mains sous son sweat pour caresser la peau de son dos, et il ouvre enfin les yeux.

—Merci, murmure-t-il.

—Merci pour quoi ? je demande à voix basse.

—D'être venue dans ma vie.

Ses mots ricochent dans mon cœur comme une délicieuse mélodie. Je contemple ses yeux ébènes qui se plantent au plus profond de mon âme.

Seigneur, j'aime tellement cet homme.

Il se penche pour déposer un baiser sur mes lèvres, puis se relève en m'attirant dans ses bras.

—On regarde un film ?

Les changements d'humeurs de Sam sont déroutantes. Je choisis de rien dire, de faire comme lui, comme si rien n'était, et j'accepte en sautant au bout du lit contre le mur.
Il attrape la télécommande, allume la télé en venant s'asseoir auprès de moi. Son bras autour de mon épaule, je me blottis contre lui, et cinq minutes plus tard on commence à regarder l'un des Fast and Furious sur la huit.