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Nos baisers étaient désordonnés, effrontés, pressés.

Je n'avais aucune idée de comment, de la balançoire, nous avions réussi à rejoindre la maison, surtout dans le noir. Et pourtant j'étais là, dans ma chambre, la porte fermée, allongé sur mon lit, Jungkook me surplombant. Ses mains se baladaient sur mon corps brûlant et sa bouche dévorait la mienne.

Ça m'emportait presque dans un délire. L'avoir entre mes cuisses, près de moi ainsi, dans la clarté de la lune, sous les étoiles de ma fenêtre non fermée, me faisait quelque chose.

Sans alcool, sans masque, sans excuse.

Je nous éloignai un peu pour regarder son visage, ses yeux sombres humides, et ses lèvres gonflées. Cette vision m'emplit d'un nouveau sentiment agréable et d'une tension brûlante dans l'entrejambe. Jungkook en profita pour m'enlever mon tee-shirt, dévoilant dans l'obscurité nocturne les traces blanches zébrant ma peau, les cicatrices de mes souvenirs qu'il effleurait doucement.

Je fermai les yeux en sentant ses lèvres dans mon cou. C'était bon, aussi bon que la dernière fois mais moins effréné, plus lascif. Pas poussé par une pulsion désordonnée à laquelle nous avions dû nous accrocher, nous noyer, de peur qu'elle ne s'arrête, qu'elle ne s'efface subitement.

Là, j'avais la sensation que chacun de nous deux savait exactement ce qu'il faisait.

Enfin surtout lui, parce que j'avais du mal à réguler les tas de sensations nouvelles dans mon corps.

Nos bassins se rencontrèrent encore et encore, se frottant l'un à l'autre. Sa respiration chaude et sa voix désordonnée sous mes oreilles me rendaient presque cinglé et ses baisers m'emportaient un peu plus à chaque fois. Je me mis à trembler quand sa main glissa sur mon ventre et descendit plus bas, bien plus bas.

Mes yeux s'ouvrirent d'un coup, cherchant les siens, cherchant à comprendre, à être rassuré, et il m'embrassa doucement, calmement. Il tremblait légèrement lui aussi et nous étions là, comme deux âmes perdues dans quelque chose de trop grand pour nous. Ballottés par nos ressentis, nos émotions, nos envies. Incapables de savoir quoi faire, ni comment le faire.

Ses doigts me caressaient, doucement, beaucoup trop doucement et je me demandais d'où venait cette envie soudaine que ça aille plus vite, de manière plus brutale, plus animale.

Ça ne me ressemblait pas.

Il bascula à son tour sur le matelas bien trop petit pour nous deux.

Il fronça les sourcils comme pour me demander ce que je faisais et je me débarrassai de mon short encombrant puis m'attaquai au sien. Il m'arrêta comme soudain nerveux que nos positions s'inversent mais je l'embrassai encore une fois. Je n'arrivais pas à croire que mes mains parcouraient sa peau. Il était moins halé que moi, mais son corps était magnifique.

Sa taille était incroyablement fine et pourtant son ventre révélait des abdos joliment dessinés.

Je ne savais pas trop comment faire mais je me laissais guider par lui. Jungkook réussissait à m'entraîner dans des baisers encore plus endiablés, dans lesquels nos langues faisaient un ballet sensuel et nos gémissements se perdaient dans la bouche de l'autre.

Quand ce fut terminé, on resta là, à se regarder dans le blanc des yeux, essoufflés, nos corps trempés de sueur. Ce fut ce genre de moments de latence, silencieux et profonds que nous avions parfois et qui me plaisaient tant.

Pourtant, nous n'étions plus chez moi, plus dans mon appartement, il n'était pas alcoolisé et je n'étais plus effrayé à l'idée qu'il me fuie.

Ce fut lui qui amorça le baiser, m'embrassant calmement, baiser que je lui rendis.

Le VoyeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant