18- Décéptions sur décéptions

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— Euh oui, répondais-je à sa place, tandis qu'il se passait la main dans ses cheveux.

Alisha me jetait un coup d'œil en coin. Je n'avais pas besoin d'insister, pour réaliser qu'elle se doutait bien de quelque chose.
Je faisais alors précipitamment signe à Idriss de me suivre dans ma chambre. Alisha ne me quittait pas du regard. Je me sentais mal à l'aise, car je savais qu'au fond d'elle, elle était entrain de me juger. Même si elle ne le reconnaîtra jamais, par question de loyauté.
Refermant brusquement la porte de ma chambre, j'observais Idriss mettre la main sur ses chaussures. Il semblait comprendre le malaise que sa présence venait de créer.

— Je suis vraiment désolée, soufflais-je sans bouger, le regard dans le vide.

— Désolée de quoi ? Interrogea-t-il en enfilant ses Timberland.

Le pire c'est que j'étais incapable de répondre. Il se redressais rapidement, se rapprochant de moi à grands pas ; avant de me bloquer contre la porte, en mettant une distance notoire entre nos deux corps qui n'avaient fait qu'un cette même nuit.

— Tu ne serais pas entrain de me fuir, à tout hasard ? Souffla-t-il en me regardant droit dans les yeux.

— Non. Je ne vois pas pourquoi tu dis ça.

— Tu es déjà entrain de regretter ce qui s'est passé cette nuit, pas vrai ?

Je ne répondais pas de suite. À quoi cela servait ? Il savait que je savais qu'il avait raison.

— Charlie putain, soupira-t-il, visiblement déçu que je regrette ce que j'avais pourtant tant voulu. Tu n'es pas sérieuse ?

— Écoute Idriss, je ne crois pas que c'était le moment idéal... pour... enfin... tu vois ce que je veux dire ?

Il secouait négativement la tête, m'obligeant ainsi à aller jusqu'au bout. Il le faisait exprès. Ce qui commençait réellement à m'agacer.

— À quoi tu fais référence ? Lança-t-il, ne pouvant pas s'empêcher de sourire devant mon air gêné.

— Tu me saoules.

Il écarquillait les yeux, surprit que je le prenne ainsi.

— Tu te souviens que c'est quand même toi qui l'a voulu ? S'écria-t-il en secouant de nouveau la tête.

— Évidemment que je l'ai voulu ! Je ne me serais pas laisser faire ! Rétorquais-je précipitamment. 

Il plissait les yeux.

— Alors c'est quoi le problème Charlie ?

J'haussais les épaules.

— Non, tu n'as pas le droit de faire ce geste ! Tu dois me fournir des explications ! C'est tout ce que je te demande ! C'est parce que ta pote, Ali-machin a comprit qu'on a passé la nuit ensemble, que tu changes aussi rapidement de comportement ?

J'ouvrais la bouche, prête à rétorquer quelque chose. Mais je ne trouvais pas les mots.

— Depuis quand tu es devenue aussi influençable ? Soupira-t-il en enfilant rapidement son blouson en cuir. Je me suis trompée sur toi depuis le départ, en fait. Peut-être que tu l'as toujours été, mais j'étais trop obnubilé par toi pour ne serait-ce que le remarquer.

〉𝑭𝒆́𝒍𝒊𝒏𝒔 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒍'𝒂𝒖𝒕𝒓𝒆 [𝑻𝒆𝒓𝒎𝒊𝒏𝒆́]〈Où les histoires vivent. Découvrez maintenant