49- La fuite

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Je le chassais rapidement de mon esprit. Je ne devais plus me concentrer sur lui, mais plutôt retrouver à mes amis.
Où sont-ils tous passés ? pensais-je.
Après quelques minutes de réflexion, je me surprenais à chercher la lune du regard.
Ce que je pouvais être idiote.
Lorsque je sortais enfin mon portable de ma veste en cuir, j'observais une dizaine d'appels manqués ainsi qu'une vingtaines de messages. Les lisant rapidement :

« De Ken à 03h19 »
TU es OU???!???

« De la meilleure à 03h05 »
Ke re cherche; t ou?

« De Ken à 03h01 »
euhhht t'es passé OU?

« De Théo à 02h56 »
Charlotteeeeeerrrr!!!!

« De Théo à 02h54 »
On te cherche!!!!! Pzrtout!!!

« De la meilleure à 02h49 »
OU T'ES???!!?

« De Idriss 02h33 »
Reste du gateau t'en veux????

« De Théo à 02h30 »
T'es pas la!!!!

« De Hakim à 02h27 »
T ou?

Je poussais un soupir. Alors que je m'apprêtais à appeler ma pote, mon portable sonnait. Je baissais rapidement mes yeux vers l'écran :

« De Sim-Sim à 03h27 »
Je ne voulais pas t'effrayer Charlotte. Je suis désolé, on oubli ?🙏🏻

Je ne répondais pas, rangeant de nouveau mon portable. Je ne savais ni quoi faire ni quoi penser.
Où étaient mes amis ? Je n'en avais aucune idée, et je me sentais horriblement seule.
Alors que je me redressais lentement, j'entendais des pas précipités se rapprocher de moi ; brisant brutalement le silence. Faisant rapidement volte-face, je me retrouvais violemment plaqué contre la colonne qui servait de pilier à l'étage. Ma tête se heurtant brusquement dans le ciment, je poussais un cri aigüe. Deux hommes se tenaient face à moi, me dépassant tous les deux de plusieurs centimètres. Alors que je me frottais le dos de la tête, cherchant une quelconque échappatoire, j'observais que l'un d'entre eux, me dévisageait vulgairement.
Je me sentais mal à l'aise, et alors que je détournais le regard, me frappant mentalement ; car c'était une preuve de faiblesse. Je sentais une main se poser sur mon épaule. Je plantais mes yeux dans les siens avant de lui balancer mon coup de pied dans ses parties intimes. L'homme retirait violemment sa main avant de se rabaisser. L'autre le poussait en arrière, avant de se mettre entièrement devant moi ; me dominant de son imposante silhouette. Je déglutissais avant de lui cracher à la figure.

— Saloperie ! Hurla l'homme en s'essuyant le visage à l'aide de son t-shirt qui puait l'alcool.

Je commençais à me détourner de lui, lorsqu'il me retenait par le poignet. Alors que je lui pressais ma main contre la joue, provocant un "clap" qui résonnait dans l'immensité du jardin, j'entendais d'autres pas se mêler aux nôtres, puis une voix s'élever :

— Lâche-là.

Je reconnaissais rapidement la voix à la mélodie anglaise de Simon.

— Simon !!! M'écriais-je précipitamment.

Jamais je n'avais été aussi heureuse de le voir. Il se tenait derrière l'homme qui me faisait barrage à lui. L'homme de retournait lentement, sans me lâcher. C'est alors que je me reculais, il n'avait pas vu venir le coup de poings de Simon en plein fouet dans son visage. Je parvenais à m'échapper, tandis que mon pote s'attaquait au second homme.
Je restais là, tapie dans l'ombre, sans oser parler. Tentant de reprendre mon souffle, je voyais Sim-Sim déplier sa main, avant de me lancer un regard. Il s'approchait lentement de moi, d'un pas hésitant ; ne voulait pas que je prenne la fuite. Mais honnêtement, j'étais fatiguée. Puis il venait de me tirer d'affaire.
Je me forçais alors un rapide sourire.

〉𝑭𝒆́𝒍𝒊𝒏𝒔 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒍'𝒂𝒖𝒕𝒓𝒆 [𝑻𝒆𝒓𝒎𝒊𝒏𝒆́]〈Où les histoires vivent. Découvrez maintenant