Je commençais à m'endormir, légèrement bercée par la respiration de Simon ; lorsque que j'entendais quelqu'un applaudir.
Sautant sur mes deux pieds en faisant demi-tour, je distinguais facilement la silhouette de Idriss se tenir devant moi. Je soupirais immédiatement. Il croisait les bras, n'ayant pas l'air ravis de me trouver en compagnie de Simon.— Qu'est-ce qu'il fait ici ? Demanda-t-il agressivement.
Simon se relevait précipitamment, en manquant de se heurter à la colonne. Il était vraiment maladroit comme personne.
— On discutait simplement, avouais-je.
Il n'avait pas l'air content, mais c'était la simple et l'unique vérité que je pouvais lui offrir. Simon acquiesçait comme si cela pouvait le débarrasser de la présence de ce dernier.
Je soupirais intérieurement avant de me forcer un sourire.— Tu me cherchais ?
— Oui, lança-t-il en lâchant enfin Simon du regard. Je voulais danser.
Danser ? Avec moi ? pensais-je. Il se foutait de ma gueule ?
Il ne faisait que m'ignorer depuis l'événement, n'ayant même pas prit la peine de venir me parler il y a quelques heures de ça, et là, il venait me demander une danse ?
J'éclatais subitement de rire, ce qui surprenait les garçons. Créant sans le vouloir, un malaise.— Tu te payes ma tête ? Relançais-je après m'être calmée.
— Absolument pas. Pourquoi ?
Il fronçait les sourcils, faisant semblant de ne pas comprendre. Je roulais des yeux avant de croiser mes bras, les ramenant vers ma poitrine.
— Tu ne m'as prêté aucune attention depuis le début de la soirée et depuis des semaines entières, et là, tu te pointes ici, alors que j'étais au calme, et tu me dis ça avec ton sourire à la con sur le visage ? Tu te fous de ma gueule honnêtement ?
— C'est vraiment dommage qu'il te traite comme ça vraiment, souffla Simon.
Je préférais ignorer sa remarque, Je m'apprêtais à répliquer lorsque des bruits de pas sur le pallier m'interrompait précipitamment. Reconnaissant Ken et Théo, j'observais que les deux semblaient très anxieux. Le premier lançait des coups d'œil remplit d'inquiétudes de tous les côtés.
— Vous voilà, murmura Ken en s'approchant lentement de Idriss.
— Qu'est-ce qu'il y a ? Souffla ce dernier en tapant du pied, visiblement impatient.
Théo faisait un signe de main en direction de du brun à la casquette noire, qui reprenait la parole, toujours en chuchotant.
— On a un problème.
— Un gros problème, enchérit Théo.
— Hakim a disparu. On ne le retrouve pas ! Déclara alors le premier, en laissant tomber ses bras le long de son corps.
Je plissais les yeux avant de lâcher un soupir. Simon regardait le sol, mal à l'aise. Idriss roulait des yeux.
Ils étaient déchirés.— Les gars, vous n'êtes pas vraiment en état de...
– On est pas déchirés Idriss, le coupa Théo, agressivement. Ton frère a disparu.
Idriss secouait la tête. Il avait l'habitude que son aîné - surtout s'il trouvait la fête sans intérêt - s'extirpe en douce.
— Ok, capitula-t-il, c'est quand la dernière fois que vous l'avez vu ?
Théo lançait un coup d'œil en direction de Ken. Je trouvais cette scène désespérante. Et je ne croyais pas les garçons. Ils avaient pas seulement bu, mais probablement aussi fumés.
— La dernière fois, il me semble qu'il était en compagnie de la charmante Thaïs, expliqua alors Théo, l'air rêveur.
Okay. Il en pinçait pour elle visiblement.
— Et ?
Idriss commençait réellement à s'impatienter.
Il n'y avait pas de quoi s'inquiéter. Il était simplement parti en charmante compagnie comme Théo venait de nous l'expliquer.— Sauf que sa voiture est encore garée sur le parking.
Aussitôt, j'observais Idriss se tendre. Tous les muscles de son corps et surtout de son dos se contractaient sous son t-shirt blanc. Il serrait inconsciemment les poings. Je me rapprochais de lui, de façon à ce qu'il tourne la tête dans ma direction. Mais il m'ignorait, et je ressentais alors un pincement au cœur.
Je détestais quand il faisait exprès de ne pas me voir.— Ce n'est pas normal, lâcha-t-il après quelques minutes de blanc.
— C'est ce que j'essaie de te dire depuis dix minutes déjà ! Souffla Théo en le montrant du doigt. Alors maintenant tu ramènes ton cul, et celui de ta chérie, et tu nous aides à le retrouver !
J'haussais les sourcils.
Sa chérie ? Parce que je l'étais encore ? pensais-je.
Idriss daignait enfin à me regarder. Une pointe de douleur passait dans ses iris, et je détournais le regard par lâcheté. Il avait mal à cause de moi.— Je viens, acquiesçais-je en fixant les garçons.
— On a un souci, souffla Ken, dos à nous. C'est Hakim qui nous as amené et on a pas ses clés.
— J'ai une voiture, indiqua Simon, prenant ainsi la parole pour la première fois depuis le début du dialogue.
On se tournait tous vers lui. Je me mordais la lèvre, j'en avais quasiment oublié sa présence. Il croisait mon regard avant de subitement le baisser. Idriss le remarquait et il me fixait avant d'ajouter :
— Viens avec nous.
Puis il me dépassait, en rejoignant ses potes. Je soupirais avant de les suivre aussi, tandis que Simon refermait la marche.
Leurs histoires allaient me rendre folle.
Simon prenait rapidement la tête de la marche, nous amenant à sa petite voiture. Il prenait place derrière le volant, et après plusieurs hésitations, Théo se mettait à côté de lui. Me retrouvant assise entre Ken et Idriss, le trajet allait être long.— Il est peut-être chez vos parents, lança Ken, sans grande conviction, sachant qu'ils habitaient à plus de quarante cinq minutes de marches.
— Ou alors il se promène près de la Seine !
— On y va ! Acquiesça son cadet en tapant dans la main de Théo qui en avait eu l'idée.
Simon appuyait sur l'accélérateur, et les premières minutes du trajet se faisait en silence. Je n'osais même pas bouger, ni meme relever les yeux, de peur de croiser le regard bleutée de Simon dans le rétroviseur.
Ken et Idriss étaient trop occupés à regarder par leur fenêtres respectives ainsi que Théo.
Mon portable vibrait, je venais de recevoir un message de Alisha. La pauvre, elle me cherchait.
Je m'empressais de lui raconter la merde dans laquelle nous étions, lorsqu'elle m'appelait.— Et les gars ! On dirait Alisha ! Observa Théo en se penchant vers sa fenêtre.
Une grande folle au bord de la route nous faisait de grands signe de bras. On s'arrêtait sur le trottoir. Étant au téléphone avec elle, je comprenais que la folle en question n'était autre que ma pote.
— C'est Alisha.
Raccrochant, elle grimpait rapidement dans la voiture, pratiquement sur les genoux de Ken. Elle s'excusait à plusieurs reprises, nous expliquant ses mésaventures avec un garçon pendant que Simon appuyait sur l'accélérateur.
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〉𝑭𝒆́𝒍𝒊𝒏𝒔 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒍'𝒂𝒖𝒕𝒓𝒆 [𝑻𝒆𝒓𝒎𝒊𝒏𝒆́]〈
General FictionElle était d'une douce nature, toujours prête à aider les autres. Rarement, il l'avait vu se concentrer uniquement sur elle-même ; mais c'est peut-être ce qui faisait son charme, après tout ? Ce qu'il aimait le plus chez cette créature presque irrée...