— Oh mon dieu ! Cria Jin hyung en me voyant. Mais qu'est-ce qu'il t'est arrivé ?
Je soupirais silencieusement.
Je m'attendais à cette réaction. De toute façon il aurait été impossible de cacher l'état de mon visage et de mon cou.
Quand j'avais vu mon reflet dans le miroir de la salle de bain, une heure plus tôt, j'avais eu du mal à contrôler mon effarement.
J'avais l'air horrible.
Je faisais peine à voir. Mon visage était bouffi, j'avais des bleus et des écorchures partout, les lèvres arrachées et le pire restait mon cou.
J'avais l'impression qu'il avait été repeint en violet et noir.
— Je me suis fait tabasser, avouais-je.
— Quoi ? Glapit-il.
Mais ses yeux s'écarquillèrent encore davantage en voyant Jimin derrière moi accompagné de Yeri et Sehun.
Le match commençait dans vingt minutes et nous cherchions nos places dans les gradins. Le soir était tombé, les projecteurs sur le terrain étaient allumés. Il faisait plutôt frais et humide bien que la météo n'avait pas annoncé de pluie.
— Mais qu'est-ce qu'il vous est arrivé ! S'enquit-il avec inquiétude.
Derrière lui Bambam n'avait pas bougé, les yeux écarquillés par la surprise.
Nous piquions l'intérêt des personnes autour de nous qui s'installaient sur leur siège. Je voyais leurs regards sur mon visage à la fois avec pitié et intérêt.
La curiosité maladive des gens me fit soupirer.
Mon corps tout entier était lourd et douloureux et je me demandais si je n'avais pas de la fièvre aussi.
— Répondez-moi, tous les deux ! Insista-t-il avec autorité.
— Hier soir en sortant du resto pour prendre l'air, se lança Jimin, des types dans une ruelle ont emmerdé Tae, ils lui ont piqué son téléphone et j'ai voulu le défendre, voilà...
Je me mordis la lèvre avant de grimacer en me souvenant que c'était douloureux de faire ça sur des lèvres abîmées. Avec Jimin, avant de rentrer dans le stade, nous nous étions mis d'accord sur ce mensonge.
Je n'aimais pas mentir mais j'étais bien incapable de dire la vérité sur cette histoire à mon aîné.
Je culpabilisais de ça mais ouvrir cette porte signifiait ouvrir toutes les autres et je n'arrivais pas à l'accepter. Pas parce que je n'avais pas confiance en lui, mais parce que je ne voulais qu'il porte, comme tous les autres, le poids de mes problèmes.
— C'est horrible ! S'inquiéta Jin hyung, vous avez porté plainte j'espère !
Ah.
Je savais qu'il dirait ça. Sehun avait prit ce parti aussi mais c'est moi qui avait refusé.
Porter plainte contre Youngjae le ferait se venger. Et je savais exactement ce qu'il ferait pour ça, détruire la carrière de Jungkook.
Dans le fond nous étions piégés dans ses filets. Et c'était une sensation horrible.
— Oppa, intervint Yeri, je les ai soignés, ils n'ont rien de cassé, ils vont bien c'est le principal.
Mais Jin hyung ne semblait pas vouloir lâcher l'affaire.
Bambam, lui, ne semblait pas savoir quoi faire, perdu, il nous fixait avec une mine si triste qu'on aurait dit un chiot.
— T'inquiète pas gamin, lui annonça Jimin en lui ébouriffant les cheveux, on est des solides !
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Le Voyeur
FanfictionIl y avait moi et ma vie ennuyante et il y avait lui, le voisin d'en face. Il y avait nous dans nos deux appartements faits à l'identique comme le reflet d'un miroir. Il ne me connaissait pas moi je savais tout de son quotidien. J'avais besoin de v...