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Un frisson.

Une sensation.

Un baiser.

Mon esprit quitta le monde de Morphée, flottant encore dans un entre-deux.

J'avais conscience que je dormais mais j'avais la sensation d'un baiser déposé sur ma peau nue.

Mes doigts bougèrent sur les draps, un léger réflexe indiquant que mon corps entier sortait du domaine des rêves.

Les lèvres douces descendaient un peu plus dans mon dos, s'aventurant vers mes côtes, m'arrachant un frisson délicieux.

Les yeux encore clos, accroché à mon sommeil qui s'éteignait peu à peu, je pivotai pour bloquer mon dos, espérant que cette douce torture s'arrête et que je puisse grappiller encore quelques minutes de sommeil.

Mais les lèvres revinrent chatouiller mon torse et lorsqu'une langue vint sensuellement s'ajouter au lot, j'ouvris mes yeux bouffis et ensommeillés en grognant.

J'aperçus le visage de Jungkook penché au-dessus de moi, son fameux sourire en coin et ses cheveux bruns ébouriffés.

Il s'approcha dangereusement de mon visage et déposa ses lèvres sur ma mâchoire puis sur le coin de ma bouche.

Baigné dans la chaleur de la couette et de son corps sur le mien, je bougeai, m'étirant comme un chat encore à deux doigts de refermer les yeux.

— Bonjour hyung, chantonna-t-il.

— Hum...

Sa bouche ne me laissait pas tranquille et m'arracha un gloussement lorsque ses mains vinrent toucher mes côtes.

Je me plaignais mais j'adorais quand il me réveillait comme ça.

— Bon anniversaire, hyung.

Mes yeux papillonnèrent et je m'arrachai un sourire.

— Merci.

Ma voix était rauque du matin et, mon corps soudain réchauffé, je passai ma main dans sa tignasse bordélique et accrochai sa nuque pour qu'il poursuive ses caresses mais Jungkook ne fut pas de cet avis.

Rapidement et avec beaucoup trop d'enthousiasme, il se leva, faisant relever la couette, me donnant un frisson d'air glacial et s'exclama :

— Allez, debout ! Une bonne journée nous attend et on doit être dans les temps !

Mon grognement fut beaucoup plus plaintif et nettement moins agréable et je tirai sur la couverture et les oreillers pour les récupérer.

Mais évidemment, il avait beaucoup plus de force que moi et je me mis à batailler comme un acharné pour récupérer mes affaires.

— Debout hyung, insista-t-il. J'ai préparé des tas de trucs, faut pas qu'on soit en retard !

— Quels trucs ? baragouinai-je en serrant l'oreiller dans mes bras.

Il s'approcha, fondant près de mon visage avec son sourire aguicheur à damner, mais me souffla à l'oreille :

— Surprise.

Et comme un gosse de huit ans, il se mit à rire en emportant oreillers, couvertures et vêtements dans la pièce d'à côté.

J'eus beau crier son prénom, il ne revint pas alors je me décidai à me lever, me passant une main fatiguée sur le visage.

Oh non, mes cheveux avaient l'air complètement en pétard.

D'un pas endormi je me dirigeai vers la pièce d'à côté, Jungkook avait allumé la musique et en caleçon il dansait dans le salon, tout enthousiaste et heureux qu'il était.

Le VoyeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant